C’est de la célèbre Wolf Team (Dino Land, El Viento, Tales of Phantasia…) que nous vient le jeu qui nous intéresse aujourd’hui. Suite d’Arcus I et II (sortis sur MSX) et prévu pour une sortie américaine sous le nom d’Arcus Odyssey, ce portage a été annulé suite au rachat de Renovation par SEGA.
DU SANG ET DE L’ACIER
Un millénaire plus tôt, le royaume d’Arcus était sur le point de tomber sous la coulpe de la sorcière Castomira, bien décidée à transformer la contrée en une terre de chaos et de désolation à son image (si c’est ça son image, j’aime autant pas voir sa gueule). Heureusement la princesse Leaty, petite-fille du légendaire Roi de Lumière, parvint à la vaincre et la scella au moyen d’une épée, la Puissance de Leaty, qu’elle confia ensuite au roi d’Arcus.
Mille ans plus tard, les séides de la sorcière ont volé l’épée, et Castomira est sur le point de se libérer. Il ne tient qu’à quatre héros par trop archétypiques d’empêcher cet état de fait.
Y’A DES JOURS OÙ FAUT PAS ME FAIRE CHIER, ET Y’A DES JOURS TOUS LES JOURS
Arcus Spirits est un jeu d’action mâtiné d’aventure, qui fonctionne grosso-modo sur le même schéma que le vénérable Gauntlet. En pratique, il s’agit de traverser moult décors labyrinthiques vus de trois-quarts en massacrant tout ce qui bouge, et tout ce qui ne bouge pas histoire de faire bonne mesure.
Vous avez pour ce faire quatre combattants à votre disposition, chacun ayant ses forces et ses faiblesses.
Le chevalier projette des arcs d’énergie avec son épée, qui ont une portée assez courte. En contre-partie, il est puissant, résistant et assez rapide.
L’amazone est assez lente et son arme, un fléau d’armes, a un champ d’action et une puissance modérés. Cela dit, la belle (enfin, « belle », faut aimer les camionneuses, quoi) est résistante et si vous martelez le bouton d’action, vous pouvez faire tournoyer son arme pour une plus ample portée.
L’archère est à la fois peu puissante et peu résistante. Mais son arme, l’arc donc, est très rapide et les flèches rebondissent à angle droit dès qu’elles rencontrent un mur, ce qui peut avoir son utilité pour toucher l’adversaire sans prendre de gros risques.
Le magicien, enfin, est le moins résistant du lot, et n’est pas très rapide non plus. Cependant, ses boules de feu sont très puissantes et frappent à très grande distance.
Quel que soit votre choix, le fonctionnement est le même : vous vous déplacez au moyen de la croix, frappez à l’aide du bouton A et déclenchez un bouclier de lumière avec la touche B. Prenant connaissance de ces commandes simples, vous vous élancerez à travers les dédales (rappelant d’ailleurs la Grèce Antique de par leur décor) et y chercherez les quelques coffres renfermant divers objets salvateurs : soin, antipoison, invincibilité…
SMELLS LIKE TEEN SPIRITS
Visuellement, Arcus Spirits n’impressionne guère. Il faut dire que le jeu a avant tout été développé pour la Mega Drive, ce qui explique l’aspect granuleux des décors et le manque de couleurs.
Cela dit, l’animation est fluide et la bande-son plutôt rythmée, ce qui nous assure tout de même de la qualité de la mise en œuvre (je vous laisse le temps de relire la phrase et d’en chercher le sens caché, c’est comme un discours d’homme politique).
La maniabilité est plutôt simple, mais comme tous les Gauntlet-like, ce jeu souffre d’une grande répétitivité. Il n’est cependant ni très difficile, ni très long, alors à vous de voir si vous accrochez à ce genre de titres ou non.
Sans briller outre mesure, la Wolf Team nous prouve tout de même qu’elle est capable de s’adonner à presque n’importe quel genre avec brio. Arcus Spirits est un soft sympathique, qui vous retiendra une poignée d’heures.