Véritable révolution dans le monde du jeu de baston, Virtua Fighter, un des chefs d’oeuvre de Yu Suzuki, fut l’un des jeux du line-up de la Saturn.
Un gameplay radicalement différent
Ce qui démarquait Virtua Fighter des autres productions de son époque, c’était son gameplay. Alors que Capcom et SNK nous avait habitué à des manipulations basées sur des quart/demi tours et sur des coups de pieds/poings faibles/moyens/forts, Yu Suzuki nous propose un tout nouveau système qui n’a rien à voir. En effet, tout le système de Virtua Fighter est basé sur 3 boutons : pied, poing et garde. Les coups spéciaux, qui restent des prises réalistes (une majorité venant du monde des arts martiaux), se réalisent en effectuant des combinaisons de ces boutons. Ici ce sera le timing le maître mot. Mais le plus incroyable c’est la richesse procurée par ce système : le jeu renferme un total d’environ 170 coups spéciaux !!! Comme si cela ne suffisait pas, vous avez dorénavant 3 moyens de battre votre adversaire : les traditionnels KO et Time Over mais aussi le Ring Out. En effet, votre match se déroule sur un ring (en 3D bien sûr). Si vous sortez du ring (il n’y a aucun câble et autre grillage pour vous retenir), vous perdez le round immédiatement quel que soit l’état de votre barre de vie… rapide, simple et efficace, n’oubliez jamais le Ring Out, cela pourrait vous sauver un round (voir carrément un match). Une dernière chose, si lors du round final vous faites un Draw, vous entamerez un ultime round en mort subite (un coup=mort) sur un ring bien plus petit que le normal. Bref, un gameplay révolutionnaire à l’époque. Pourtant, lors de sa sortie sur Saturn, de nouveaux concurrents comme Tekken étaient là… mais Virtua Fighter reste le maître car beaucoup plus technique.
Les graphismes… et là ça fait mal…
Que dire des graphismes ??? A l’époque de la sortie arcade, c’était la révolution… En 2 ans, les progrès en matière de 3D ont été énormes et face à ce Virtua Fighter extrêmement fidèle à la version d’origine de la Model 1, c’est un Tekken bien plus beau que la concurrence propose. Bien que l’on reconnaisse sans problème les personnages et que l’on distingue les différents gabarits, l’aspect général est bien trop cubique… même Daytona USA, sorti en même temps sur Saturn, est bien moins cubique. Bref, l’adaptation est trop fidèle et une amélioration, même minime, des graphismes aurait été la bienvenue (juste un peu de Gouraud Shading, ça n’aurait pas été grand chose, mais ça change tout).
Les modes et autres options
Cette version Saturn nous offre bien évidemment la totalité des perso jouable sur la version Model 1 d’origine (faut pas déconner, y a la place sur un CD), soit: Akira, Jacky, Jeffry, Kage, Lau, Pai, Sarah et Wolf. A cela s’ajoute Dural, le boss de fin qu’il vous faudra débloquer (à vous de trouver comment faire). Vous ne disposez que de 2 modes de jeu (alors que la version 32X en proposait 4 !!!): Arcade et Versus. Mais bon, en allant dans les options, vous allez pouvoir plus vous amuser en réglant votre barre de vie, le nombre de rounds gagnants, le temps de ces rounds, la difficulté (dans la version 32X, on pouvait en plus régler la taille du ring !!!). Bref, cette version Saturn ne s’avère pas particulièrement complète… surtout comparée à une version 32X déjà sortie auparavant !!! Bref, on regrette l’absence d’un ou 2 modes originaux (survival…) ou de nouveaux combattants et ce même si le principal intérêt de Virtua Fighter vient de sa technicité.
Jouabilité
Révolutionnaire à l’époque, il s’agit de la base des jeux de baston 3D actuel.
Graphisme
Impressionnant à l’époque de l’arcade, on est en droit d’en attendre plus de la Saturn.
Son
Correct, mais sans plus.
Durée de vie
Bien qu’il n’y ait peu de perso et de mode de jeu, la maîtrise du jeu va vous prendre du temps… sinon, y a toujours un mode Versus.