Animaniacs est un jeu vidéo Super NES publié par Konamien 1994 .

  • 1994
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Animaniacs

4/5 — Exceptionnel ! par

Brièvement diffusé sur les écrans français durant les années 90, les Animaniacs sont des animaux d’une espèce indéfinie qui vivent des aventures absurdes au sein des studios de la Warner Bros. Les Animaniacs sont supposés être d’antiques héros de cartoons des années 30 qui, pour cause de folie intempestive, ont été bouclés dans le château d’eau du campus Warner depuis des décennies. Dans ce portage Super Nes, Minus et Cortex, les deux souris génétiquement modifiées, ont dérobé les bobines du « plus grand film de tous les temps » produit par la Warner. Ce délit devrait leur permettre, pour une raison ou pour une autre, de conquérir le monde. Désemparé, le grand patron de la Warner fait appel aux trois Animaniacs timbrés : Wakko, Yakko et Dot. Les trois bestioles se voient confier la tâche d’explorer les principaux plateaux de tournage des studios, chacun dédié à un style cinématographique spécifique (science-fiction, aventure, film aquatique, etc.) afin de récupérer les bobines manquantes.

Alors que la version Megadrive s’incarnait en un jeu de plates-formes des plus classiques, le portage Super Nes se démarque des canons du genre par de nombreuses originalités. Tout d’abord, Animaniacs autorise les déplacement horizontaux, mais également les déplacement en profondeur, un peu à la manière d’un Beat them all. Cela permet d’éviter beaucoup plus facilement certains obstacles mais corse également la difficulté des séquences de pure plate-forme. Les trois Animaniacs n’ont pas non plus de compteur de vie, et toucher un ennemi se traduira généralement par un simple bond en arrière. Ils sont néanmoins vulnérables à certains dangers (par exemple, une enclume de 100 tonnes qui les écrabouille, ou une chute dans un précipice) et peuvent aussi être capturés par Ralph, le crétin de vigile des studios Warner qui rôde à travers les stages. Les trois personnages ne disposent pas non plus de capacités spécifiques comme sur Megadrive. Tous sont capables de sauter (quitte à s’empiler les uns sur les autres si le rebord à atteindre est trop élevé), de pousser certains objets et de piquer un sprint rapide qui leur permet également de détruire les caisses à bonus et les adversaires. Le joueur peut contrôler n’importe laquelle des trois petites bêtes et changer de personnage quand il le souhaite, même si ça ne sert pas à grand-chose. En fait, les Animaniacs se relaient chaque fois que l’un d’entre eux est éliminé de la partie. Par exemple, si Yakko tombe dans un trou, Wakko et Dot continueront l’aventure jusqu’à la fin du niveau ou jusqu’à être éliminés à leur tour. Au final, on dispose donc de l’équivalent de trois vies pour terminer un stage. Animaniacs inclut également une utilisation des bonus relativement originale. On collecte de nombreuses pièces d’or et d’argent à travers les niveaux. Ces pièces sont automatiquement réinvesties dans un jackpot situé en bas de l’écran. Selon la combinaison qui sort, les Animaniacs recevront parfois un bonus (comme une capsule d’invincibilité temporaire, ou le retour d’un des Animaniacs éliminés précédemment), parfois d’autres pièces et parfois encore, perdront leur mise sans rien gagner.

Réalisation technique :

Du bon boulot, signé Konami évidemment. Les graphismes sont colorés, le trait est très fidèle à la série et les différents univers sont sympathiques (on s’amusera d’ailleurs à répertorier les multiples clins d’œil au cinéma, aux dents de la mer ou à l’histoire sans fin, pour n’en citer que deux). Bien que n’étant pas très amateur des Animaniacs à la base, difficile de nier que leur univers coloré et fantaisiste accroche l’œil. Même remarque pour l’animation, rapide et sans accrocs, et la bande sonore qui creuse dans une veine typique des cartoons de la Warner (donc, un peu irritante à force de tourner en boucle). La jouabilité pose davantage de problèmes. Le système de déplacement particulier est une excellente idée mais complique beaucoup les passages de plates-formes. On peine souvent à évaluer la position du personnage par rapport à la plate-forme qui lui fait face. Avec l’habitude, ce problème se corrige de lui-même mais certaines séquences nécessitant de sacrés réflexes, on pestera souvent suite à une chute malencontreuse à deux pas de la fin du stage.

En bref : 16/20

Animaniacs est un très sympathique jeu de plates-formes, réalisé avec le talent auquel Konami nous a habitués de longue date. Une fois n’est pas coutume, le gameplay s’autorise quelques audaces, principalement à travers ce mode de déplacement plutôt atypique. Les différents stages sont en outre variés et agréables à découvrir, le système des trois personnages interchangeables est bienvenu (même s’il aurait pu être encore mieux exploité) et le jackpot automatique est une autre trouvaille intéressante pour récupérer des bonus. Certes, on paye certaines de ces idées au prix d’une jouabilité un peu problématique, mais ce n’est pas un grand prix à payer pour ceux qui se sont déjà tapés des dizaines de jeux de plates-formes pratiquement identiques !

Animaniacs