Après le shogi, nous voilà lancés dans le test d’une autre adaptation vidéoludique d’un célèbre jeu de société, à savoir le Reversi, ou Othello. Asameshimae Nyanko en reprend le principe simple et addictif, tout en y apportant une petite touche bien sympathique.
COMME CHATS ET CHATS
Je ne pense pas qu’Asameshimae Nyanko jouisse d’un véritable scénario, mais je n’en mettrais pas non plus ma main à couper puisque l’intégralité du jeu est en japonais. Peut-être, donc, que l’on nous conte une formidable histoire ; en tous cas la méconnaissance des kanjis ne vous nuira pas, pour une fois, le titre restant tout à fait jouable.
Bien. Pour faire court, Asameshimae Nyanko c’est West Side Story entre deux bandes de chats, les uns étant bleus et les autres roses. KEUWAH ? Un jeu prônant la xénophobie ? Bien au contraire, tout ici est une question de mélanges !
JE RETOURNE MA VESTE, TOUJOURS DU BON CÔTÉ
Le principe du reversi est ma foi assez simple, mais je conçois que certains parmi vous n’ont pas eu une enfance facile, et qu’ils sont peut-être passés à côté de nombre de plaisirs enfantins, et entre autres du Reversi.
Le Reversi se joue sur un plateau de soixante-quatre cases. Une partie commence avec quatre pions, deux noirs et deux blancs, placés en alternance sur les quatre cases du milieu.
A chaque tour de jeu, un joueur pose un pion de sa couleur de façon à coincer un ou plusieurs pion(s) adverse(s) entre l’un des siens et celui qu’il vient de poser, qu’il s’agisse d’une ligne horizontale, verticale ou diagonale. Tous les pions adverses compris entre les deux pions du joueur sont alors retournés et lui appartiennent.
La plupart du temps un joueur essaiera de s’approprier les bords du plateau, voire encore mieux, les coins, puisque ce sont les endroits les plus difficiles (impossibles même en ce qui concerne les coins) à reprendre. En fin de partie, celui qui a le plus de pions de sa couleur gagne.
DOUBLE HIT CUSTOM COMBO
Cependant, Asameshimae Nyanko introduit ses propres règles. Déjà parce que les pions noirs et blancs sont remplacés par des chats bleus et roses, mais ça, c’est juste un détail cosmétique.
Le principe est globalement le même, puisque le plateau, représenté ici de trois quarts (il est plus grand que le plateau normal, si bien que les parties sont plus longues), abrite quelques chats de couleur différente, et qu’à chaque tour de jeu vous « posez un chat » (ça aurait pu faire une bonne vanne avec un lapin) au moyen du bouton A. Attention, le curseur de jeu a la forme d’une plume, mais c’est l’endroit où est placé le sommet de la plume, et non la pointe, qui détermine l’endroit où vous poserez votre chat. Comme je me suis fait baiser une fois, je vous préviens.
La particularité d’Asameshimae Nyanko, c’est que le jeu introduit un système de combos. En effet, lorsque vous posez votre chat vous retournez les autres, mais en plus vous pouvez en choisir un, parmi ceux qui ne sont pas retournés.
Un combat de chats s’enclenche alors, arbitré par un lapin (ah ben te voilà toi, t’aurais été là trois lignes plus tôt, on aurait bien rigolé). Il s’agit en fait d’un jeu de shi-fu-mi (pierre-papier-ciseaux) où vous choisissez votre attaque avec l’une des trois touches Y, A ou B. Si elle est supérieure à celle de l’adversaire, vous emportez le combat.
Dans ce cas, vous retournez le chat que vous aviez sélectionné, et tous ceux compris entre lui et l’un de vos chats (comme si vous veniez de le poser) ! Bien entendu, l’adversaire peut en faire autant.
UN JEU QUI ENVOIE LA PÂTÉE
Étrangement, le principe du Reversi s’avère complètement addictif dès lors qu’on en a compris les bases. En outre, le système de combos peut renverser même les situations désespérées, puisque même les coins peuvent être retournés par ce biais ! Cela nous force à revoir toutes les tactiques que l’on avait pu monter devant le « vrai » jeu d’Othello.
Et puis il faut bien dire qu’Asameshimae Nyanko est très mignon. Ces petits chats de dessin animé, qui remuent sans arrêt sur une musique guillerette, c’est quand même vachement moins austère que des pions noirs et blancs sur fond vert.
Mettons-nous d’accord. Cela reste un jeu apéritif et il ne vous tiendra sans doute pas éveillé des heures durant, mais Asameshimae Nyanko permet des parties rapides et endiablées, et c’est bien tout ce qu’on lui demande. Excellent, vraiment !