Apocalypse II (bêta) est un jeu vidéo Super NES publié par Psygnosisen 1994 .

  • 1994
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Apocalypse II (bêta)

2.5/5 — Moyen par

Il était une fois Mega Apocalypse, shoot ‘em up signé Simon Nicol pour le compte de Martech, et sorti sur les vénérables CPC et Commodore 64. Bien des années plus tard, Nicol a trouvé refuge chez Psygnosis et s’apprête à sortir la suite, Apocalypse II, sur Super NES. A l’heure actuelle, on l’attend encore…

APOCALYPSE, OU ARMAGEDDON ?

Nul ne connaît le scénario du jeu, pas même son développeur probablement. Toujours est-il que le concept en était très simple. Tel un Bruce Willis du futur, le but du jeu est de détruire des vagues et des vagues d’astéroïdes et de planétoïdes, non pas à coup de dynamite, mais aux commandes d’un vaisseau tout ce qu’il y a de plus spatial.

UN GAMEPLAY EN ACIER ROUILLÉ

En l’état, l’idée des corps astraux barjots qu’il faut dessouder, ça rappellera peut-être aux nostalgiques de l’arcade le vénérable Mad Planets (Crazy Comets lors de son portage sur C64), et aux vieux croulants l’encore-plus-vénérable Asteroids. Et pour cause, puisque tous ces jeux sont absolument identiques dans leur déroulement.

Sur un fond inlassablement noir et fixe (quelques étoiles tout de même, histoire de rappeler que l’on est dans l’espace et pas dans une mine de charbon), on déplace son vaisseau dans toutes les directions possibles. L’engin part au quart de tour, par contre il a beaucoup plus de mal à s’arrêter : avec une telle inertie, il vous faudra souvent appuyer carrément dans la direction opposée pour l’arrêter, mais pas trop non plus sans quoi l’engin s’emballe et repart en sens inverse.

A cela s’ajoutent les corps célestes, qui peuvent venir de n’importe quelle direction et qui ont bien souvent une trajectoire loin d’être rectiligne, certains n’hésitant d’ailleurs pas à vous poursuivre à travers tout l’écran. Tant et si bien que même sans scrolling, le jeu donne tout de même l’illusion de défiler perpétuellement.

Pour vous défendre, vous ne disposez que d’un simple, tout petit et bien peu puissant, tir frontal, que vous activerez en appuyant sur A. Je ne saurais dire si cela est dû à la version bêta ou non. Peut-être que même complet, le jeu n’aurait proposé qu’une seule et unique arme… Cela dit, ne traînez pas à éliminer les planètes, car plus vous les laissez « vivre », et plus elles grossissent. A pleine taille elles sont plus résistantes, plus rapides et elles peuvent même vous tirer dessus !

J’SUIS L’POINÇONNEUR DE PLANÈTES

L’aspect démiurge qui résultait d’une partie de Mad Planets (ben détruire des planètes tout seul comme un grand, ça pète la classe quand même) a pris ici un léger coup de dépoussiérant. Cela dit retenez les chevaux, ce n’est pas non plus la révolution.

Visuellement c’est assez joli, mais ça reste un bête fond étoilé avec des ronds et un triangle (respectivement les planètes et votre vaisseau) qui remuent dessus. Les sprites sont juste plus gros et plus détaillés, et surtout les animations sont nettement plus fluides. Car comme dit précédemment, on a vraiment l’impression d’un défilement dans tous les sens, alors que l’écran reste en réalité désespérément fixe (là encore c’est un raccourci un peu osé, puisqu’en vérité un tourbillon d’étoiles se produit au milieu de l’écran, donnant une impression d’être aspiré dans un vortex). Il manque juste une bande-son pour en faire un jeu correct.

A jouer, cela reste dans la mouvance d’Asteroids. Moi j’ai jamais pu blairer cette inertie, je ne sais jouer aux shmups que lorsque le vaisseau avance normalement. En tout cas, Apocalypse II est loin d’être évident. Tellement peu évident, même, que je ne suis pas allé très loin dans la progression, si progression il y a, et que je ne saurais vous dire combien de temps dure le jeu.

De toute évidence, Simon Nicol avait quasiment terminé son jeu. Qu’est-ce qui a fait qu’en pleine année d’or, sur le support le plus vendeur de l’époque et chez un éditeur aux reins solides, l’entreprise ne soit pas allée jusqu’à son terme ? Je ne sais pas. Et puis franchement, kess tanana fout’, hein ?

Apocalypse II (bêta)