Développé par JAM (Japan Art Media) et édité par Yanoman.
Deuxième épisode de la quadrilogie des Aretha, Aretha II : Ariel no Fushigi na Tabi reprend l’histoire pratiquement pile poil là où nous avait laissés le premier opus. En si peu de temps, JAM a-t-il bouleversé la série ? Que nenni !
EN CAS D’URGENCE, BRISEZ LA GLACE
Je commencerai en vous précisant que ce paragraphe peut spoiler ceux qui n’ont pas joué au premier épisode et souhaitent en découvrir l’histoire (et là je ris devant la tête du pauvre Angus, obligé de lire pour vérifier si je n’ai pas fait de fautes ; et je ris une deuxième fois parce qu’il n’y en a pas, mais ça, il ne le saura qu’en allant jusqu’au bout). Un homme averti en vaut deux, alors vous pouvez maintenant continuer votre lecture, tous les deux.
Ariel a récupéré son trône et le royaume vit depuis peu en paix. Seulement un beau jour, deux aventuriers tombent nez à nez avec un effroyable démon qui menace de détruire le royaume nouvellement reconquis. Alertée par ses servants, la princesse Ariel décide de retrouver ses vieux amis, afin d’enquêter.
SENS DESSUS DESSOUS
Aretha II : Ariel no Fushigi na Tabi est un RPG tour par tour très classique dans son déroulement. Tellement classique même, que l’on se croirait devant le premier épisode. Il s’agira de visiter des villes et des donjons (ou assimilés), passant de l’un à l’autre par de longues pérégrinations sur un atlas où les combats sont légion.
Dans les villes, vous achèterez des armes et armures de plus en plus puissantes et des objets de soin, vous vous reposerez à l’auberge, vous sauvegarderez votre progression et vous discuterez avec les différents PNJ, afin d’obtenir des renseignements sur la suite de votre parcours. Seul (tout) petit problème, le jeu n’a jamais été traduit, et il sera donc impossible à la plupart d’entre vous de comprendre ce que le jeu raconte (et là je ris encore une fois, parce qu’y a pas de raisons).
Les donjons sont pour leur part de vastes labyrinthes bondés d’ennemis, que vous devrez parcourir à la recherche d’objets rares et nécessaires à la suite de votre aventure.
Les combats se déclenchent de manière aléatoire, et se résolvent au tour par tour. Vous y dirigez une équipe pouvant compter jusqu’à quatre personnages. A chaque tour de jeu, vous choisirez pour eux une action à effectuer parmi plusieurs possibilités : attaque physique ou magique, utilisation d’un objet, défense ou fuite.
Petite particularité, lors d’un même affrontement, vous pouvez vous retrouver avec des ennemis devant vous, derrière, ou sur les côtés. Vous devrez donc choisir avant chaque tour de jeu quel ennemi frapper, sachant que ces adversaires n’attendent pas que vous vous tourniez vers eux pour vous agresser.
ARIEL LAVE PLUS BLANC QUE BLANC
Aretha II : Ariel no Fushigi na Tabi propose le même genre de scénario que son grand frère, à savoir une histoire particulièrement convenue et loin, très loin, de la sophistication de celles des meilleurs RPG de la console.
Visuellement, quelques progrès significatifs sont à enregistrer. Le style graphique est plus détaillé, la palette de couleurs plus importante. Bref, globalement Aretha II est plus joli que son aîné. La bande-son reste tout de même anecdotique, mais elle accompagne bien l’action. Les bruitages quant à eux, ont tendance à « résonner », assez étrangement.
Le jeu n’est ni plus difficile que son prédécesseur, ni beaucoup plus long. Par contre, il est toujours aussi chiant de devoir se tourner vers l’adversaire que l’on veut latter. C’est une spécificité de la série, certes, mais c’est pas pour autant que ça en valait le coup.
Aretha II : Ariel no Fushigi na Tabi est donc lui aussi un petit RPG sans envergure, qui ne vous servira qu’à remplir une après-midi pluvieuse, à condition que vous compreniez le japonais, en plus.