Story of Thor 2(ou Legend of Oasis) est la suite du fabuleux jeu d’aventure de la Mega Drive du même nom. Il s’agit, comme son prédécesseur, d’un jeu d’aventure mâtinée de quelques éléments de RPG et de pas mal de beat them all. C’est-à-dire que les combats sont nombreux, bourrins et sur la même « carte » que le reste du jeu.
Prince Aliiii oui c’est bien luiiii
Ouais, en fait non. Dans le premier opus on s’appelait Ali. Cette fois c’est… Léon. Ouais c’est moche. Bref. Dans le village de Léon, le maître Jordan constate que les monstres sont de mauvais poil. Il envoie donc Léon dans le temple de l’eau, muni du bracelet d’Or qui peut commander aux esprits « élémentaux ». Il constate que les démons veulent conquérir le monde et il décide de remédier à cela en allant combattre Agito, roi des démons et détenteur du bracelet d’Argent. Mais pour cela, il devra être aidé.
Le feu ça brûleeeeeuh… et l’eau ça mouiiiille !!!!
Oui, le système des esprits est reviendu, pour notre plus grand bonheur. En plus des esprit du feu, de l’eau, de l’ombre et de la nature, on peut en voir deux nouveaux : Brass, esprit du son et Airl, esprit de l’air.
Pour ceux qui n’ont pas joué au premier épisode, piqûre de rappel.
Le bracelet d’Or, votre propriété, a le pouvoir de commander aux esprits. Ceux-ci peuvent être appelés sur leur élément (invoquer l’esprit du feu sur une flamme, l’esprit de l’ombre sur un miroir, l’esprit de l’eau sur une rivière) et se matérialisent sous une forme physique pour vous accompagner.
Leurs représentations sont diverses : Efreet (feu) est une sorte de génie de flamme ; Deeto (eau) est une elfette ailée ; Bawu (plante), une grosse plante carnivore.
Chacun a 3 capacités plus ou moins puissantes. Ainsi, Deeto peut immobiliser UN ennemi, lancer un sort de soin sur vous et déclencher une tornade qui balaie l’écran.
Chacun de ces sorts puisent dans une réserve (appelez-la ‘magie’ ou ‘mana’, comme vous voulez) qui de toute façon s’épuise seule dès qu’un esprit est invoqué (utiliser leurs capacités ne fera qu’accélérer la chose). Une fois cette barre vide, l’esprit disparaît, et vous devrez attendre d’avoir à nouveau du mana/magie à disposition pour pouvoir recommencer.
Sans les dents !
Le système de combat est très proche de celui du premier opus : les combats se déroulent en temps réel, un peu comme un Zelda. Léon dispose de 4 armes à utilisation infinie (coutelas, arc, bâton et épée), et peut réaliser des combos avec, comme dans le premier opus.
À côté de cela, on trouve des armes plus fragiles mais plus puissantes, à usage limité, ainsi que des armes à trouver, comme dans le premier opus quoi.
Deux petites nouveautés : la possibilité d’upgrader ses armes, comme dans Secret of Mana. Sauf que cela se fait par récupération, et non par une expérience gagnée en utilisant plus souvent telle ou telle arme.
Seconde nouveauté : la possibilité d’enchanter les armes avec le pouvoir des esprits. Par exemple un bâton de feu, une épée qui brûle ou une flèche qui mouille… La durée de l’enchantement est limitée et déterminée par le nombre de parchemins correspondant à l’élément concerné. Ces parchemins se trouvent un peu partout, comme les cristaux de Story of Thor sur Mega Drive qui permettaient d’augmenter le pouvoir des éléments (toujours présents au passage).
L’augmentation des pouvoirs ne se caractérise pas par une puissance accrue, mais la jauge de magie nécessaire à l’invocation des éléments est plus importante (les esprits restent plus longtemps) et se régénère plus vite.
On notera que le tout est très réaliste d’un point de vue physique. Ainsi, mettez le feu à de la glace et vous aurez de l’eau. On peut invoquer l’esprit de l’eau sur de la pluie ou un monstre aquatique (comme dans le premier opus) mais aussi marcher sur la queue d’un rat pour l’empêcher de fuir.
Le jeu en lui-même ne change guère : explorations, donjons, et poutrage de gueule, comme le premier opus. Chaque donjon est gardé par un boss toujours superbe et souvent énorme.
Les environnements sont variés et présentent différents thèmes, qui ne changent hélas guère du premier opus : un bateau, un port, une île, une forêt, quelques forteresses… Cela dit ils sont variés, un bon point.
Le jeu se veut très linéaire, comme le premier opus. C’est seulement une fois tous les esprits en votre possession que vous prendrez plaisir à refaire le chemin accompli jusque là, pour profiter de tous les secrets auxquels vous ne pouviez pas accéder.
Comme dans la plupart des RPG, les donjons aussi sont plus ou moins thématiques ; ainsi dans le volcan vous croiserez plus de créatures de feu.
Globalement, on retrouve les mêmes types d’ennemis que dans le premier opus : les gros ogres, les chevaliers en armure, les rats, des méchants « élémentaux » de tous genres (flaques d’eau agressives, boules de feu vivantes…).
Au niveau des défauts, on ne peut visiter qu’un seul village… bien peu. On notera aussi l’incompréhensible disparition de l’inventaire de stockage des objets.
Réalisation : 8/10
Le premier épisode était superbe pour de la Mega Drive. Le second est bien sûr meilleur, et présente une 2D belle et fine. Néanmoins le héros et les monstres perdent en charisme par rapport au premier opus. Leur design reste très réussi, mais le premier opus avait tapé tellement haut que voilà, quoi… Le jeu reste magnifique, et la 2D… ça ne vieillit pas. Actuellement, je le trouve plus beau qu’un Panzer Dragoon.
Bande-son : 9/10
Grandiose ! Musiques toujours dans l’ambiance, bruitage sensass. Rien à redire.
Jouabilité : 7/10
Bonne mais sans plus. Certains passages sont ardus, notamment avec Ifrit ou Airl, qui disposent d’une jouabilité moyenne.
Durée de vie : 8/10
Le jeu est plus difficile que le premier opus, mais c’est surtout dû à certains passages pas faciles. Il est assez long aussi, sans plus ; cela reste décevant pour un jeu du genre, une dizaine d’heures de jeu tout au plus, même si ça reste bien supérieur au premier opus. Les quêtes annexes (parchemins, gemmes, ou secrets) sont nombreuses, comme dans le premier opus. Mais le jeu me semble moins riche.
Conclusion : 8/10
Ce jeu est un très bon jeu, mais à mon sens moins que le premier opus. Il perd en charisme, disons. Dans le genre, sur 32 bits, je préfère sans hésiter Alundra sur PlayStation, sorti bien plus tard certes. Enfin, Story of Thor 2 reste un très bon jeu, fun, prenant, mais qui manque un peu de longueur… et de richesse. :/