Angelique est un jeu vidéo Super NES publié par KOEIen 1994 .

  • 1994
  • Simulation

Test du jeu vidéo Angelique

2.5/5 — Moyen par

Eh ben voilà, fallait bien que ça m’arrive un jour. A force de fourrer mon biscuit n’importe où, aussi… Ohla, non, je ne parle pas d’une quelconque IST. Ce que je veux dire, c’est qu’à force de tester tout et n’importe quoi, me voilà devant un grand rien sur lequel il va falloir que je déblatère sans y avoir entravé que pouic. Et finalement, à tout prendre, j’aurais peut-être préféré une bonne maladie vénérienne des familles.

ANGELIQUE, MARQUISE DES ANGES

Un petit topo sur le scénario pour commencer, puisque c’est peut-être la chose la plus compréhensible du jeu. La reine de l’Univers, Angelique, convoque un beau jour l’ange Dia pour lui signifier sa décision : il est temps de trouver une nouvelle reine. Dont acte. Deux jeunes candidates sont présentées à la reine : Angelique (une autre) et Rosalia. Toutes les reines de l’Univers s’appellent Angelique, je vous laisse deviner qui va l’emporter. Vous pourrez toutefois renommer l’héroïne, et déciderez de son signe zodiacal et de son rhésus sanguin. Il semblerait que cela influe sur les évènements futurs du jeu selon leur date, ce qui a quelque chose d’assez étonnant puisqu’il est difficile de voir un quelconque rapport entre le sang et les jours. Si, oui, OK, mais Angelique semble trop jeune pour que l’on parle de ses cycles menstruels.

WORKING GIRL

Angelique est une simulation. Une simulation de quoi, je ne saurais trop vous le dire, mais disons que le principe se rapproche un peu de ceux de Harvest Moon ou des Sims. Une simulation de vide, donc.

Pour devenir la reine de l’Univers, les deux concurrentes vont devoir faire leurs preuves. Elles dirigeront chacune un continent et devront le faire prospérer pour s’attirer les faveurs de la reine. Pour ce faire, et c’est là où ça se complique, elles vont devoir entretenir des relations de travail avec les neuf anges de la reine (chacun gardant un élément), ce qui passe forcément par de longues discussions. L’ennui, c’est que tout est en japonais. Oh, il existe bien une traduction en anglais, mais seules les trois premières phrases de l’intro ont eu droit à la conversion, le reste n’étant pas plus intelligible qu’en japonais.

Et ça c’est chiant. Parce que pour obtenir les faveurs des anges, il va falloir faire des choix parmi plusieurs réponses proposées. Des choix qui n’ont pas forcément d’influence immédiate, si bien qu’on ne peut même pas essayer de faire l’aventure à coups de sauvegardes d’état.

En poussant un peu, on s’aperçoit que l’héroïne peut se trouver des affinités avec l’un des anges. Je n’ai pas assez poussé l’expérience pour répondre à la question, mais vu que certains anges sont de toute évidence des femmes, je me demande si l’on peut tomber en pâmoison devant l’une d’entre elles. Auquel cas, Angelique serait probablement l’une des toutes premières héroïnes lesbiennes du jeu vidéo, bien avant Hana, l’héroïne de Fear Effect. Quoi qu’il en soit, à la fin du jeu il faudra faire un choix entre l’amour et le devoir. Ceci implique deux fins possibles, celle où l’on devient reine et celle où on le devient pas, forcément.

LES DIABOLIQUES

Angelique est la preuve que bien avant aujourd’hui, certains acteurs majeurs du jeu vidéo (parce que KOEI, c’est pas tout à fait des inconnus) tentaient d’élargir leur cible, en l’occurrence auprès des jeunes filles. D’ailleurs le jeu a bien fonctionné au Japon et a donné lieu à des suites et à des produits dérivés, un dessin animé entre autres.

Il faut dire que KOEI a mis les petits plats dans les grands côté réalisation. Les graphismes sont très attrayants, riches en détails et en couleurs. L’univers gnangnan ne plaira pas à tout le monde, mais ce n’est pas non plus tout le monde qui était visé. Les animations sont correctes, la bande-son est constituée de thèmes cristallins qui correspondent bien à l’ambiance graphique. Bref, du tout bon.

Pour ce qui est du jeu, seuls ceux pratiquant la langue pourront s’y adonner, mais peut-être que ceux-là y trouveront leur compte. En toute franchise, même sans rien entraver au concept, je me suis laissé happer quelques dizaines de minutes par cet univers attachant, alors pourquoi pas ?

De fait, la note que je mets n’a pas beaucoup de valeur. Il mérite peut-être un neuf de la part des fillettes japonaises, comme un deux de la part des gros barbus occidentaux. Ou l’inverse, va savoir.

Angelique