Ben qu’est-ce qui t’arrive mon gars ? Te v’là à tester des jeux de sport maintenant ? T’es malade ou quoi ? Ah oui mais non, parce qu’attention : 90 Minutes, ce n’est pas un jeu de foot. Au pire c’est un babyfoot, mais même pas en fait.
OLIVE ET TOM, ILS SONT TOUJOURS EN FORME
Il va bien falloir faire l’impasse sur l’histoire pour une fois, puisque de manière tout à fait logique, un jeu de foot n’en possède pas. Ceci dit, ce paragraphe me permettra de signaler que le titre est connu en tant que J-League Soccer Prime Goal 3 au Japon, ce qui signifie deux choses : d’une il a eu deux prédécesseurs, et de deux il s’intéresse à la Japan League, un championnat à peu près aussi connu par chez nous que l’hirondelle équatoriale chez les Inuits. Alors pour sa transition vers l’occident, le jeu fait peau neuve et remplace les équipes inconnues par plusieurs pays d’Europe. Sans toutefois mentionner de vrais noms de vrais joueurs, Namco n’ayant sans doute pas les droits.
Eh ben vous voyez qu’on peut en noircir, des lignes, même quand on n’a rien à raconter.
TOM, OLIVIER, SONT SUPER ENTRAÎNÉS
90 Minutes est donc plus ou moins un jeu de presque foot vu de loin, où vous allez pouvoir choisir votre équipe parmi quatorze, puisque tel est, à la base, le nombre d’équipes en J-League. Votre choix n’a d’importance qu’en matière d’esthétique (et de chauvinisme), puisque les équipes sont globalement aussi fortes l’une que l’autre.
Le jeu propose en tout et pour tout six modes distincts, ce qui n’est pas mal du tout : les modes 1P et 2P permettent respectivement de faire un match seul contre le CPU ou à deux, le tournoi permet de réaliser un mini-championnat à six équipes, et la coupe consiste en matches à élimination directe entre les quatorze participants.
Les autres modes sont un peu particuliers. L’entraînement est un truc un peu chelou où on choisit un joueur, on lui dit quoi faire (aujourd’hui tu fais des passes, demain tu t’entraînes à la course sans ballon…) et on le regarde faire. Ce qui n’apporte rien en plus en terme de statistiques, à priori. La ligue ressemble quant à elle à un bête match solo, je n’ai pas constaté de différences, et le All-Star permet de choisir des joueurs de n’importe quelles équipes pour créer la sienne. Ce qui a sans doute un grand intérêt pour les joueurs nippons, qui eux doivent avoir droit aux vrais noms de leurs idoles. Par contre pour nous autres, pauvres Européens, le plaisir est moindre.
Bref, et si on parlait un peu du jeu ? Les contrôles sont relativement simples : les touches A, B, X et Y permettent respectivement de passer (passe longue), passer (passe courte), centrer et tirer. En défense, Y sert à tacler, mais la plupart du temps il suffit de rentrer dans un adversaire pour lui piquer la balle. Le changement de joueur (puisqu’on ne contrôle qu’un joueur à la fois, forcément) se fait automatiquement, et on peut même contrôler le gardien, chouette alors.
Les matches durent deux fois cinq minutes (ce qui pour ma part est largement suffisant, déjà que je m’essouffle rien qu’à voir courir mes joueurs…) et le jeu est super léger niveau règles du jeu, puisque les fautes ne sont pas sifflées, pas plus que les hors-jeu.
TOM, OLIVIER, ILS SONT VENUS POUR GAGNER
90 Minutes est un jeu globalement pas trop mal réalisé. Bah en fait ça ressemble à tous les jeux de foot de l’époque quoi, c’est pas le genre de trucs que je suis à même de juger. Ben l’herbe est verte, les joueurs ont un short et un maillot, donc j’en déduis que 90 Minutes observe le minimum syndical.
Les animations sont rapides à défaut d’être crédibles et la bande-son n’est qu’un constant brouhaha digitalisé, comme il convient dans un jeu de foot de l’époque.
Par contre pour ce qui est de la maniabilité, il n’y a aucune comparaison possible avec les simulations d’aujourd’hui. 90 Minutes est clairement orienté arcade et il est franchement facile. Avec seulement quatorze équipes, il est également très court. Mais l’un dans l’autre, il permet des parties rapides et assez amusantes, donc il obtient la moyenne.
Quant à moi, je retourne à mes shmups et à mes jeux de baston, parce que faudrait pas que je prenne l’habitude, sinon bientôt je vais finir par me mettre aux jeux de catch…