Développé par C Lab pour le compte de Coconuts Japan.
Ah ouais ?! Alors comme ça, la Mega Drive a son Sonic ? Eh ben dans ce cas nous aussi, on aura notre Sonic.
Euh, Bob. Attends, on risque le procès pour plagiat, là.
Mais non John, c’est simple, le cahier des charges, c’est : on fait Sonic. Mais avec quelques petites modifications.
ADDENDUM NUMÉRO 1 : ON FAIT SONIC SANS HÉRISSON
Rond comme un ballon, et moins jaune qu’un citron, c’est le Pac… le Pachio, en vérité. Le Pachio, c’est une boule blanche avec deux bras et deux jambes qui passe son temps à courir dans des niveaux bizarres. Une espèce en voie de disparition, ce qui fera dire à Brigitte Bardot, quelques années après la sortie du jeu : « Vous voyez ? Je vous l’avais bien dit. » Et sans transition, la suite.
ADDENDUM NUMÉRO 2 : ON FAIT SONIC SANS ANNEAUX
Action Pachio est un jeu de plates-formes qui plagie Sonic the Hedgehog dans ses moindres détails. En fait, si l’on met de côté l’aspect des sprites et le fond des décors, c’est le même jeu. Mais avec quelques différences quand même. Mais sinon c’est le même. Mais pas tout à fait pareil.
Il s’agira de sauver une dizaine de planètes, correspondant grosso modo à celles de notre système solaire, des monstres qui les infestent : il y a des planètes verdoyantes, d’autres qui ne semblent être qu’un gros amas de maisons, d’autres encore qui n’offrent qu’un vaste réseau de galeries à explorer… Quant aux ennemis, ils ne ressemblent en général pas à grand-chose.
Les contrôles sont excessivement simples puisqu’ils sont l’exacte transposition de ceux de Sonic. Ainsi vous n’utiliserez qu’un seul et unique bouton, le B, qui permet de sauter. Pour le reste, vous vous déplacerez latéralement au moyen des directions droite et gauche de la croix. Et pour tuer les ennemis (ou briser certains éléments du décor), il faudra… vous rouler en boule ! Tiens donc ! En maintenant la direction basse appuyée, vous faites rentrer vos divers appendices dans votre corps (il n’y a rien de sale là-dedans) et devenez une simple boule (toujours rien de sale), capable de rouler à vive allure et invulnérable tant qu’elle se déplace.
Les niveaux sont chronométrés. Par contre, à la différence des jeux mettant en scène le hérisson bleu de la firme d’en face, il n’est pas question, ici, de collecter des anneaux. En lieu et place vous avez droit à la traditionnelle barre de vie.
Vous trouverez par contre sur votre route le même genre de bonus que chez la concurrence, à savoir une invincibilité temporaire (vous détruisez les ennemis dès que vous les touchez) ou un bouclier (vous êtes invulnérables aux coups, mais par contre vous ne détruisez pas les ennemis).
ADDENDUM NUMÉRO 3 : ON FAIT SONIC SANS FUN
L’ennui quand on tente de copier un grand classique, c’est qu’il faut vraiment être très (mais genre très très très) bon, pour essayer de faire oublier qu’en fait, on est juste là pour repasser les plats. L’ennui quand on s’appelle Action Pachio, c’est qu’on est loin d’être bon.
Premièrement le personnage principal n’a aucun charisme (on dirait un peu Dizzy, l’espèce d’œuf sur pattes), pas plus que les ennemis qui eux, n’ont même pas droit à un design décent en plus.
Ensuite la réalisation est aux fraises. Les graphismes passeraient pour juste potables sur PC-Engine, la musique provoquera chez vous un tel désarroi que vous n’aurez même plus envie de plaindre les suicidaires de chez France Telecom, et pour faire bonne mesure l’animation, certes rapide, du jeu, souffre de ralentissements importants lorsque l’écran est un peu trop chargé.
Par contre, la jouabilité est très bonne. Ah ben forcément, vu qu’ils se sont contentés de pomper un chef d’œuvre en la matière. Il n’empêche que si on joue au concours de kiki a la plus grande, c’est certainement pas Action Pachio qui va gagner : en effet, l’inertie du héros au démarrage rend certaines parties du jeu vraiment pénibles.
Cependant, la difficulté n’est pas particulièrement élevée, et l’aventure est d’ailleurs assez courte malgré un nombre de niveaux raisonnable. Il faut dire qu’on les traverse très vite.
Dis-donc John, t’as vu ce con, il est en train de démonter notre jeu ?
Ben je te l’avais dit, Bob, c’était pas une bonne idée.