Psygnosis ne pensait probablement pas en lançant Wipeout que son jeu allait devenir un jeu qui bénéficierait de cette jeunesse éternelle tant convoitée dans le jeu vidéo. Un contenu parfois désuet en 2007 mais un gameplay tellement riche qu’il demeure éternellement jeune… Voici le test du Sega Rally futuriste de la Saturn.
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On ne change pas une recette qui marche ! Tel est le dicton que l’on pourrait appliquer à Wipeout 2097. Pour ceux qui ne connaissent pas, qu’est ce que Wipeout ? Des courses de pods dans un monde futuriste aux circuits déjantés et parfois terriblement techniques. Un jeu qui a eu un tel succès qu’aujourd’hui encore, l’engouement ne se dément pas !
D’un premier abord, Wipeout 2097 nous invite à aller droit au but. Câblé d’entrée sur le « Start », le jeu nous invite illico à entrer dans la danse pour une petite course contre la console. Les menus sont d’une ergonomie qui se perd aujourd’hui, c’est simple, on ne peut pas se perdre tellement c’est facile : configuration de jeu, start, options. Les options sont vite passées en revue, configuration du volume, des pistes musicales, de jeu, sauvegarde… le strict minimum !
Vous avez le choix entre 5 bolides (dont 1 caché) et 8 circuits (dont 1 caché). Ca parait peu mais allez maîtriser chacun des circuits correctement et on en reparlera… En effet, les circuits sont classés en 3 critères de difficulté qui va du plus facile au plus difficile : Vector, Venom, Rapier. Si les deux premiers circuits (mode Vector) sont très simples, ça se corse au niveau suivant et inutile de parler des circuits les plus difficiles où il faut avoir des mains de dieu au bout des bras. De plus, plus vous jouez à un niveau élevé, plus votre pod ira vite. Concernant les pods d’ailleurs, à vous de bien les choisir. Un pod rapide mais difficilement maniable n’est peut être pas le meilleur choix sur un circuit tortueux, choisissez bien ! Côté modes de jeu, Arcade et Time Trial sont disponibles au départ, un mode caché est débloqué si vous obtenez l’or dans chaque course du mode arcade.
Le jeu se lance et une voix cybernétique annonce le départ sur un fond de techno. Graphiquement, cette version Saturn n’est pas mal du tout, ça pixellise un peu mais pas de quoi dramatiser. L’animation est similaire à celle présente dans la plupart des jeux 3D Saturn, elle oscille entre 25 et 30 images par secondes. A noter quelques ralentissements de temps en temps, rien de méchant. Les pods sont bien modélisés et bien animés. La console en met plein la vue lorsque vos concurrents vous doublent avec une ribambelle d’effets de lumières, du très bon boulot ! La distance d’affichage est bonne et pas de brouillard à signaler.
Côté son, c’est sur de la techno qu’il va falloir s’accommoder. Les goûts et les couleurs ne se discutant pas, c’est selon l’appréciation de chacun. Pour ma part, j’adore et il est vrai que la bande son de Wipeout 2097 a bonne réputation et la Saturn étant une console très performante sur le plan sonore, le rendu sur un ensemble de qualité est plus que jouissif. Les bruitages sont réussis, du froissement de tôle avec les étincelles jusqu’à la voix off mais tout ce petit monde se contente du strict minimum. L’intérêt véritable du jeu côté son vient des musiques.
Le gameplay a subi son petit lifting, Psygnosis a revu sa copie pour ce Wipeout et a corrigé tous les gros défauts du premier opus. Finis les arrêts nets dès que l’on frôle un mur, cette fois on le rafle avec des étincelles sur les côtés mais ne pousse pas trop mémé dans les orties quand même…
L’IA quant à elle, est très bonne. Les concurrents se contentent certes de suivre leurs rails tels des trains mais ils savent utiliser correctement les armes et sont de bons conducteurs alors attention !
Le maniement des vaisseaux a été revu, après le réglage des collisions vient celui des aérofreins. Toujours présents sur les deux boutons latéraux (frein gauche et frein droit), ils sont toutefois plus simples à maîtriser que dans le premier opus. Si avec le vaisseau Feisar, ils ne sont pas vraiment nécessaires, avec un Qirex, c’est « au revoir » si vous comptez gagner sans. On ne parlera même pas du vaisseau caché qui a tout simplement toutes les caractéristiques à fond… En clair, il est injouable ou alors, vous êtes des as !
Il faut donc adhérer au système de freinage, ça passe ou ça casse ! Tel est le choix de Psygnosis mais croyez moi, ça a du bon ! ^^
La durée de vie, vous l’avez compris, semble être expéditive avec ses 8 circuits. Eh bien non, les maîtriser parfaitement demandera du temps et les médailles d’or ne sont pas une partie de plaisir à obtenir dans les niveaux de difficulté élevés, loin de là. S’ajoute à ça le Time Trial, excellent moyen d’apprendre les circuits par cœur et de battre les records. Ce mode est prenant et la richesse du gameplay n’y est pas étrangère, il faut y jouer pour comprendre ! Wipeout 2097 est un jeu qui doit se vivre et non pas être raconté !
Mais ceci est valable en solo… et rien d’autre ! En effet l’ENORME défaut qui va fortement déplaire à bien des joueurs est l’absence TOTALE d’un quelconque multijoueur alors présent dans la version Playstation. C’est vraiment LE gros défaut de cette version Saturn qui la fait inévitablement passer pour une version inférieure, Dommage mais surtout pourquoi ?
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En conclusion, Wipeout 2097 est un grand cru du jeu vidéo ! Le jeu solo est identique aux versions Playstation / PC et le fun toujours présent. Le tout est servi avec un excellent gameplay devenu légendaire et une bande son tout simplement superbe. Le gros point noir de la version Saturn est donc le multijoueur totalement absent… Psygnosis n’existant plus, jamais nous n’aurons une réponse à ce sujet… Cela n’empêchera pas les Time Trial ou les courses endiablées le soir mais on se dit que quelque part, il manque un petit quelque chose…