Obélix a été enlevé par les Romains ! C’est sur ce scénario particulièrement bancal que débute ce premier jeu consacré à Astérix sur Super NES. Comment Obélix aurait-il pu être séquestré par ces froussards de légionnaires ? On imagine en effet assez mal le célèbre livreur de menhir retenu longtemps prisonnier dans une geôle romaine, mais bon je vous en pose, moi, des questions ?? Non. Alors laissez les développeurs élaborer tranquillement les synopsis de leurs programmes à la pause café de dix heures.
Astérix va traverser les différentes provinces de l’Empire, de l’Armorique à Rome, en passant par l’Helvétie ou l’Egypte pour secourir son naïf compagnon. A la fin de chaque niveau, fidèle à la tradition autrefois établie par Super Mario du « Désolé, mais la princesse n’est pas dans ce château », divers personnages de la série (Falbala, Petitsuix, ) vous expliqueront que non, Obélix n’est pas là, et qu’il vous faut poursuivre votre rallye européen. Au cours de la progression, on ramasse des sesterces, des serpes d’or et les casques des Romains tabassés pour gagner des points, et des cuissots de sanglier pour récupérer de l’énergie. La potion magique insuffle une invincibilité pendant quelques secondes, et l’os appelle Idéfix à la rescousse pour mordiller les fesses du premier légionnaire qui aura le malheur de croiser sa route. On peut encore signaler les lauriers de César pour gagner une vie supplémentaire et la lyre qui déclenche l’apparition d’un Assurancetourix venu pousser la chansonnette, ce qui a pour effet de pétrifier d’horreur les créatures présentes (au sens propre ). L’esprit de la bande dessinée a été relativement bien respecté, et on notera de nombreux clins d’oeil amusants, comme ces Romains qui valsent hors de leurs sandales quand ils se ramassent une baffe de la part d’Astérix. Un jeu de plates-formes classique de chez classique, mais à la sauce armoricaine.
Graphismes : C’est mignon et coloré, mais on est droit d’attendre mieux d’une Super NES.
Animation : Rien à signaler, c’est fluide, mais le jeu ne se signale pas par une débauche d’effets extraordinaire.
Jouabilité : Etrange, Astérix donne l’impression étrange de glisser. Les sauts en pleine course sont également un peu difficiles à négocier au début. Le système d’attaque, quoique que moins mal fichu que sur la version Megadrive, reste délicat à utiliser puisqu’il nécessite de s’approcher très près de l’ennemi pour lui flanquer une beigne, et qu’il est impossible de frapper en sautant.
Son : : De petits thèmes guillerets et des bruitages rigolos, mais ça ne va pas plus loin.
Intérêt : 12/20 Une réalisation sans éclat particulier pour un jeu sans prétention. Astérix était assez logiquement très attendu sur cette console, vu la renommée du petit Gaulois dans nos régions. Mais si le produit demeure plutôt sympathique et agréable (quoique très court et très facile), il faut bien admettre que dans l’absolu, c’est un jeu de plates-formes on ne peut plus banal et passe-partout qui fait plutôt pâle figure face aux grands jeux de plates-formes de la Super NES.