Mieux vaut tard que jamais ! C’est en 1997 qu’Hudson sort cet épisode de Super B-Daman sur Super Famicom, alors même que tous les copains sont déjà passés sur la génération suivante de consoles. Une sortie tardive qui n’entache en rien la qualité du soft, nous l’allons montrer tout à l’heure, comme aurait dit Jeannot.
AU COMMENCEMENT FUT LE VERBE
Le parcours de ce jeu est assez atypique, puisqu’il est directement basé sur le manga Super B-Daman, lui-même ouvertement inspiré par le jouet B-Daman. L’histoire du manga m’est inconnue - et celle du jeu tout autant puisqu’il est intégralement en japonais - mais la figurine permettait de jouer à se foutre sur la gueule à coups de billes, et c’est peu ou prou ce que le jeu vidéo nous propose également. A ceci près qu’ici les billes sont des bombes…
LE GUIDE DU PETIT DÉMINEUR ILLUSTRÉ
La première fois que j’ai vu des images de Bakukyuu Renpatsu !! Super B-Daman, j’ai cru qu’il s’agissait d’un clone de Bomberman, ce qui aurait été un peu con vu que ce même Bomberman est lui aussi l’œuvre d’Hudson. En fait, le jeu qui nous intéresse aujourd’hui est une sorte de mélange de réflexes et de réflexion.
L’écran de jeu montre le héros vu de dessus, devant une sorte de piste de bowling, mais en beaucoup plus large. De nombreux trous sont situés en haut d’écran, et de ces trous sortent des bombes, petites ou grosses, selon divers schémas de déplacement. Le but du jeu est de faire sauter toutes les bombes d’un coup à l’aide d’un seul et unique tir.
Du coup la maniabilité est d’une simplicité absolue : vous dirigez votre personnage sur la droite ou la gauche pour le placer à l’endroit voulu, et vous appuyez sur le bouton A pour balancer votre tir, en croisant les doigts (ce qui n’a finalement rien de simple lorsque vous avez déjà une manette entre les paluches) pour tout exploser. Vous avez droit à trois tentatives - si vous réussissez du premier coup, une explosion de confettis viendra saluer votre victoire alors que votre héros prendra la pose - et pour vous aider, le motif des bombes à détruire vous est présenté juste avant.
Les bombes se présentent de plusieurs manières différentes : parfois elles sont immobiles et faut trouver le truc pour les détruire par réaction en chaîne, d’autres fois elles se placent et ne sont donc touchables toutes en même temps qu’à un moment précis, et d’autres fois encore elles bougent sans arrêt, et là encore il faut trouver le moment où on peut toutes les avoir d’un coup.
Simple, mais vite diabolique, parce que non seulement les bombes suivront des « motifs » de plus en plus complexes au fil du jeu, mais en plus de nombreux obstacles viendront corser la situation (bonshommes qui vont et viennent devant les bombes, obstacles fixes et mal placés, mèches à allumer pour détruire certaines bombes…).
Le jeu propose trois modes, tous aussi intéressants les uns que les autres. Le mode « histoire » propose différents mondes constitués de points reliés entre eux. Sur certains de ces points se trouvent des bombes : si vous passez sur ces points-ci, vous devrez détruire les bombes. Les points blancs sont libres, il n’y a rien à y faire. Pour passer au niveau suivant, il faut désamorcer tous les « points-bombes ».
Le mode « arcade » propose sept mondes de dix écrans chacun. Ils ont tous leur thème (le Mexique, la campagne…) et leurs obstacles (pour le Mexique par exemple, vous devrez éviter les cactus, les sombreros, les mariachis…). Vous devez boucler les dix stages pour passer au monde suivant.
Le mode « versus » enfin, se rapproche pour sa part très fortement de Bomberman. D’ailleurs, parmi les personnages sélectionnables, la mascotte d’Hudson est bel et bien présente. Sur un écran parsemé de blocs, vous jouez à quatre (contrôlés soit par l’ordinateur, soit par un vrai joueur avec deux bras et des poils sous les aisselles), le but étant d’éliminer les trois autres.
DE LA BOMBE DE BALLE !
D’avance je m’excuse, car ce test n’est peut-être pas des plus clairs. Il est vrai que le concept de B-Daman est assez difficile à expliquer. Cela dit rassurez-vous, il vous suffira de trois secondes manette en main pour comprendre comment jouer. La difficulté est très progressive et le jeu est suffisamment long pour vous tenir en haleine des heures durant.
En outre, Bakukyuu Renpatsu !! Super B-Daman est joli, avec ses personnages mignons et ses couleurs vives. Les animations ne sont pas particulièrement fluides, mais en même temps ce n’est pas primordial pour ce type de jeux. Et la bande-son, guillerette, accompagne fort bien les parties.
Malheureusement, les motifs de déplacement ne sont pas aléatoires, et après quelques parties vous finirez par les connaître par cœur. Le jeu n’a donc aucune replay value.
Mais Bakukyuu Renpatsu !! Super B-Daman est un jeu vraiment plaisant, apte à servir d’arbitre lors de soirées entre potes (par exemple, on peut s’en servir pour désigner qui sera capitaine de soirée, au hasard…). Essayez-le, vous ne devriez pas être déçus.