Araiguma Rascal est un jeu vidéo Super NES publié par NCSen 1994 .

  • 1994
  • Réflexion

Test du jeu vidéo Araiguma Rascal

2.5/5 — Moyen par

Araiguma Rascal est tiré d’un dessin animé nippon, lui-même inspiré de l’autobiographie de Sterling North, et connu aux États-Unis sous le titre de Rascal the Racoon. Je ne sais pas s’il y eut également une sortie française, en tout cas ça ne me dit rien. Quoi qu’il en soit, un jeu fut tiré de cette licence, uniquement sur Super Famicom.

RÉMI SANS FAMILLE, MAIS AVEC UN RATON-LAVEUR

A priori l’histoire se focalise sur le jeune Sterling, un petit garçon qui ne voit que très peu son père et qui a perdu sa mère. Asocial, le gamin va trouver goût à la vie grâce à l’amitié qu’il va nouer avec son raton-laveur. Je ne sais pas si c’est dans le même genre que Rémi sans Famille, mais j’ose espérer que c’était moins désespéré, sans quoi les chiffres du suicide ont dû faire un bond spectaculaire chez les enfants après la diffusion du dessin animé.

PRIS LE DOIGT DANS LE POT DE CONFITURE

Araiguma Rascal est un puzzle-game plus ou moins dans la même veine que Tetris. Il vous propose de choisir parmi huit niveaux au départ. Ce ne sont pas des niveaux de difficulté, uniquement le fond d’écran qui variera selon votre choix.

Le but du jeu est d’éliminer les pots de confiture qui s’entassent à intervalle régulier, en les faisant correspondre. Ainsi, si trois pots identiques forment une ligne horizontale ou verticale, ils disparaissent.

Simple ? Que nenni. Déjà parce qu’on ne déplace pas directement les pots comme on déplace les formes dans Tetris. Ici c’est le raton-laveur que l’on dirige (ou Sterling pour le deuxième joueur) : le bouton X permet de sauter et le bouton A d’attraper un pot puis de le relâcher. La croix permet de diriger Rascal.

Là où ça se complique, c’est qu’au fur et à mesure, les pots vont de toute façon s’entasser. Quand bien même vous les déplacerez, vous ne parviendrez pas à les faire disparaître aussi vite qu’ils apparaissent. Or, si un tas est trop haut, Rascal ne peut plus sauter par dessus. Il se retrouve coincé jusqu’à ce que vous sortiez suffisamment de pots (le raton-laveur attrape le deuxième pot en partant du bas, quel que soit le nombre de pots par dessus) et que vous les arrangiez de façon à former un escalier.

Si la bestiole se retrouve coincée, vous avez perdu. Un principe très simple mais diablement addictif, comme dans tout bon puzzle game.

LE SENS DU LABEUR

Par principe, je n’accroche pas à ce type de jeux. Je vais peut-être en faire hurler, mais je n’ai par exemple jamais pu blairer Tetris. La répétitivité de l’action et le fait d’être stressé en permanence, ce n’est vraiment pas ce qui me convient.

Néanmoins, je conçois que tous les goûts sont dans la nature, même les plus mauvais, et ce Rascal a un certain charme. L’univers est mignon, les graphismes sont fins et très colorés, les animations sont convaincantes, et la partie sonore, qu’il s’agisse des bruitages drolatiques ou du thème musical guilleret, renforcent une première impression plutôt bonne.

Qui se gâte néanmoins assez rapidement. En effet, le raton-laveur répond mal aux ordres, et il n’est par exemple pas rare qu’il n’attrape pas un pot alors que l’on a bel et bien appuyé sur le bouton idoine. Ce qui s’avère rapidement gênant, parce que le jeu ne vous laisse pas beaucoup de temps pour flemmarder.

Tant et si bien que même le plus acharné des fans de ce type de jeux risque de finir avec les nerfs en pelote, à force de pester contre le brave animal. L’addiction ne s’effectue donc pas, et on finit par oublier le sympathique héros et son univers mignonnet.

Araiguma Rascal