Développé et édité par Tomy.
Je veux pas dire de bêtises, mais il me semble que Tomy était un fabricant de jouets concurrent de Playskool à l’époque. « C’est bien trouvé, c’est bien Tomy », non ? Ceci prouve s’il en était besoin que même si beaucoup crachent sur le côté on-bouffe-à-tous-les-râteliers de consoles comme la DS ou la Wii, le concept n’est pas nouveau. Et toc.
JE VAIS VITE, JE M’ENTRAÎNE À NE PAS PERDRE UNE SECONDE
Accele Brid, c’est l’histoire d’un jeu qui n’en a pas, d’histoire. Tout au plus, on peut dire que l’univers du jeu est futuriste et que les gars du futur ont de sacrés problèmes de chiottes probablement, puisque leurs canalisations sont bouchées par des robots. Ah ben ça, à mon avis, même Mario serait bien emmerdé, si vous me passez l’expression.
CHAUFFEUR CHAUFFEUR, SI T’ES CHAMPION, APPUIE SUR LE CHAMPIGNON
Accele Brid est une sorte de jeu - vaguement - de tir de loin, comme ça, histoire de dire. Bon, c’est vrai que j’aime bien ranger les jeux dans des petites cases, quitte à déborder un peu parfois, mais certains jeux ne m’aident pas beaucoup. Dont acte.
Alors histoire de vous éclairer un peu, le jeu se déroule dans d’immenses tuyaux transparents. Vous y dirigez un robot vu de dos, le jeu tentant bien malgré lui de simuler la 3D. Et face à vous arrivent régulièrement des hordes (généralement un seul, mais des fois y’en a deux ; alors ouais, c’est des petites hordes, mais n’empêche) d’ennemis eux aussi robotiques, qui tentent de vous canarder avant que vous n’en fassiez de même.
En gros, c’est un peu comme si on jouait à un rail shooter (genre Time Crisis), mais avec un robot en guise de viseur. Ce robot, vous le choisissez au départ parmi un choix monumental de deux bécanes (c’est pareil, c’est un petit monument, mais un monument quand même), puis vous lui attribuez son armement. Chacun de ses deux bras peut accueillir une arme différente, et il faut savoir à propos de ces dernières qu’elles oscillent toutes entre puissance de frappe et cadence de tir.
Ensuite, vous avez deux boutons à votre disposition, un pour chaque bras. La direction haute de la croix permet quant à elle de sauter, et les directions gauche et droite de se mouvoir sur les côtés. C’est tout. On ne peut pas jouer sur la profondeur de champ, il n’y a aucun bonus à ramasser, y’a rien à faire en fait, qu’à envoyer des bastos dans tous les sens.
JE SUIS CON, J’AVAIS OUBLIÉ D’ENLEVER LE FREIN À MAIN
Accele Brid n’a pas d’histoire. Bon, je sais bien que tout le monde s’en fout, mais déjà, lui et moi, on part pas super copains. Mais soit, je suis un mec facile à vivre, je veux bien laisser passer pour cette fois.
Là où ça coince, c’est… ben c’est sur tout le reste en fait. Visuellement, la Super NES s’emploie à retranscrire tant bien que mal l’effet de 3D alors qu’elle avait rien demandé à personne, hein. Pour vous faire une idée de la catastrophe, vous pouvez relever un poil vos yeux et admirer les jolies captures d’écran effectuées avec amour par votre serviteur, ou bien vous pouvez essayer de vous imaginer jouer à Doom en 1280 par 1024, ça sera presque aussi pixelisé.
Alors du coup, ça donne mal aux yeux à la longue, mais qu’importe puisque vous ne pourrez pas passer longtemps devant ce jeu. Il est mal animé, il s’accompagne de bruitages lourds et d’une musique rébarbative, il est limite injouable, notamment à cause de l’effet de profondeur illisible. Il est difficile également, parce que tant qu’à faire, les ennemis sont de vraies plaies…
Et puis voilà quoi. Pourquoi s’appesantir sur un jeu qui n’en vaut pas la peine. C’est bel et bien Tomy, mais c’est certainement pas bien trouvé, ou en tout cas c’est fini à l’urine.