Tadadadaa *snap* *snap*
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Vic Mizzy (qui nous a quittés il y a quelques jours, paix à son âme) a marqué les esprits avec un générique devenu tout aussi légendaire que la série dont il est tiré. Une série qui tourne autour d’une famille aussi morbide que fondue, la Famille Addams.
Et bien évidemment, une flopée de jeux vidéo a suivi ce monumental succès. Tout d’abord Fester’s Quest, bientôt suivi par The Addams Family, en toute simplicité.
Simplicité ? Euh, oui et non. Parce qu’en fait, il existe trois versions de ce jeu : une dédiée aux appareils 8 bits (C64, CPC, Game Boy, Game Gear, NES, Master System et ZX Spectrum), une dédiée aux machines 16 bits (Super NES, Amiga, ST et Mega Drive) et une exception, qui n’est même pas l’œuvre d’Ocean mais bien un homonyme : la mouture Super CD-Rom². C’est à s’arracher les yeux de la main !
Après quoi on a eu droit à Pugsley’s Scavenger Hunt, et enfin au titre qui nous intéresse aujourd’hui, Addams Family Values.
ON SE FAIT UNE TOILE ? D’ARAIGNÉE, BIEN SÛR
Suivant plus ou moins la trame du second film,
Addams Family Values prend pour héros l’oncle Fester/Fétide (comme dans Fester’s Quest, à qui le jeu emprunte beaucoup, d’ailleurs), qui doit affronter sa nouvelle épouse, l’ignoble Debbie Jelinksi. Non, parce que la famille Addams est peut-être glauque et psychotique, mais ça reste des gentils en comparaison de l’infâme Debbie.
Bref, le sœur jumelle de Cruella Denfer (si, moi je lui trouve un lien de parenté) a kidnappé Pubert/Puberté, le nourrisson que viennent d’avoir Morticia et Gomez, et seul tonton Fétide peut le sauver.
UN ÉCLAIR DE GÉNIE
Addams Family Values est un jeu d’action/aventure un peu dans le même genre que A Link to the Past. En effet, le jeu est vu de dessus et la surface de jeu que l’on peut parcourir est relativement ouverte (il n’y a pas de découpage en niveaux ou autres).
Cependant, le but du jeu reste tout de même de s’aventurer dans ce qui s’apparente à sept donjons (plus un dernier, la maison de Debbie) gardés par un boss chacun.
On contrôle donc Fester, qui à dire vrai n’a pas énormément de capacités : vous le déplacez sur toute la surface de l’écran au moyen de la croix directionnelle et vous utiliserez les boutons B pour parler ou lire un panneau, et A pour projeter un éclair, qui sera votre principale arme durant l’aventure. Sa puissance diminue au fur et à mesure que vous vous faites toucher.
Il existe plusieurs types d’objets à récupérer dans le jeu : les orbes marqués d’un A vous confèrent une invincibilité temporaire tout en restaurant votre santé, alors que les cookies de Grand-Mère Addams ont divers effets (soin, invincibilité ou super-attaque).
Enfin, vous trouverez des armes permettant de remplacer votre pathétique éclair. Leurs effets sont là encore assez variés : attaque à longue distance, attaque automatique (une sorte de missile téléguidé), paralysie, tremblement de terre…
UN PEU FÉTIDE
Pour commencer, il est important de souligner que le jeu plante irrémédiablement en début de partie sous ZSNES, alors qu’il tourne sans souci sous BSNES. Un problème d’adressage mémoire d’après ce que j’ai vaguement compris.
Bref, quoi qu’il en soit ce n’est pas vraiment la faute du jeu en lui-même. Cependant, Addams Family Values n’est pas innocent pour autant, oh ça non madame ! D’abord, le jeu est moche. Autant Pugsley’s Scavenger Hunt était coloré et proposait de nombreuses trouvailles (le niveau dans la boule de cristal par exemple), autant celui-ci est grisouille et rébarbatif.
En outre, les animations sont minimalistes, le jeu est affreusement mou et même le texte des dialogues met trois plombes à s’inscrire (sans possibilité de le zapper). Enfin, la bande-son rattrape un peu la mayonnaise puisque certains thèmes sont franchement pas mal.
Même la jouabilité est loin de s’en tirer avec les honneurs. Fester n’est pas très maniable, et le fait que son rayon perde en puissance à mesure qu’il est touché rend l’aventure très frustrante : en effet, il faut de plus en plus s’approcher des ennemis pour les toucher, alors même que l’on est de plus en plus fragile. Bref, plus vous vous faites toucher et plus le jeu vous enfonce la tête sous l’eau !
En conséquence, il est inutile de préciser que la difficulté est loin d’être anecdotique et l’aventure, pour courte qu’elle soit, ne se boucle pas en une demi-journée. En français : les game over… - merde, c’est pas français… -, les fins de partie sont nombreuses et le pétage de plombs vous guette.
Voici donc le plus décevant des quatre épisodes de la saga, de même que le film était décevant en comparaison de son prédécesseur. Y’a comme un principe de vases communicants qui n’est finalement que justice.