Archer MacLean's Dropzone est un jeu vidéo Super NES publié par Psygnosisen 1995 .

  • 1995
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Archer MacLean's Dropzone

1.5/5 — Bof… par

Archer MacLean, c’est un développeur britannique super connu. Au minimum par sa famille, ses voisins et ses amis. Dropzone, c’est l’un de ses deux jeux les plus connus - si tant est qu’il en ait fait d’autres - et ça date de 1984, mine de rien. Et Archer MacLean’s Dropzone, c’est un portage quasiment à l’identique, preuve que l’on peut se permettre les plus grands foutages de gueule dès lors que l’on est un minimum célèbre. Ceci explique sans doute beaucoup de choses…

EN QUOI C’EST-Y QUE TU CONSISTE-T-IL ?

Le jeu est censé se dérouler sur la surface de l’une des lunes de Jupiter. Io. Non, pas Yo ! Io. Les terriens ont depuis quelques temps installé une base sur ce satellite, mais un beau jour la station est attaquée par des hordes d’extraterrestres. Vous, vous êtes un astronaute et vous vous lancez seul, simplement vêtu de votre combinaison spatiale, à l’assaut des vilains aliens, afin de sauver les scientifiques.

VERS L’INFINI ET PAS PLUS LOIN

Pour faire simple, Dropzone est un shoot ‘em up à défilement horizontal. Il tient sur un seul et unique niveau qui tourne en boucle, il n’y a pas de boss et bien peu de surprises. En lieu et place du traditionnel vaisseau spatial, vous dirigez un astronaute (ou spationaute, ou cosmonaute, peu m’importe de quelle confession vous vous déclarez).

Le truc assez rigolo à l’époque, c’est que lorsqu’on touchait le sol, plutôt que de s’écraser comme un gros étron sous la semelle d’un joggeur, le cosmonaute (je suis un peu bolchévique dans l’âme) rebondit avec d’autant plus de véhémence que vous serez arrivé à toute berzingue.

Le but du jeu est de ramasser les scientifiques perdus (représentés par des espèces de petites croix bizarres), un par un, et de les ramener à la base. Cependant les extraterrestres ne vous laisseront pas faire, et ces petits salopards enlèvent les scientifiques dès qu’ils se baladent au sol. Aussi devrez-vous les détruire au moyen de votre pistolet turbo-laser 9000, en martelant la touche A, afin de libérer le captif. Vous pouvez également, lorsque vous transportez une croix, vous rendre temporairement invisible au moyen de la touche Y.

Il existe plusieurs sortes de bestioles : les espèces de pieuvres vertes sont lentes et volent sans trop se soucier de vous, les rouges sont plus agressives et vous poursuivent, et les soucoupes volantes sont de vraies pestes. A ce propos, si vous vous faites toucher par une créature ou son tir, vous finirez éparpillé façon puzzle, un truc assez amusant.

DIX ANS ET PRESQUE TOUTES MES DENTS

Il est bien gentil monsieur MacLean, mais nous ressortir un jeu vieux de onze ans en se contentant de le dépoussiérer un peu, ça fait un peu charlot.

En l’état, Dropzone y a gagné un joli fond spatial, là où l’original se contentait d’un fond noir légèrement agrémenté de quelques cercles colorés en guise de planètes. Par contre, les sprites ne sont pas beaucoup plus fins qu’à l’origine.

Les animations n’y ont pas gagné beaucoup non plus - il faut dire que l’original faisait déjà fort en la matière - et il n’y a toujours pas de musiques pour agrémenter l’aventure, uniquement des bruitages, particulièrement stressants en plus.

Et puis bon, autant à l’époque on se contentait de peu et on trouvait tout merveilleux (sisi, les vieux, on vous connaît, vous étiez capable de vous émerveiller devant un pixel qui passait d’un coup du vert au rouge), autant en 1995, sur une bécane surpuissante pour son temps, Dropzone paraît bien pauvre. Court, fastidieux, répétitif…

A la limite, dans une compilation le jeu aurait fait l’affaire. Mais à cinq cent boules la cartouche, ça sent vraiment l’argent facile. Il est bon de rappeler régulièrement le travail fondamental des pionniers du jeu vidéo, mais sans pour autant se faire des brouzoufs faciles dessus.

Archer MacLean's Dropzone