C’est en 1997, sur une Super NES alors en pleine agonie, que Midway se décide à reprendre le concept de la compilation pour vieux gâteux. Vous, les djeunnz pour qui le potentiel ludique d’un titre ne se mesure qu’à la qualité de sa 3D, vous ne pouvez pas comprendre. Ici, nous revenons en arrière de presque vingt ans !
C’EST DANS LES VIEILLES MARMITES…
Arcade’s Greatest Hits : The Atari Collection nous propose un nouveau retour vers le passé. La compilation reprend cinq titres qui ont fait le bonheur des tous premiers joueurs d’arcade : Asteroids, Battlezone, Centipede, Missile Command, Super Breakout et Tempest. Ah ben tiens, ça fait six en fait, ça m’apprendra à copier-coller bêtement.
PREUVES À L’APPUI
Asteroids (1979) est un shoot ‘em up multidirectionnel dont le concept a moult fois été repris depuis. Il s’agit de diriger son vaisseau sur un écran fixe parcouru d’astéroïdes, le but étant de tous les détruire avec votre canon frontal. Vous tirez au moyen du bouton B et devez prendre garde, lors de vos déplacements, à l’effet d’inertie qui rend très compliqué tout changement de direction.
Battlezone (1980) est un jeu de tir tentant vainement de simuler la 3D par un principe de lignes de fuite, assez médiocre selon les goûts d’aujourd’hui, mais surprenant à l’époque. En gros, vous êtes aux commandes d’un canonnier et devez détruire les adversaires tout en évitant leurs tirs. Les contrôles sont un peu particuliers, puisque vous dirigez votre viseur avec haut et bas (pour lever ou abaisser le canon), mais également avec B et X pour les déplacements latéraux. C’est la touche A qui permet d’ouvrir le feu.
Centipede (1980) est un jeu de tir vu de haut. On y dirige une sorte de tête de serpent qui a pour but de détruire un mille-pattes, à travers des espèces de forêts de champignons vues de haut. Oui, il y en a qui ne devaient pas fumer que du tabac. Vous tirez au moyen du bouton B et devez prendre garde à plusieurs facteurs (non, pas Besancenot, d’autres facteurs) :
Déjà, votre serpent ne peut pas se balader n’importe où, il ne pourra se déplacer que sur la partie basse de l’écran. Ensuite, les champignons gênent votre visée, mais ils sont destructibles. Une araignée apparaît également à intervalles réguliers afin de vous pourrir la vie. Et enfin, plus le mille-pattes est touché et plus il rapetisse, mais plus il accélère également. Chaque partie séparée du corps continue de se mouvoir indépendamment, et lorsqu’il est complètement détruit, le ver se transforme en champignon.
Missile Command (1980) est un jeu de précision. On est alors en pleine guerre froide et l’écran, vu de profil, représente votre base, sur laquelle se dirige une vague de missiles. Seul moyen pour les arrêter, utiliser votre unique canon. Vous devez alors placer votre viseur à l’endroit voulu et tirer avec le bouton B, mais attention ! Vous n’avez qu’un nombre de tirs limité, et si vous n’arrêtez pas les missiles adverses du premier coup, vous n’aurez pas droit à beaucoup d’autres tentatives.
Super Breakout (1978) est le plus célèbre et le père fondateur de la catégorie des casse-briques. Le but du jeu est de diriger une balle en la faisant rebondir sur une raquette située en bas d’écran (vous ne dirigez que la raquette, la balle rebondissant à angle droit dessus), afin de détruire les briques situées en haut d’écran. Des briques indestructibles, des ennemis qui viennent perturber la trajectoire de la balle et divers bonus qui tombent de certaines briques, et on tient là un concept foutrement addictif !
Tempest (1980) enfin, est un shoot ‘em up en 3D vectorielle. Votre vaisseau peut évoluer sur tout le pourtour intérieur d’une sorte de tuyau tout en progressant vers le « fond » (l’effet de profondeur est à vrai dire assez mal représenté, même considérant les limites techniques), et à chaque section vous pouvez croiser des ennemis qui, eux, remontent. Ils vous tirent dessus, aussi afin d’éviter toute mauvaise surprise, canardez-les en premier au moyen de la touche B.
JURASSIC PARK II
Encore une fois, ce ne sont certainement pas les petits jeunes qui vont faire la fête à cette compilation. Telle Rahan, elle nous parvient des âges farouches où Atari régnait en maître et où Nintendo n’avait pas encore commercialisé sa NES.
Les six titres sont très vieux et très limités. Techniquement à la ramasse aujourd’hui (ah ben, à moins d’être fan des graphismes fil-de-fer et des bruitages qui grésillent, il faut bien reconnaître que ce n’est pas le top du top), pas particulièrement maniables - et cette fois-ci, aucune simplification de gameplay n’a été opérée, ce qui est dommage sur un titre comme Battlezone, qui est assez merdique sur ce point - et très difficiles. Des jeux infinissables également, où le but est uniquement de faire du score.
C’est donc papi qui va être content ! Il va pouvoir montrer à son petit-fils comment c’était à l’époque. Ahah, moi je m’en fous, j’étais même pas né !