Aerobiz Supersonic est un jeu vidéo Super NES publié par KOEIen 1993 .

  • 1993
  • Stratégie

Test du jeu vidéo Aerobiz Supersonic

3/5 — Très bien par

Connu sous le titre Air Management II : Koukuu Ou wo Mezase au Japon.

Y’a des gens qui pratiquent le jeu vidéo pour se détendre, et d’autres qui adorent se prendre la tête. Un peu comme y’a des spectateurs qui aiment les blockbusters américains et d’autres qui préfèrent réfléchir sur les questionnements métaphysiques d’un film d’auteur pompeux. Bref, parmi les joueurs de la seconde catégorie, nul doute que certains apprécieront beaucoup Aerobiz. C’est mon petit doigt qui me l’a dit.

BIENVENUE À BORD DU VOL 3214 À DESTINATION DE MACAO

Aerobiz Supersonic, en digne suite du premier opus, vous met toujours dans la peau d’un gros ponte de l’aéronautique. Le principe est toujours le même : il s’agit de gérer au jour le jour votre compagnie et de la faire fructifier. Quatre scénarios sont désormais à votre disposition : les périodes sont de 1955 à 1975, de 1970 à 1990, de 1985 à 2005 et carrément de 2000 à 2020 (le jeu étant sorti en 93, il s’agissait à l’époque d’anticipation).

LA TEMPÉRATURE AU SOL EST DE 20°

Vous devez toujours régler certains paramètres avant de commencer à jouer : le nombre de joueurs et le fait qu’ils soient contrôlés ou non par un être humain, votre ville de départ (le monde entier est à votre disposition), le nom de votre compagnie et la difficulté (il existe cinq niveaux de difficulté).

Pour gagner une partie, vous devez faire croître à la fois vos gains, le nombre de lignes que vous contrôlez et le nombre de passagers transportés. Par contre, autant sur le premier épisode je m’étais noté les chiffres, autant là je les ai pas en tête.

Les quatre joueurs jouent l’un après l’autre. Vous disposez d’un menu permettant d’accéder à moult options, et vous validez vos choix en appuyant sur A, la direction basse permettant quant à elle de passer plus rapidement les dialogues.

Le menu général donne accès à douze options : créer des routes aériennes, en modifier, négocier des possibilités de vol (chaque ville n’en autorise qu’un certain nombre), commander et acheter des avions, gérer votre budget, créer du business autour de votre compagnie, créer une agence secondaire, faire de la publicité, réunir vos équipes façon « brainstorming », regarder les informations (cela permet de se tenir au courant des évènements marquants, pour essayer d’en profiter), régler les options, ou terminer le tour.

Encore une fois, il existe plusieurs types de routes. Il vaudra mieux, si vous le pouvez, privilégier les longs courriers plutôt que les routes régionales. A vrai dire, le jeu nécessite de surveiller des tas de paramètres, depuis la pub que vous ferez jusqu’aux évènements que vous organiserez, en passant par la négociation de vols supplémentaires, le choix des routes aériennes…

En plus de cela, Aerobiz Supersonic rajoute quelques nouveaux paramètres à prendre en compte. Par exemple, il faudra désormais surveiller l’obsolescence de vos avions : vous ne pouvez pas finir un scénario en gardant vos vieux coucous d’après guerre.

NOUS ARRIVERONS À DESTINATION DANS VINGT-DEUX HEURES ET DIX-HUIT MINUTES

Tout comme son prédécesseur, Aerobiz Supersonic se contente de peu en terme de graphismes. Alors c’est vrai que si on avait été dans un shmup (avec un titre comme ça, aussi…), ça aurait été un peu la dèche, mais là on peut pas trop gueuler au scandale. Et puis les menus sont encore plus détaillés que dans le précédent épisode. Alors au final c’est pas joyeux, mais c’est toujours mieux que de regarder son relevé de compte.

Aerobiz Supersonic propose encore plus d’options et de paramètres que son prédécesseur, et ça c’est bien. Enfin bon, c’est bien pour ceux qui aiment ça, parce que bordel, c’est quand même à peu près aussi austère qu’un Football Manager. Mais y’en a qui aiment.

L’autre avantage, c’est que les parties sont plus courtes (les scénarios s’étalant moins dans le temps) mais que dans un même temps, le jeu est plus long puisqu’il propose deux fois plus de scénarios. La difficulté est également mieux réglée et si l’ordinateur est une vraie pute au niveau de difficulté maximal, il reste abordable en mode facile.

J’en reviens à ce que je disais au début : les gars qui veulent faire chauffer leur matière grise en auront pour leur argent, et qui sait ? Peut-être que ça créera des vocations.

Aerobiz Supersonic