Ace wo Nerae ! est un jeu vidéo Super NES publié par Teleneten 1993 .

  • 1993
  • Sport

Test du jeu vidéo Ace wo Nerae !

1.5/5 — Bof… par

Il y a des développeurs qui se sont lancés sur le juteux marché des portages d’animés nippons, et il y en a d’autres qui ont préféré s’attaquer au tout aussi juteux marché des simulations sportives. Nippon Telenet a bien compris le truc, et joue sur les deux tableaux en proposant l’adaptation d’un manga sous forme de simulation sportive. Ça c’est pas con.

SERVICE GAGNANT

Ace wo Nerae ! est donc l’adaptation du manga du même nom, connu chez nous sous le titre Jeu, Set et Match ! A noter que le jeu a été patché en anglais, sous le titre Ace Tennis. L’histoire ? Ah oui.

Lorsqu’elle entre au lycée, la timorée Héléna Orval s’inscrit au club de tennis, tout admirative qu’elle est de Reine Radiguet, la championne du bahut. Bref, elle non plus n’est pas trop manche avec un manche (c’est voulu) de raquette en main, tant et si bien qu’elle se retrouve sélectionnée dans l’équipe, au grand dam de certaines de ses coéquipières. Comme dans tout shōjo qui se respecte, ceci entraînera bien des traîtrises de la part de ses rivales, sans oublier la classique histoire d’amour qui devra en rester là pour cause de carrière en plein essor.

Bon, grosso modo moi, je connaissais pas ce dessin animé, mais ça m’a l’air foutu exactement comme Jeanne et Serge, le tennis remplaçant le volley.

EN REVERS ET CONTRE TOUS

Ace wo Nerae ! est donc plus ou moins un jeu de tennis, mais assez loin d’une simulation telle que Final Match au hasard, Gaspard. Pour commencer, on ne peut jouer qu’avec Héléna.

Ensuite, seuls trois modes de jeu sont proposés : le mode entraînement permet d’apprendre à maîtriser les services ou les coups gagnants, le mode versus permet de jouer à deux, en simple ou en double, et le mode solo permet de participer à un match d’exhibition ou au scénario du jeu. Un point rapide sur ce dernier : il s’agit d’affronter des joueuses de plus en plus balèzes, probablement en suivant le cours du manga, le tout entrecoupé de longues scènes de dialogues.

Pour ce qui est du jeu c’est très simple, un seul et unique bouton, le bouton A en l’occurrence, est utilisé. Il vous servira à servir (un premier appui pour lancer la balle en l’air, un deuxième pour la frapper) et à renvoyer les balles. Parce qu’en fait, tout n’est qu’une question de placement et de timing.

Il faudra plus ou moins lire dans le jeu adverse pour se positionner sur le terrain, ne jamais hésiter à monter au filet pour prendre la joueuse de cours, alterner le jeu long et court, les coups droits et les revers (ainsi donc que la direction que prendra la balle) étant déterminés par votre placement par rapport à la balle. Quant au timing, c’est lui qui déterminera la longueur de vos balles : si on considère que frapper la balle à un instant « t » l’envoie à moyenne distance, alors la frapper un peu avant cet instant « t » l’enverra plus loin, un peu après moins loin.

Tout cela semble bel et bon, et surtout tout cela semble simple. Et ce serait le cas s’il n’y avait ce léger, que dis-je, cet infime problème de caméra. Une p^$#n de caméra de m%$* qui casse les c#%^s à longueur de temps, b$£%l ! Non mais c’est vrai quoi, au lieu de rester bêtement dans le dos de votre joueuse comme n’importe quelle caméra, celle-là a décidé de faire chier son monde en suivant la balle, occasionnant de nombreux « retournements d’écran » (vous comprendrez en jouant) qui faussent complètement les directions à prendre. C’est bien beau de jouer avec le mode 7 de la console, mais si c’est pour pourrir la vie du joueur, je vois pas trop l’intérêt.

FOND DE COURT

Ace wo Nerae ! suit, je suppose à la lettre, l’histoire du manga. C’est une bonne chose pour les fans, mais ça reste une bête adaptation pour les autres.

Visuellement, c’est regardable mais pas transcendant. Les joueuses sont assez fidèles à l’œuvre originale, le terrain bah… c’est un terrain de tennis hein, on va pas lui demander de nous faire le café, non plus. En outre l’animation est fluide et la musique, sans doute là encore tirée du dessin animé, ne vous collera pas de migraines. Bref, c’est un bon petit jeu, mais c’est pas non plus la révélation du siècle.

Par contre à jouer, c’est la merde, camarades. Autant la jouabilité est limite instinctive, autant cette foutue caméra rend n’importe quelle action compliquée. Peut-être que l’on finit par s’y faire à la longue, mais moi, je n’y suis pas parvenu.

Du coup le jeu devient complexe, d’autant que les adversaires ne sont pas nées de la dernière pluie. Enfin, la durée de vie est assez médiocre puisqu’une fois bouclé le scénario, il n’y a plus grand-chose d’autre à faire.

Il vaudra donc mieux se tourner vers des valeurs sûres comme… Je sais pas, je ne m’y connais pas assez en la matière. Si, un qui est bien, c’est Final Match Tennis sur PC-Engine. Mais sur Super NES, j’en sais rien. Bref, quoi qu’il en soit, il doit forcément y avoir mieux.

Ace wo Nerae !