Waku Waku 7 est un jeu vidéo Saturn publié par Sunsoften 1997 .

  • 1997
  • Beat them up

Test du jeu vidéo Waku Waku 7

3.5/5 — Très bien par

Ne cherchez pas les épisodes un à six, ils n’existent pas. Pour autant, Waku Waku 7 n’est pas un cas unique, puisqu’il fait partie d’une trilogie qui ne s’en donne pas le nom. Développé par Sunsoft, le triptyque comprend Galaxy Fight, Waku Waku 7 et Astra Super Stars. Voilà voilà. Ah si, un truc que j’ai pas dit, des fois que certains se poseraient la question : non, Sunsoft n’est pas réputé pour être un cador du jeu de baston.

T’AS LES BOULES ?

Pour coller à la concurrence, Waku Waku 7 se pare d’un vague scénario prétexte à s’en enfiler plein les bajoues. Il s’agit ici d’une histoire de boules, ce mot étant à prendre dans son sens premier bien que la Saturn nous ait habitués à quelques jeux de cul. Comme dans la plupart des jeux Sunsoft, tout part d’une légende. Celle-ci affirme que celui ou celle qui parviendra à réunir les sept boules WakuWaku verrait ses plus grands rêves se réaliser. D’ailleurs, toute personne mettant la main sur l’une des boules (toujours rien de cochon dans ce que j’écris) se retrouve pris du désir incoercible de récupérer les six autres.

ON N’ATTAQUE PAS UN ADVERSAIRE AU SOL

Waku Waku 7 est un beat ‘em up en deux dimensions. Afin de se distinguer de la masse grouillante de ses confrères de l’époque, il ne propose que sept personnages jouables, ce qui lui permet en outre d’être raccord avec son propre titre. En sus de ces sept combattants, il est possible d’affronter - et peut-être même de débloquer, va savoir - deux autres protagonistes : le punching-ball vivant Bonus-Kun en tant que combattant secret (il est présent dans nombre de jeux Sunsoft) et le boss final, énorme boule noire ressemblant au Jack Frost des Shin Megami Tensei et répondant au doux nom de Fernandez.

Les sept autres participants sont Rai, héros du jeu et amateur de BMX ; Arina, héroïne du jeu pourvue d’oreilles de lapin ; Dandy J, chasseur de trésors ressemblant trait pour trait au Joseph Joestar de Jojo’s Bizarre Adventure ; Mauru, clone violacé du Totoro de Miyazaki ; Politank-Z, un char d’assaut piloté par le cousin germain de Wario ; Slash, un elfe qui se bat à l’épée ; et Tesse, une automate déguisée en soubrette et qui flotte dans les airs. Le roster est donc original (quoique certains personnages font penser à des icônes du genre) à défaut d’être important.

Pour ce qui est du jeu en lui-même, Waku Waku 7 se veut plus classique. Et pour cause : il tournait à la base sur Neo-Geo et reprend donc grosso modo le système de jeu des titres SNK. Le joueur dispose donc de quatre boutons, deux pour les coups de poing et deux pour les coups de pied. Le jeu implémente des mécaniques de base bien connues comme les glissades (deux fois avant ou arrière), les parades aériennes, les roulades permettant de se relever plus vite, les chopes, et bien entendu toute une panoplie de coups spéciaux propres à chaque personnage. Notez en outre que certaines attaques projettent votre personnage contre le bord de l’écran, comme dans ces mangas débiles pour ados prépubères. Il est cependant possible d’amortir le choc (en appuyant sur un bouton de poing avant de heurter le mur), voire de rebondir (en appuyant sur un bouton de pied). Il existe même des attaques permettant de frapper un adversaire au sol, ce qui dénature complètement mon inter-titre.

Enfin, chaque protagoniste dispose d’une jauge d’énergie qui se remplit à mesure qu’il frappe et pare les coups adverses. Une fois cette jauge pleine, vous pouvez entrer les combinaisons de touches visant à réaliser des attaques EX (des coups spéciaux plus puissants que la moyenne), des Super (des mega attaques spéciales de la mort qui troue le cul), ou même le Hara Hara propre à chaque personnage. Cette attaque, annoncée par un clignotement de l’écran et une alarme, puis par une scène en gros plan, est proprement destructrice et surtout, totalement imparable. Son seul défaut est qu’elle met du temps à partir, temps que l’adversaire pourrait mettre à parti pour vous contrer et vous en coller une sévère entre les deux oreilles.

ÇA VA FAIRE MAL

S’il est plutôt constipé du scénario, Waku Waku 7 n’en demeure pas moins attachant, de par son univers rocambolesque et ses personnages hauts en couleur, bien mis en valeur par des inter-scènes souvent amusantes. À ce titre, les graphismes fins et colorés sont enfin séduisants, là où ceux de Galaxy Force n’avaient vraiment rien de transcendant. Qui plus est, les animations sont constamment fluides (le jeu nécessite tout de même la cartouche RAM, décidément indispensable lorsqu’il s’agit de portages en provenance de la Neo-Geo) et la partie sonore est enjouée et rythmée comme il se doit pour coller à un jeu qui ne se prend vraiment pas au sérieux.

Un discours décalé que l’on retrouve manette en main, puisque si le fond du gameplay est relativement bien rodé, le grand nombre d’attaques spéciales aussi extravagantes que faciles à sortir démontre une volonté de grand portnawak visuel. Et autant ça passe moyen dans une série réputée sérieuse comme celle des Street Fighter (ce qui fait que j’abhorre la trilogie Alpha), autant dans un jeu fait exprès pour, ça passe tout seul.

Seul (gros) reproche, le très faible nombre de personnages appauvrit grandement le titre, qui reste amusant le temps de quelques parties mais dont on fait vite le tour. Il s’agit néanmoins d’une alternative sympathique aux gros titres de la console.

Waku Waku 7