Atlas : The Renaissance Voyager est un jeu vidéo Super NES publié par Pack-in-Videoen 1995 .

  • 1995
  • Aventure

Test du jeu vidéo Atlas : The Renaissance Voyager

1.5/5 — Bof… par

Certains jeux, on se demande pourquoi les développeurs y consacrent autant de temps, d’énergie et de brouzouf. Pour faire encore plus de brouzouf bien sûr, mais je persiste à croire que certains développeurs sont vraiment barrés. J’ai essayé de trouver de l’info sur Atlas : The Renaissance Voyager, et ce qui m’a franchement rassuré (mais un peu emmerdé quand même, parce que j’avais toujours pas compris en quoi ce jeu consistait), c’est que personne ou presque sur la Toile n’a vraiment compris ce qu’était ce jeu. Et voilà, c’est encore ma pomme qui s’y colle.

1492. À QUELQUES DÉCENNIES PRÈS

Atlas : The Renaissance Voyager nous arrive en ligne directe de la ludothèque PC Engine. C’est Artdink qui en est le développeur, et avec ce nom une petite lumière est apparue dans ma tête. Artdink, je connais : il y a peu j’ai testé leur Sim City ferroviaire, AIII S.V. Artdink, c’est donc un peu au jeu vidéo ce qu’Arté est à la télévision : le côté « intellectuel de gauche », le côté réfléchi et scrupuleux d’un médium prévu à l’origine pour la déconnade.

Atlas : The Renaissance Voyager nous invite donc à prendre place aux côtés d’un émule de Christophe Colomb, non pas pour aller buter du pirate à coup de lance-roquettes steampunk, mais hélas uniquement afin de découvrir le monde.

LE NOUVEAU MONDE, CE GRAND INCONNU

Atlas : The Renaissance Voyager est donc plus ou moins un jeu d’aventure textuel, sauf qu’il n’y a pas d’aventure. Et qu’il n’y a pas de jeu non plus, d’ailleurs. Un peu comme Versailles sur PC, mais en encore moins drôle. Un peu comme Mario is Missing, mais sans Mario.

Le jeu consiste à se promener sur une vaste carte vaguement mondiale (j’ai pas reconnu grand chose, mais je suppose quand même que ça cause de notre planète). Pour ce faire, il suffit de placer le curseur dans une direction, puis d’appuyer sur le bouton A, et l’écran se déplace tout seul dans cette direction.

OH ! On se réveille, là ? C’est pas fini. Sur la carte apparaissent divers points d’intérêt, qu’il s’agisse de monuments ou d’animaux. Eh bien figurez-vous que par un miracle de la technique moderne, si vous vous positionnez sur l’un de ces points et que vous appuyez sur le bouton B de votre manette Super Nintendo Entertainment System TM, vous pourrez visualiser la looooooooooooongue fiche descriptive de cet endroit ou de cette bestiole.

Ah, j’ai failli oublier un point de détail : tout est écrit en japonais.

RRRR…ZZZZ…*PLOP* GNÉ ?

Atlas : The Renaissance Voyager est un jeu assez joli, pour tout dire. Les dessins sont assez fins, l’interface est de bon goût et les tons sépias ont du charme. Les bruitages sont certes un peu trop volumineux (ça a tendance à gêner lorsqu’on écoute en même temps Des Chiffres et des Lettres), mais la musique qui sert de fond sonore est plutôt mélodieuse.

Bref, entre jouer à Atlas : The Renaissance Voyager et regarder le dernier Derrick, on ne sait parfois que choisir.

Maintenant, il est certain que l’on ne joue pas à Atlas : The Renaissance Voyager par plaisir. A vrai dire, même le terme « jouer » est usurpé. C’est chiant, mou, incompréhensible, inutile… Autant essayer d’apprendre par cœur l’Encyclopedia Universalis, au moins ça permet de briller en soirée. A condition d’arriver à glisser le mot « abergeage » dans une conversation.

Atlas : The Renaissance Voyager