Dans une tentative désespérée de prouver qu’il contrôle la totalité de l’empire romain, Jules César a entouré le village gaulois d’Armorique d’une haute palissade. Cette palissade a pour mission d’empêcher les Gaulois et leur fameuse potion magique de semer le désordre dans les camps romains avoisinants, ce qui entame la crédibilité du célèbre conquérant jusqu’au sénat. Contrariants par nature, Astérix et Obélix prennent la décision de parcourir les différentes provinces de l’empire et de ramener des souvenirs à César comme preuve que rien ne pourra jamais empêcher les Gaulois de voyager où ils le souhaitent.
Le joueur pourra jouer avec Astérix, avec Obélix, ou même avec les deux en même temps puisque le jeu propose un mode deux joueurs plutôt amusant. On retrouve pas mal d’éléments du premier jeu, comme les cubes dorés qui renferment des sesterces (pour le score), des cuisses de poulet (pour la barre d’énergie) ou des potions magiques / sangliers rôtis (pour être invincible pendant une dizaine de secondes). Un des principaux points forts de ce second jeu consacré aux deux Gaulois sur Super NES tient à sa grande fidélité à la série. On retrouve bien entendu des cohortes entières de légionnaires romains comme adversaires, mais aussi les malchanceux pirates, et une foule de personnages secondaires entre-aperçus dans l’une ou l’autre des bandes-dessinées. Quelques scènes plus originales que le sempiternel niveau en ligne droite sont également au programme, comme la tempête en mer (tirée de La Grande Traversée) ou le match de rugby (tiré de Astérix chez les Bretons).
Réalisation technique :
Sa fidélité visuelle à l’œuvre d’Uderzo et Goscinny est sans doute la plus grande qualité d’Astérix & Obelix, contrairement au premier jeu Super NES qui avait un look un peu bizarre (pour ne même pas parler des étranges versions Megadrive). Les personnages sont très fidèles aux originaux, et la manière dont les décors apparaissant à l’écran (de même que les couleurs choisies) sont fidèles en tous points à l’esprit de la bande-dessinée. L’animation renforce cette bonne impression générale : les mouvements sont fluides et bien décomposés, les moulinets d’Astérix ou les baffes d’Obélix sont parfaitement reproduites et, en faisant bien attention, on pourra voir le légionnaire projeté en l’air disparaître derrière l’horizon ! La bande sonore est un peu plus anecdotique : les thèmes sont sympathiques mais, trop discrets, ils ne laissent pas de souvenirs particuliers. Seule la jouabilité souffre toujours d’une certaine faiblesse. Rien qui soit dû à une quelconque imprécision des commandes mais, comme toujours, le mode d’attaque choisi casse un peu le rythme du jeu. La plupart des adversaires nécessiteront plusieurs coups rapides pour être éliminés sans casse et il est impossible d’attaquer en sautant. Ce système oblige le joueur à frapper avec précision au moment crucial pour éviter d’être blessé, ce qui oblige le joueur à une progression assez lente et précautionneuse.
En bref : 14/20
En dehors de l’originalité de certains stages et de l’excellent travail de transposition de la bande dessinée réalisé, Astérix & Obélix souffre du manque de rythme pathologique qui affecte la majorité des jeux occidentaux, et ceux d’Infogrames en particulier. La difficulté est assez sévère en raison d’un mode d’attaque toujours un peu boiteux mais en contrepartie, le mode deux joueurs apporte une certaine fraîcheur à l’aventure. Tout comme les jeux inspirés des aventures de Tintin, Astérix & Obélix ravira surtout les fans de la BD, les autres n’y verront que confirmation de leurs à-priori concernant les défauts de jouabilité des jeux de plates-formes européens.