Connu sous le titre Air Management : Oozora ni Kakeru au Japon.
Y’a pas de sot métier. Ok, mais en matière de vidéoludisme y’a des boulots moins passionnants que les autres. Je veux dire, qui aurait envie d’incarner un plombier moustachu et bedonnant, hein ? Aerobiz, pour sa part, vous propose de devenir gestionnaire de compagnie aérienne. Ouaouh ! C’est mon comptable qui va être content.
LE BUSINESS, Y’A QU’ÇA D’VRAI !
Aerobiz vous met donc dans la peau d’un gros ponte de l’aéronautique, au même titre que Sim City vous mettait dans celle d’un maire. Le principe est le même : il s’agit de gérer au jour le jour votre compagnie et de la faire fructifier. Deux scénarios sont à votre disposition : le premier s’étale entre 1963 et 1995, l’autre est à cheval entre 1983 et 2015.
JE SENS QU’ON VA BIEN S’AMUSER
Ensuite, il y a quelques menues options à régler : le nombre de joueurs et le fait qu’ils soient contrôlés ou non par un être humain (rien ne vous empêche d’essayer avec un poulpe aussi, mais ne vous plaignez pas s’il triche ; ils sont comme ça, les poulpes), votre ville de départ (Tokyo, New York, Paris, Le Caire ou Mexico ne sont que quelques-unes des possibilités), le nom de votre compagnie et la difficulté.
Pour gagner une partie, vous devez faire des rentrées d’argent bien entendu, mais également parvenir à relier vingt-deux villes avec vos lignes et atteindre les 3,5 millions de passagers.
Le jeu se pratique chacun son tour, comme à confesse. Vous disposez d’un menu permettant d’accéder à moult options, et vous validez vos choix en appuyant sur A, la direction basse permettant quant à elle de passer plus rapidement les dialogues.
Le menu général donne accès à huit options : créer ou modifier des routes aériennes, négocier des possibilités de vol (chaque ville n’autorise qu’un certain nombre de vols), commander et acheter des avions, gérer votre budget, faire de la publicité, créer du business autour de votre compagnie (on y reviendra), réunir vos équipes façon « brainstorming », ou terminer le tour.
A propos des routes, il en existe de plusieurs types. Il vaudra mieux, si vous le pouvez, privilégier les longs courriers plutôt que les routes régionales. Quant aux avions, le premier scénario vous interdit d’acheter des avions russes si vous êtes américain (et vice-versa) jusqu’en 1989, date de la fin de la Guerre Froide ! Jusqu’où va se nicher le réalisme, hein ?
Vous devrez également prendre avantage de certains évènements particuliers (organisation de jeux olympiques, manifestations diverses et variées…) et créer le buzz. Ainsi, vous pouvez créer des agences en dehors de votre base principale pour pouvoir ouvrir de nouvelles routes, vous pouvez négocier des offres spéciales avec certaines villes (vous y perdrez forcément du pognon, mais vous y gagnerez des négociations plus faciles, afin d’obtenir plus vite de nouveaux vols ou de nouvelles routes), ou vous pouvez encore vous lancer dans des filiales : charters ou hôtels. N’oubliez pas non plus de faire votre pub, sachant qu’une campagne n’est pas obligatoirement fructueuse.
LE BLUES DU BUSINESS-MAN
Visuellement, Aerobiz se contente du minimum syndical. Ceci dit, il faut bien avouer que l’on en demande généralement assez peu à un jeu de ce genre. Du coup, il faut reconnaître que les menus sont agrémentés de belles images et que l’ambiance, à défaut d’être festive (pas plus que l’enterrement d’un gardien de prison, quoi), n’est pas non plus trop austère.
Reste qu’il n’est pas courant d’incarner un gestionnaire de compagnie aérienne, et si le jeu est avant tout réservé à ceux qui aiment se prendre la tête sur des tas de sous-menus et d’options, ceux-là y trouveront leur compte, le jeu gérant de nombreux paramètres.
Les parties sont très longues, souvent techniques et rarement faciles à terminer (du moins à terminer en tête), à moins de créer quatre joueurs humains et de jouer seul. Bah si ça peut vous détendre (!), qui suis-je pour vous juger ?