Trash It est un jeu vidéo Saturn publié par GT Interactiveen 1997 .

  • 1997
  • Action

Test du jeu vidéo Trash It

1.5/5 — Bof… par

Trash It… Ça doit être du lourd ce jeu, qu’est ce qu’ils disent sur l’arrière de la boîte ? « […] inspiré des exploits de Jack Hammer » ??? Jack Hammer … ah, Jackhammer, marteau-piqueur en anglais ! Houla, l’humour aussi c’est du lourd !

Beuhahaaaa … Tout casser !

Tout casser, c’est l’esprit du jeu, mais casser intelligemment bien sur ! (si si)

Par contre, nous pauvres joueurs mis à rude épreuve, on a envie de tout casser dès les débuts du jeu !

Les premières minutes dans cet univers sont vraiment rebutantes, franchi ce cap, c’est mieux… je m’explique :

Trash It fait parti de ces titres des années 90 où les développeurs ont eu de quoi commencer à faire des jeux « sympas », plus en 16 couleurs, et souvent, ils ont abusé des nouvelles couleurs comme dans Trash It.

Les menus sont absolument illisibles, ils sont écrits façon graffiti sur des murs de briques, on sait pas où sont les options, on voit pas ce qu’il y a marqué, on a l’impression d’être dans un jeu ultra cheap, et ça c’est vraiment énervant, surtout que la Saturn regorge de ce genre de bouses.

Après quelques « start » impulsifs faits à l’aveuglette, on débouche sur une carte vue ¾ dessus, où on voit un ouvrier de chantier, apparemment le héros, sur un trottoir le long… d’un chantier ! Juste avant le chantier, une espèce d’icône bleu qui est en réalité un tutorial censé expliquer comment on joue (pour les flemmards qui ne lisent pas la notice) avant de rentrer dans le chantier et de passer au vif du sujet.

Ce tutorial est bien conçu, c’est un niveau ou le CPU joue, et chaque action clignote sur une manette virtuelle représentée à l’écran, on comprend donc vite les commandes.

Une fois le tutoriel visionné, retournons sur notre sentier qui mène droit au chantier…

Une fois à l’intérieur, on voit un chemin le long des débris, et des sortes de poubelles qui jonchent le sol, ce sont en fait des niveaux, et ils symbolisent un obstacle sur notre chemin…. qu’il va falloir casser !!!

Forcément impatient de connaître la suite, un appuie vite sur start pour se propulser enfin dans un niveau, de quoi jouer. On arrive dans une zone identique à celle du tutoriel, et il faudra répéter les mêmes gestes à savoir franchir les montagnes de gravats, passer les caisses pour arriver à un objet qu’on appellera pour plus de facilité « grosse machine qui fait pouet ».

Donc avant d’arriver à la grosse machine qui fait pouet, il faudra casser… tout ? Pas obligé ! En fait, plus on casse, plus on engrange de points, mais attention, ne sont comptés comme points que les gravats détruits et aspirés à l’aide de votre aspirateur de poche (mais bien sûr…). Si vous cassez tout mais que vous avez le malheur de ne rien aspirer, votre acharnement aura été vain !

Passé ce niveau, d’autres vous attendent ! plus on avance, plus on progresse dans le chantier pour y découvrir… eh bien on ne sait pas quoi puisqu’on n’a eu droit à aucune présentation de la quête, pour cela il faut se reporter à la notice, et je vous en fais grâce.

**Poubelle tu meurs **

L’environnement d’un chantier / décharge ne prête pas forcément à un fou débordement de couleurs ! Donc ici, on a pas misé sur ce détail graphique.

D’ailleurs, les développeurs n’ont pas misé sur grand chose ! Il faut savoir que le jeu est sorti en 1997, à l’époque on avait déjà des titres tout en 3D extrêmement bluffants.

Trash It est une petite production (très petite ?) et ça se fait sentir, on a droit à une image au fond, en général un tas de gravas, une image au sol, en général de la poussière ou de la terre ; le tout agrémenté de divers objets, en général des gravas mais aussi des caisses ou des bidons ou toute autre chose pouvant être démolie.

Donc côté décor, c’est pas le top, mais c’est mieux, car plus il y a de décor, plus il faut casser le décor !

Un level design de profil bien terne.

Les animations elles aussi sont minimales, les coups de marteau, l’aspirateur, les explosions et la fumée… rien de transcendant ; votre personnage est également assez difficile à contrôler. Pour la précision de ses coups de marteau, n’en parlons pas : les blocs détruits apparaissent encore en pointillés pour pouvoir être aspirés, on ne voit donc pas si il y a d’autres blocs derrière ou dessous, résultat on sort l’aspirateur, on aspire et mince, il en reste à casser, hop, on ressort le marteau, on casse, on aspire… et tout ça dans un temps (très) limité !

En résumé…

Gameplay :

Pas facile à prendre en main, et d’une pauvreté affligeante.

Graphismes :

La Saturn dans toute sa décadence, mélange 3D mal fichue et plans 2D très très moches.

Bande son :

Horrible, surtout la sonnerie de réveil qu’on entend à chaque fin de chargement (et il y en a beaucoup !).

Durée de vie :

Si vous arrivez à tenir au-delà des premiers niveaux, le jeu contient plusieurs tableaux avec des décors sensiblement les mêmes ; quelques heures pour le finir.

Conclusion

Trash It se plante en beauté (même si il est très moche, c’est le paradoxe), ce jeu de plates-formes / action / réflexion aurait pu être assez réussi, malheureusement le gameplay à s’arracher les cheveux, couplé à un manque de détails graphiques et à des niveaux rébarbatifs, font de ce titre un des innombrables déchets que contient la logithèque Saturn.

NOTE : 3/10

Trash It