Thunder Force V est un jeu vidéo Saturn publié par Technosoften 1997 .

  • 1997
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Thunder Force V

4.5/5 — Exceptionnel ! par

S’il n’y avait qu’UNE série de shoot mythique, ce serait sans doute Thunder Force.

Cette série a fait les beaux jours de la Megadrive, logique qu’elle débarque sur Saturn également. On notera que Thunderforce V fut aussi adapté sur Playstation, mais c’est la version Saturn que je testerai ici (je préfère mettre de bonnes notes, ce soir).

Thunder Force V commence là ou le IV s’est arrêté. Vous avez gagné bien sûr, mais l’explosion du boss vous a contraint à vous éjecter du vaisseau.

Sarah Connor ?

Le scénario prend ensuite une étrange tournure à la Terminator.

Le vaisseau fut récupéré, bien plus tard, par l’alliance terrienne qui essaya tant bien que mal d’en comprendre la technologie. Incapable d’y parvenir, elle confia cette tâche à son intelligence artificielle la plus développée, créée spécialement pour l’occasion. Cela ne loupa pas et l’IA en question, nommée le « gardien », se servit de cette technologie pour s’émanciper, pirater la flotte terrienne qu’elle avait récemment équipée de la technologie étudiée, construire sa petite armée et détruire (encore) la race humaine.

Sauvez-nous !

Bref, notre seul espoir, encore une fois, c’est vous. Enfin moi, toi… le joueur quoi. Aux commandes de l’un des 3 vaisseaux construits avant la suprématie du gardien, vous devrez faire le ménage.

À noter que pour une fois le scénario ne sert pas qu’à justifier l’action, puisqu’il évolue au fil des missions. C’est suffisament rare dans un shoot pour être signalé. Les évènements majeurs sont marqués par des cinématiques en images de synthèse des plus belles.

Bref, voyons le jeu en lui-même.

Un seul niveau de difficulté au départ, mais 4 au total, à débloquer successivement.

Comme pour Thunder Force III et IV, le jeu est un shoot avec scrolling horizontal.

Graphiquement, c’est la grande classe. Le plus beau shoot de l’époque, toutes consoles confondues. Les ennemis et certains éléments sont en 3D mais le jeu est majoritairement en 2D, domaine où la Saturn excelle. Certains niveaux sont un peu vides mais globalement, c’est très beau ; les effets de lumière et d’explosion sont grandioses, les ennemis parfois immenses et pourtant aucun ralentissement n’est à signaler. A part Radiant Silvergun, c’est le plus beau shoot 32 bits.

Comme pour Thunderforce III et IV, on choisit soi-même le déroulement des niveaux. On en compte 7 au total, gardés par des boss très puissants.

Les ennemis sont… pfiu ! Y’en a partout, de toutes sortes. Difficiles à identifier et de toute façon, on tire d’abord et on pose des questions ensuite. En gros on ne dit pas d’un vaisseau qu’il bouge, mais qu’il bouge encore, nuance. Ca pète de partout, quels que soient les environnements traversés. Les ennemis sont parfois immenses (mais pas forcément résistants).

Les environnements sont assez peu variés (ville, désert, espace) et on est pas forcément regardant sur la carosserie des vaisseaux en face.

Les actions sont peu variées, pour garder du plaisir de jeu et ne pas trop compliquer tout ça. On dispose donc de l’arme « légère », qu’on upgradera au fur et à mesure et dont on doit avouer que, la plupart du temps, son tir est continu tout le niveau, et le gros méchant missile de la mort qui tue qui fait très mal dans la gueule, assez pour nettoyer l’écran voire faire bien bobo à un boss.

Les niveaux, comme dans la plupart des shoots, se résument à bousiller du vaisseau ennemi en pagaille. Parfois à affronter un mini-boss de milieu de niveau, qui sert d’entrée à un boss le plus souvent redoutable.

On retrouve le même système de claws (griffes) qu’avant, qui servent à vous protéger ou à renforcer vos armes. Ces claws gravitent autour de votre vaisseau. Elles peuvent servir au choix pour la défense (servent de boucliers) ou l’attaque (servent d’upgrades pour les armes). Si vous les utilisez trop pour l’attaque, elles s’épuiseront jusqu’à rendre à vos armes et boucliers leur puissance originelle. De même, si vous les avez mises en défense, attention à ce qu’elle ne vous lâchent pas. À vous de gérer ça donc.

À noter que les améliorations ne se font pas en récupérant des options (comme dans la plupart des shoots) mais en augmentant son score. Une sorte d’xp quoi.

De même, on a quelques armes amusantes, comme la tourelle qui tire à 360°, tout les prétextes sont bons pour bourriner. ^^

On notera la possibilité, dans les options, d’écouter toutes les musiques du jeu, chouette. :)

En bref :

Graphismes : 9/10

Le plus beau shoot de la console, jusqu’à l’arrivée de Radiant Silvergun.

Jouabilité : 10/10

Parfaite quoi. Très précise, intuitive, du grand art.

Bande son : 9/10

Des thèmes parfaitement adaptés, pour peu qu’on aime le hard rock (sinon, baissez cette note à 5/10). Les explosions en jettent, comme les autres bruitages. Des thèmes des précédents Thunder Force sont utilisés, pour le bonheur des nostalgiques.

Durée de vie : 8/10

Les shoot sont courts en général. Thunder Force V s’en tire cependant avec les honneurs grâce à ses 4 modes de difficulté. Finir le jeu en mode « master » me semble impossible, à moi pauvre mortel, mais pour les acharnés du pad, cela leur permettra de s’éclater de nombreuses heures de plus sur ce titre. Enfin à coté du mode Master (le plus dur), même des jeux comme Viewpoint passent pour un simulation de bisounours.

On regrettera l’absence de mode multijoueur.

En bref : 18/20

Thunder Force V est un hit, un vrai. Le meilleur shoot de l’époque, sur une console qui montrait de temps en temps qu’elle en avait dans le ventre.

Pour être franc, Radiant Silvergun sorti un an plus tard est supérieur à ce Thunder Force. Il est plus beau, plus long, et personnellement je préfère son gameplay… Mais il n’empêche que sa qualité fait de TF5 un incontournable parmi les jeux Saturn. Et puis numéro 2 des shoot sur console même 3 à 4 ans après sa sortie (jusqu’à l’arrivée d’Ikaruga sur Dreamcast), c’est pas si mal.

Thunder Force V