Pour commencer, il faut préciser que cet Arabian Nights n’a absolument aucun rapport, pas même sexuel, avec le jeu sorti sur Amiga. Celui-ci a été développé par Pandora Box pour le compte de Takara.
LE DJINN DE NÎMES
Tout commence il y a des siècles. Un certain Suleymann pénètre dans le palais du roi des djinns et ne tarde pas à se faire attaquer par le maître de céans, Ifrit. Il parvient tout de même à l’attaquer en retour. Avance rapide. Ifrit se réveille dans la maison de Suleymann et lui conte ce qu’il croit être un cauchemar. L’homme envoie le djinn faire une course, ne prêtant guère attention à ce rêve. A son retour, le djinn constate avec effroi que Suleymann a été attaqué. Avant de mourir, celui-ci lance un sort au djinn : il lui retire les huit cristaux que contenait son corps et le transforme en anneau. Il lui dit, dans un dernier soupir, qu’il devra exécuter les vœux de mille personnes avant d’être libéré de sa malédiction. Mille ans plus tard, l’anneau est récupéré par une jeune fille…
…
…
… Il dit qu’il a plus de genou.
… Il dit qu’il voit pas le rapport.
… Il dit 5,4,3,0 et après, paf ! Pastèque !
… Je sais, c’est un peu décousu, mais moi je vous retranscris ça pêle-mêle, aussi.
LES MILLE ET UN ENNUIS
Arabian Nights est un RPG situé peu ou prou dans la Perse Antique, ou assimilée. Comme toujours, votre aventure vous conduira de villes en donjons et de donjons en villes. Dans les cités vous pourrez vous reposer, sauvegarder et acheter votre équipement, et dans les donjons vous devrez affronter maints périls à la recherche d’un objet capital pour la suite de votre quête.
Les combats se déclenchent de manière aléatoire, et se déroulent au tour par tour. Votre équipe comprend l’héroïne et son djinn, chacun choisissant dans le menu qui apparaît à son tour de jeu parmi les options proposées (de très classiques attaques physiques, magies, objets et défense). Notez qu’ici les magies ne sont valables que pour le djinn. En lieu et place, l’héroïne joue avec des cartes. Chaque carte n’est effective que durant trois tours de jeu.
En fin de combat vous récupérez des pépettes, des objets le cas échéant, et des points d’expérience. Inutile de vous faire un dessin, ces points se cumulent jusqu’à ce que vous atteigniez un certain palier appelé niveau d’expérience. A chaque niveau, vous gagnez de meilleures caractéristiques (plus de points de vie, de puissance, de résistance…) et, parfois, de nouvelles aptitudes.
Vous comprendrez donc que rien, en dehors de son cadre, ne distingue Arabian Nights d’autres RPG. De même, le menu, que vous appelez en dehors des combats au moyen de la touche X (A servant à valider un choix et B à l’annuler), permet de retrouver les sempiternelles options : inventaire, magies, cartes, équiper, formation, sauvegarde…
À L’EST, RIEN DE NOUVEAU
Je ne sais pas si le scénario vous paraît clair à la lecture du premier paragraphe, mais personnellement, je n’y ai vu aucun enchaînement logique. Et comme tout ceci provient d’un résumé trouvé sur Internet - le jeu étant en japonais - difficile d’en savoir plus.
Quoi qu’il en soit, Arabian Nights est assez joli, encore heureux pour un jeu de 1996. Les décors sont riches en détails, les sprites sont fins, les couleurs sont chatoyantes, les animations sont fluides à défaut d’être nombreuses, et si les bruitages ressemblent à des grésillements, la bande-son vaguement orientalisante est plutôt chouette.
La maniabilité n’innove en rien, mais le jeu est du coup assez facile à prendre en main et la difficulté n’est pas énorme. Corollaire malheureux, la progression est rapide, et donc la durée de vie n’est pas faramineuse.
Arabian Nights est donc un petit RPG tranquille pour se caler la dent creuse. Il a un petit côté Defender of Oasis, d’ailleurs.