Difficile de donner un genre de prédilection sur Super NES. Autant la PC-Engine, par exemple, était la bécane du shmup, autant chez Nintendo aucune tendance ne se dégage vraiment. Mais s’il est un genre qui a connu quelques glorieuses étoiles sur la machine, c’est bien le RPG. Oui, même des étoiles qui s’appellent Albert.
OUKIL EST LE YOUKI ?
Hem, Houston ? Houston, we’ve got a problem. Le souci qu’a en fait un jeu dont le titre comprend le nom du héros, c’est que lorsqu’on en fait une suite, on est bien obligé de conserver le même héros. Ben oui, remplacez les gendarmes par des boulangers, et Le Gendarme et les Extraterrestres aura forcément une drôle de gueule.
Du coup, Albert Odyssey 2 sans Albert, c’est comme le sel sans le poivre. Ici le héros se nomme Dean, et l’aventure se déroule dix ans après la précédente. Je n’en sais pas beaucoup plus, si ce n’est que Dean va tenter de résoudre un gros conflit. Et bonne nouvelle, en fin de compte il finit par retrouver le brave Albert ! Ah ben ça va, on va pouvoir jouer.
T’AS PAS L’IMPRESSION QU’ON EST DÉJÀ PASSÉ PAR ICI ?
Pour dire la vérité, Albert Odyssey 2, c’est sensiblement la même chose qu’Albert Odyssey 1. C’est toujours un jeu d’aventure qui se la joue RPG, c’est toujours classique dans le déroulement et c’est toujours aussi linéaire. Il y a un tout petit peu plus de destinations que précédemment, par contre on retrouvera toutes celles que l’on a déjà traversées. Pour dire les choses, Albert Odyssey 2 n’est finalement qu’une mise à jour de son aîné.
D’ailleurs, cela se retrouve jusque dans son système de jeu, qui n’a pas varié d’un poil. Les combats se déroulent toujours en deux phases, la première permettant de se placer comme dans un RPG tactique, et la seconde de se foutre sur la gueule de manière à peu près dynamique, comme dans un épisode de la série Tales of.
Concrètement, on choisit d’abord où on se place sur une espèce de carte délimitant la zone de combat, et on peut choisir d’aller marraver l’adversaire, soit avec des attaques physiques, soit avec des magies, etc.
Dans ce cas-là débute la deuxième phase, qui se présente de profil et nous montre les deux adversaires fonçant l’un vers l’autre pour se mettre une peignée dans les règles de l’art. Je ne sais toujours pas si on peut ou non, contrer une attaque adverse, mais bordel, à quoi sert cet écran, sinon ?!
En dehors des combats on aura, comme dans n’importe quel jeu d’aventure, accès à des villes où tout n’est que paix et félicité. Ce sera l’occasion de deviser de manière civilisée avec les autochtones qui, comme n’importe quel PNJ, ne sont capables que de vous répéter inlassablement le même texte, qu’ils ont sans doute appris par cœur peu avant votre arrivée. L’occasion également de vous reposer et de vous équiper d’un armement décent.
JE NE SUIS PAS UN HÉROS
Encore une fois, Albert Odyssey 2 ne rivalise pas d’imagination avec les cadors du genre. Son histoire semble bête comme chou, encore qu’ici je n’ai pas trouvé beaucoup d’information sur sa teneur exacte.
Mais encore une fois, l’intérêt du jeu se situe ailleurs. Et notamment dans sa réalisation. Un peu plus coloré que son prédécesseur, Albert Odyssey 2 est également encore plus fin, et conserve un design très séduisant. Il utilise également, avec parcimonie, le mode 7 pour quelques zooms racés, et n’hésite jamais à nous faire part de quelques jeux d’ombre très classieux. Les animations restent d’une fluidité exemplaire, et la bande-son est toujours aussi guillerette.
Reconnaissons également que le jeu est toujours agréable à prendre en main, quand bien même il n’apporte rien vis-à-vis de son aîné. Le système privilégie la stratégie au bourrinage, la montée en niveaux n’est vraiment pas primordiale et l’aventure n’est ni très longue, ni très compliquée.
Encore une fois il ne réside qu’un seul véritable défaut, qui est que quand on ne parle pas la langue on se retrouve tôt ou tard bloqué. Tourner en rond parce qu’on ne comprend pas les indications, c’est ballot pour un RPG.
Je renouvelle donc ma supplique et enjoins les équipes de traduction, très actives sur Super NES, à se tourner vers ce diptyque très intéressant. A bon entendeur… Ah mince, j’ai déjà conclu un de mes test comme ça y’a pas longtemps. Euh… Alors euh… Eh ben oh, allez, quoi.