ACME Animation Factory est un jeu vidéo Super NES publié par Sunsoften 1994 .

  • 1994
  • Inclassable

Test du jeu vidéo ACME Animation Factory

1/5 — Bof… par

A une époque, les personnages de cartoons de la Warner Bros. étaient mangés à toutes les sauces. On les voyait partout, depuis les BD jusqu’aux livres de coloriage, en passant par les mugs et tout un tas de produits dérivés. Un gros lobbying qui inclut bien évidemment les jeux vidéo, et ce un peu n’importe comment. La preuve.

L’ÂME D’ARTISTE

Qui n’a jamais rêvé de devenir un artiste et de gagner sa vie en n’en branlant pas une ? Juste à pousser la chansonnette ou à vendre d’ignobles croûtes tout en prétendant que c’est de l’art. Eh bien, c’est plus ou moins ce que nous propose ACME Animation Factory.

BUG BUNNY

ACME machin est une sorte de mélange entre plusieurs applications plus ou moins ludiques, et surtout plus ou moins artistiques. Aussi, afin d’embrasser l’intégralité du programme qui nous a été concocté, nous allons prendre les possibilités une par une.

Pour commencer, Porky Pig nous propose un vague ersatz de Mario Paint, c’est-à-dire une application de dessin. A condition une nouvelle fois de prendre la définition au sens le plus large. En effet, cette application est complètement impraticable : le trait est énorme, impossible d’en réduire l’épaisseur ; le curseur est imprécis et le contrôler à la croix directionnelle relève de l’exploit ; les couleurs sont trop peu nombreuses ; il n’y a pas de formes pré-établies (du coup, au départ j’avais essayé de dessiner une voiture, mais elle finissait invariablement avec des roues triangulaires ; bah va faire un cercle avec ça, toi) ; il y a très peu d’options autres que le crayon, genre la gomme, le texte (j’ai pas réussi à m’en servir, du coup j’ai dessiné les lettres) et c’est à peu près tout. Bref, on oublie.

Allons donc voir du côté de chez Daffy Duck (je vous fais les persos de mémoire, je ne me souviens plus trop de l’ordre), qui lui, s’est intéressé à la musique. Il s’agit ici de placer divers instruments un peu partout sur la gamme, afin d’essayer de faire de la musique. Limité, ce « jeu » est surtout bridé par le processeur sonore minable de la bécane.

Ensuite, Bugs Bunny. En tant que mascotte des Looney Tunes, il a droit à la plus grosse part du gâteau : à savoir le montage de dessins animés, qui donne son nom au jeu. En fait de montage, vous aurez surtout la possibilité de colorier un Daffy Duck mousquetaire, image par image, et de coller par dessus la « bande-son » que vous aurez créée au préalable. C’est tellement mou que l’application y perd tout intérêt.

Restent alors les seconds couteaux : le Coq permet de régler le volume sonore et les bruitages, Speedy Gonzales de sauvegarder vos merveilles, et Sylvestre propose enfin un mini-jeu d’une banalité confondante, consistant à retourner des cases par paires pour les éliminer d’un carré.

THAT’S ALL, FOLKS !

Diantrecouille ! Mais comment peut-on confier une licence aussi reconnue que celle des Looney Tunes à quelqu’un d’aussi incompétent que Sunsoft ?

Le soft est à la fois limité en terme d’options, graphiquement pauvre, et il souffre en outre d’une bande-son affligeante, d’une incroyable lourdeur, d’un manque d’intérêt total et d’une jouabilité même pas irréprochable.

Déjà que Mario, champion toutes catégories du grand n’importe quoi ludique, s’y est cassé les dents, alors imaginez la catastrophe quand c’est des développeurs minables qui s’y mettent : ben ça donne ça, et ça donne pas envie.

ACME Animation Factory