3x3 Eyes : Seima Kourinden est un jeu vidéo Super NES publié par Yutakaen 1992 .

  • 1992
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo 3x3 Eyes : Seima Kourinden

1/5 — Bof… par

Les djeunnz d’aujourd’hui ont des Pokemon et des Naruto (me jetez pas de pierres, j’y connais rien), nous on avait des Dragon Ball, St Seiya… Ça avait quand même une autre gueule ! Bref, entre les deux y’a eu une génération de gamins qui a connu des séries comme 3x3 Eyes, et ça c’est déjà pas donné à tout le monde. Fait encore plus rare, y’en a qui ont paraît-il apprécié.

EH MERDE ! Oِ C’EST QUE J’AI MIS MES CLEFS ?

Même si Seima Kourinden est le deuxième épisode par ordre alphabétique, c’est le premier à être paru sur Super Famicom par ordre chronologique. Ça parle quand même (je vous le fais au flan, avec l’aide d’une FAQ de GameFAQs) de l’immortelle Paï et de celui dont elle a fait son chevalier servant, Yakumo Fujii, partis à la recherche des cinq clefs des sages éparpillées à travers le monde. Pourquoi sont-elles éparpillées ? Pourquoi faut-il les retrouver ? Pourquoi la purée c’est meilleur que les épinards ? Mais bordel, j’en sais rien moi, je vous dis que j’ai jamais vu le dessin animé !

THE LIFE IS BEAUTIFUL AROUND THE WORLD

3x3 Eyes Seima bidule est, à la différence de son successeur Juuma machin, un RPG dans le plus pur style des jeux consoles de l’époque. La vue surplombe les personnages lors des phases d’exploration et passe à la première personne lors des combats.

Si l’équipe de base est centrée autour du duo Yakumo/Paï, d’autres personnages pourront rejoindre votre quête à mesure de vos pérégrinations autour du monde. Oh ça oui, le périple s’annonce long et varié : Hong Kong, le Tibet, Athènes et même la Grèce toute entière, le Mexique… ne sont que quelques-unes de vos destinations, accessibles d’abord en avion, puis à dos de bestiole ailée.

Et si Seima bidule se déroule dans le présent, le concept cher aux RPG med-fans est conservé, à savoir l’alternance entre villes, atlas et donjons. Les premières vous permettront de vous reposer alors que les seconds vous opposeront à des hordes d’ennemis.

Ce qui m’amène à vous parler des combats. Là encore, rien de nouveau. Seima bidule se joue au tour par tour, et vous devrez choisir à chaque fois votre action dans un menu contextuel. En fin de combat, vous gagnez des points d’expérience qui vous permettront, comme n’importe quel point d’expérience bien élevé, de monter de niveau et donc d’accroître vos diverses statistiques.

LA RÈGLE DE TROIS

Les RPG doivent en principe leur succès à leur scénario. Voilà qui est mal barré par ici, à moins d’être un nipponophile convaincu : tous les textes sont en japonais et il n’existe pas de traduction.

Ceci implique également des soucis de jouabilité, puisqu’il est impossible de faire un choix en toute connaissance de cause. Alors à moins d’y aller au pif ou à coups de sauvegardes d’état, vous ne pourrez pas jouer dans de bonnes conditions à Seima bidule.

En outre, la réalisation est pour le moins passe-partout. Les décors cubiques, les couleurs grisâtres et les sprites minuscules ne font vraiment pas honneur à la console, pas plus que les animations très molles et les musiques rythmées mais redondantes.

Terminons par une dernière nuisance au plaisir de jeu : les très nombreux textes défilent lentement et ne peuvent être zappés, si bien que l’on s’ennuie rapidement devant l’écran.

Au final, la série aura accouché de deux jeux complètement différents mais qui ont UN point commun : leur médiocrité. Ah ben on peut pas dire que ça commence sur les chapeaux de roues…

3x3 Eyes : Seima Kourinden