Ancient Magic : Bazoo! Mahou Sekai est un jeu vidéo Super NES publié par Hot-Ben 1993 .

  • 1993
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Ancient Magic : Bazoo! Mahou Sekai

2.5/5 — Moyen par

Développé et édité par Hot-B.

Même si je ne suis pas très bon à ce jeu-là, je vais tenter une fois de plus de vous vendre un soft. Vous aimez les RPG mais vous en avez marre d’incarner à chaque fois une grosse brute primitive pour qui seul compte le combat à l’épée ? Vous préférez les Elfes aux Nains ? La magie est pour vous un art bien au-dessus de la force physique ? Alors déjà, vous êtes un gros nerd, parce que c’est quand même vachement inquiétant de croire à ce genre d’inepties. Et ensuite, bienvenue dans ce test, parce qu’Ancient Magic est sans doute fait pour vous.

MOI JE VEUX DEVENIR COMME MON PAPA QUAND JE SERAI GRAND

Ancient Magic nous conte l’histoire d’un jeune homme à priori à peu près normal, si ce n’est qu’il voue une admiration sans borne à son père. Un noble sentiment si son père était quelqu’un de normal, mais ici ce n’est pas le cas, puisque le paternel est un magot. Un bon gros magicien des familles, capable de fractionner le continuinuinuuum de la réalité lorsqu’il éternue. Et le fiston, tout obnubilé qu’il est par cet espèce de géniteur Superman, intègre donc une école de magie afin de devenir aussi balèze que papounet. C’est-y pas mignon, ça ?

WIZARD, VOUS AVEZ DIT WIZARD ?

Ancient Magic : Bazoo! Mahou Sekai est un RPG dans la plus pure tradition des RPG traditionnels. On n’y trouve pas une once de nouveauté, pas la moindre originalité, pas même un tout petit morceau d’un truc qui nous surprendrait en croquant sous la dent.

Votre quête, si vous l’acceptez, vous conduira à travers moult destinations. Certaines d’entre elles sont des villes, dans lesquelles vous pourrez discuter avec les différents quidams. Certains sont des marchands et vous délesteront donc de vos bourses… Pardon, du contenu de votre bourse, en échange de diverses armes, protections et objets. D’autres sont des prêtres et vous permettront de conserver trace de votre progression auprès de la divinité locale. Et d’autres enfin sont juste des gens. Mais parmi ces simples êtres se cachent de gros boulets. Les boulets ont pour particularités d’avoir perdu un truc, n’importe quoi (un objet, leur femme, leur vie…) et de vous demander invariablement de remédier à la situation. Chose que vous vous empresserez de faire parce que vous-même appartenez à une sous-espèce de boulets, que l’on appelle héros. C’est votre job, quoi.

Hormis les villes, les autres destinations à votre portée sont des endroits de toutes sortes (forêt, tour, château, souterrains, etc.) qui ont tous un point commun : ce sont des lieux hostiles. Ils sont foutrement biscornus et peuplés de bestioles ou d’humains qui ne voient jamais votre arrivée d’un bon œil. Et la bonne blague, c’est que c’est à chaque fois dans ce genre de traquenards que vous trouverez ce que les boulets pré-cités ont perdu. Charge à vous de le ramener à son propriétaire, moyennant des tas de combats qui mettront sérieusement en péril votre vie et celle de vos alliés.

Les combats se déroulent au tour par tour, chacun des participants de votre équipe choisissant, lorsque vient son tour, une action dans le menu qui apparaît alors. En fin de combat, vous gagnez (à condition de l’avoir emporté bien entendu, sans quoi tout ce que vous gagnez, c’est le droit de recommencer) du pognon et des points d’expérience, qui se cumuleront jusqu’à vous faire grimper d’un niveau. Ce qui signifie que vous améliorerez vos statistiques (vous serez plus résistant, plus puissant, plus mieux bien, quoi) et que vous apprendrez, parfois, un nouveau sort. Concept d’une logique toute particulière mais que voulez-vous, ce n’est pas moi qui ai écrit les règles.

En dehors des combats, vous pouvez à tout moment ouvrir votre menu au moyen du bouton X, A et B servant respectivement à valider ou annuler un choix. Impossible par contre de vous dire en quoi consistent lesdits choix, puisque tout est en japonais.

UN MAUVAIS COUP DU SORT

Plusieurs choses à remarquer concernant Ancient Magic. Du côté des moins, on notera un scénario franchement peu recherché, des graphismes assez minimalistes et un fond sonore pas terrible. Un peu plus en détails, les sprites sont tout petits et pas très fins, les décors restent encore un peu simplistes et les couleurs sont un poil trop vives. Les thèmes musicaux, très épiques dans l’âme, ne sont pas assez nombreux et leur redondance provoque une certaine lassitude auditive. Quant aux bruitages, ils sont complètement en retard d’une génération. Sur NES, ils seraient passés pour juste potables, là c’est carrément une catastrophe.

Du côté des plus, on soulignera une jouabilité pas très originale mais relativement plaisante, une difficulté pas trop élevée et une quête assez longue. Rien qui ne justifie l’achat à l’époque (de toute façon, à moins de trouver un magasin d’import qui s’était planté dans sa commande, ce jeu ne devait pas courir les rues), mais si un jour on a droit à une traduction, Ancient Magic pourrait nous occuper quelques heures.

Ancient Magic : Bazoo! Mahou Sekai