Et allez, on remet ça ! Iguana Entertainment (les futurs papas de Turok) proposent une suite à Aero the Acro-Bat dès l’année suivante, toujours pour le compte de Sunsoft. Pour le coup, le titre accepte une réécriture puisqu’il s’agit ici de « Acrobat » en un seul mot (conformément à l’écran-titre in game). Mais ce n’est pas comme si ça avait une quelconque importance, non plus.
SI CE N’EST TOI, C’EST DONC TON FRÈRE
Contrairement à ce qu’Aero a pu croire, Edgar Ektor le savant fou n’a pas été détruit avec sa machine à remonter le temps : son fidèle serviteur Zero l’a sauvé à la dernière seconde. Et pendant ce temps-là à Pouergue-les-Eaux, Aero découvre au fond du musée une boîte magique. Sa curiosité le poussant à mettre son nez là où il ne faut pas, il se retrouve absorbé, et apparaît alors dans un autre monde. Diantrecouille ! Mais où peut-il bien être ?
SAME DEVELOPER DEVELOPS AGAIN
Aero the Acrobat 2 est un jeu de plates-formes vu de profil qui se compose de quelque chose comme sept niveaux, chacun comprenant plusieurs zones (en tout, près d’une quarantaine) et un boss à la fin.
Vous traverserez, dans le désordre, des ruines, une montagne enneigée, un bateau fantôme, un monde musical, un train lancé à vive allure… Face à vous, des hordes de rats et de chauves-souris de toutes sortes, et notamment trois ennemis récurrents : le Zero précité, Anti-Aero le clone barjot et Batasha l’écureuille (c’est une fille, donc écureuille) volante.
Les contrôles n’ont pas changé d’un poil. Vous pouvez toujours vous déplacer grâce à la croix directionnelle et sauter avec le bouton B. Un double appui vous fait réaliser un vol piqué qui vous servira à attaquer les ennemis, et si vous trouvez des projectiles, vous pourrez vous en servir au moyen du bouton A.
Il n’y a plus de cerceaux, canons ou trampolines dans ce jeu (ça ne correspond plus à l’ambiance générale), cependant vous trouverez d’autres mécanismes : rampes, tremplins, ressorts… Il existe également quelques situations particulières qui changent des bêtes phases de plate-forme, comme par exemple la course de surf ou le passage du train sus-cité.
Vous trouverez également sur votre route quelques objets que vous finissez par bien connaître : de quoi vous soigner, des vies supplémentaires, une invincibilité temporaire… Par contre, pas de temps supplémentaire, et pour cause : les niveaux ne sont plus chronométrés.
C DANS L’AIR
Aero the Acrobat 2 est un jeu ambigu. A la fois, il perd en cohérence puisqu’il n’est plus centré sur le monde du jeu, et en même temps il gagne en profondeur puisqu’on découvre des personnages récurrents qui s’intègrent bien à l’univers. En outre, chaque niveau est entrecoupé de petites scènes qui développent un peu plus l’histoire.
Par contre, ce qui mettra sans doute tout le monde d’accord, ce sont les graphismes. Outre des sprites encore plus fins que ceux du précédent jeu, les décors sont véritablement splendides, jouissant en outre d’effets de profondeur et de parallaxes fort agréables. Sans compter des couleurs plus pastel, moins agressives, que celles de son aîné.
La bande-son est bien moins agressive elle aussi. Les thèmes sont plus doux, plus guillerets et bien moins omniprésents que précédemment. Les animations restent d’une fluidité exemplaire.
La maniabilité reste correcte, malheureusement la difficulté reste pour sa part assez importante. Tant et si bien qu’il vous faudra un certain temps avant de voir le bout du jeu.
Aero the Acrobat 2 n’est toujours pas un must have, mais il est bien mieux construit que le précédent et mérite donc plus d’intérêt. Pour moi, ça se traduit donc par une bonne note, CQFD.