Axelay est un jeu vidéo Super NES publié par Konamien 1992 .

  • 1992
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Axelay

4.5/5 — Exceptionnel ! par

La Terre est pour la énième fois attaquée par des extraterrestres. Encore une fois, me direz vous. Qu’ont-ils contre nous, ces êtres venus d’ailleurs ? Pas grand-chose de spécial en fait ! C’est l’éducation des jeunes extraterrestres qui est en cause. Sur la planète Nimportenawok, des extraterrestres âgés de 127 ans (des adolescents quoi) sortent de boîte bien éméchés. Pour finir la soirée, il décident de se fendre la poire en envahissant la Terre. Qu’est-ce qu’on peut faire comme conneries quand on est plein ! Donc ils s’amènent sur Terre pour tout mettre en pièces, tout se passe nickel, jusqu’à l’apparition de cette nouvelle arme secrète : Axelay. Comment se fait-il qu’à chaque fois que des E.T. débarquent sur Terre, les humains sortent une nouvelle arme ? Ben, tous les ans se déroule à Pètahouchnock le grand concours de l’innovation, et il y sort un nouveau vaisseau à chaque fois. Voilà pour l’histoire, passons directement au vif du sujet, le jeu.

Classique ?

Avant de commencer un niveau vous devez choisir 3 armes. Au début, vous n’avez pas le choix car il n’y en a pas assez, mais à chaque boss tué une nouvelle arme fait son apparition dans l’inventaire. Une fois votre sélection faite, une superbe voix digitalisée vous souhaite bonne chance (mon anglais étant assez pitoyable, « Good luck » sont les seuls mots que j’ai compris). Ça vous met déjà dans un état d’excitation bien avancé. Ensuite commence le premier niveau, et c’est la grosse claque ! Qu’est-ce que c’est que ce scrolling de malade! Le jeu se présente comme un shoot them up à déroulement vertical, à la différence près qu’une distorsion est appliquée sur le décor pour donner une illusion de 3D. Pour schématiser, on peut dire que le décor est posé sur un rouleau qui tourne sur son axe central. C’est vraiment du plus bel effet !

Après avoir battu le premier boss, une énorme araignée mécanique très bien animée et très bien dessinée, vous pourrez accéder au second niveau. Le déroulement est plus classique, le scrolling est horizontal sans effet particulier. Cela ne veut pas dire que ce niveau est sans intérêt, au contraire, les décors sont magnifiques et l’action y est très soutenue. Il y a une foultitude de passages délicats et très hard. Et attendez d’arriver au boss, pour voir de quoi est fait ce jeu. C’est un énorme robot sur 2 pattes qui prend une bonne partie de l’écran, il est vraiment excellent tellement il est bien animé. À tomber par terre !

Remis de vos émotions, le prochain niveau vous replonge dans un état proche de la syncope. Le déroulement est de nouveau vertical comme dans le premier niveau. En fait, le jeu alterne entre niveaux classiques et niveaux avec un scrolling démentiel. Votre voyage vous mènera au-dessus d’une ville où l’effet de profondeur est particulièrement saisissant. Attention à rester concentré tout de même, car perdre une vie est si facile.

Ça déchire :

Graphismes :

Ils sont de toute beauté, que ce soit dans les niveaux classiques ou pas. En plus, de jolis effets spéciaux comme la transparence sont utilisés sans modération. Les ennemis sont souvent très beaux et de toutes tailles. Les boss sont excellents, ils sont un des points forts du jeu : toujours bien faits et très charismatiques. Le robot du niveau 2 et le monstre de lave font partie des boss les plus impressionnants des shoot them up sur Super Nintendo.

Animation :

La console fait de vrais miracles, le mode 7 est utilisé au mieux, distorsions et zooms sont légion. De plus, les sprites sont de bonne taille et très nombreux, peut-être un peu trop car, par moments, le jeu rame un peu. Cela arrive peu souvent et ne gêne que légèrement. Les boss quant à eux sont très bien animés et même très impressionnants. Tous les niveaux sont en scrolling multidirectionnel (ils sont sur plusieurs écrans de large) et le tout reste très fluide.

Son :

Les musiques sont excellentes, très rythmées et toujours dans l’ambiance. Les bruitages sont également réussis et souvent bien choisis. Pour preuve, l’alarme et la voix digitalisée qui préviennent de l’arrivée de chaque boss mettent tout de suite dans le bain : vous avez la tension qui monte d’un cran.

Jouabilité :

Un bouton pour tirer et un autre pour tirer ! Mais qu’est-ce que ça veut dire ?! Un bouton est utilisé pour l’arme principale et l’autre pour lancer les missiles. Au cours de la partie vous avez 3 armes à choisir, vous pouvez en changer à volonté en appuyant sur L ou R. Le tout s’avère très maniable et facile d’utilisation. Un petit mot pour vous dire que le vaisseau Axelay n’explose pas quand il se fait toucher pour la première fois par un tir adverse. Vous perdez seulement l’arme que vous utilisiez. Vous avez donc 3 chances avant de mourir, sauf si vous percutez un obstacle, dans ce cas c’est une vie en moins. Ensuite, quand vous revenez à la charge, vous retrouvez votre arsenal au complet, et cela est plutôt appréciable.

Conclusion :

La force d’Axelay provient de l’utilisation toute particulière du mode 7 de la Super Nintendo. Les niveaux faisant appel à cette particularité sont des plus impressionnants et sont le principal intérêt de ce jeu. Il ne faut pas oublier que l’action est toujours intense quel que soit le level, et que les graphismes et la musique sont toujours au top. En un mot, Axelay est un shoot them up qui DÉCHIRE.

Je pense qu’il faut tout de même tempérer ce jugement. Les effets spéciaux dans les jeux et les films, c’est pareil : ça vieillit. Certains resteront donc de glace devant les charmes de ce shoot, car ils trouveront sûrement les effets quelconques. D’ailleurs, à sa sortie le jeu ne faisait déjà pas l’unanimité. En tout cas, c’est un shoot à essayer obligatoirement.

Axelay