Développé par Beam Software, et pas édité, forcément.
Nota bene (je fais les choses bien, maintenant) : la date n’est indiquée qu’à titre… à titre de rien d’ailleurs, puisque le jeu n’est pas sorti sur Super NES. Seule la version Game Boy a vu le jour. Sa petite sœur étant prévue pour l’année suivante (d’après les magazines de l’époque) a d’un coup disparu des plannings.
CHRONIQUE DE L’À PEU-PLAYHISTOIRE
Je ne sais pas s’il était prévu une histoire à ce jeu, je ne sais même pas si la version Game Boy en possédait une, quoi qu’il en soit j’en sais assez peu sur la question.
Baby T-Rex est, comme son nom peut le laisser supposer, un jeune Tyrannosaurus Rex, ce dinosaure gigantesque et carnivore qu’il valait mieux, sans doute, éviter de croiser par une nuit sans lune dans une ruelle sombre.
Voilà, c’est tout.
UNE ÉPOQUE FORMIDABLE
Baby T-Rex est un jeu de plates-formes vu de profil, façon Super Mario ou Sonic. Il se décompose en plusieurs niveaux, tout du moins le supposé-je encore une fois puisque dans cette démo, seuls les deux premiers stages sont ouverts. Pour info la version Game Boy en comprenait cinq ou six si ma mémoire est bonne, mais vu qu’ils n’étaient pas foutus pareil, je pense que le jeu Super NES n’aurait pas été un portage à l’identique.
Bref, quoi qu’il en soit les contrôles sont assez simples : le bouton A permet de sauter, et le bouton B de filer des coups de pieds, façon Kung Fu Fighting. Ça, c’est pour les phases à pied.
Mais Baby T-Rex est un peu fainéant, et il est bien rare qu’il se déplace à pinces s’il peut l’éviter. En effet, rapidement en cours de jeu vous allez croiser, si je puis dire, la route d’une planche à roulettes, qui vous servira plus ou moins de moyen de transport. Un moyen facile pour Beam de transformer son héros en ersatz de Sonic. En effet, à ce moment-là le défilement est bien plus rapide, et le jeu abuse des loopings et autres rampes.
Hormis ce léger décalage historique, Baby T-Rex devra faire avec les ptérodactyles et autres stégosaures (comme beaucoup de gamins, j’aimais beaucoup ces bestioles géantes quand j’étais petit) qui lui balancent leurs œufs ou projettent leurs épines dorsales.
Il devra aussi ramasser des œufs et des machins qui ont plus ou moins la forme d’un radar. Je n’ai pas la moindre idée de ce à quoi cela pouvait bien servir, mais ça avait sans doute une utilité alors je vous en parle.
GROS PLAN
Visuellement, Baby T-Rex s’en sort plutôt bien. Les graphismes sont fins, les couleurs sont vives, les personnages sont gros… Un peu trop gros même. Si ce n’étaient les diverses teintes, on se croirait sur Game Boy. Les sprites paraissent presque trop gros par rapport à la taille de l’écran, ce qui rend même le jeu assez gênant puisque cela nuit à la visibilité à long terme, d’autant plus lors des phases à skate qui nécessitent plus de réflexes.
Hormis cela, les animations sont assez fluides, la bande-son est plutôt agréable et les mécaniques de jeu, n’ayant pas inventé la poudre, ne surprendront guère le joueur de plates-formes averti (surtout qu’il en vaut deux, du coup c’est plus facile pour lui).
Reste l’autre problème provenant de la grosseur des sprites : le masque de collision du héros est énorme, que dis-je, hénaurme, et il n’est pas rare de se faire toucher de manière un peu « injuste » (c’est mon côté Caliméro qui ressort).
Mettons cela sur le compte d’une réalisation qui n’a pas abouti. Baby T-Rex aurait sans doute été un bon petit jeu, pas un grand hit mais un consommable de qualité. En l’état, il faudra se rabattre sur son grand frère sorti sur Game Boy.