Juillet 1996, le premier épisode de la saga Resident Evil sort sur la Playstation. 1997, il débarque sur Saturn.
Aller simple pour l’Enfer
Des faits étranges se déroulent dans la ville de Raccoon City, les hautes autorités décident d’y envoyer une unité d’élite, les S.T.A.R.S. Une fois sur place, vous êtes attaqué par des chiens zombies, dans la panique, 4 membres de l’unité se réfugient dans un immense manoir isolé dans la forêt de Raccoon. Bienvenu en Enfer !!!
Ce scénario n’a peut être pas l’air des plus passionnant, mais le déroulements de l’aventure et les rebondissements qui la constitue n’ont pas grand chose à envier aux production cinématographiques.
Alone in the Dark made in Japan
Resident Evil reprend le principe d’Alone in the Dark à savoir un jeu d’aventure en 3D à la troisième se déroulant principalement dans un manoir. Mais vous n’aurez pas accès à toutes pièces de ce manoir, pour avancer dedans, il vous faudra trouver les clefs des portes ou bien actionner divers mécanismes, il va s’en dire que ces mécanismes et ces clefs seront vos récompense pour résoudre les différentes énigmes (et pièges) éparpillés dans le dit manoir. Mais cela serait trop simple et bien sûr, d’autres choses vont vous causer des ennuis…
Monstres et autres joyeusetés
Et oui, vous n’êtes pas seul dans ce manoir et les autres occupants ne sont plus tout à fait eux-mêmes… Le manoir regorge en effet de zombies, créatures pathétiques, lentes et stupides, mais coriaces. Ces bestioles seront plus tard accompagnés d’autres créatures plus puissantes, plus résistantes, plus rapides et donc plus dangereuses. Capcom étant très généreux, vous ne croulez pas sous les munitions et des objets de guérison ne sont pas là tous les 5 mètres non plus… Bref, avant de chercher à résoudre des énigmes, il va falloir SURVIVRE !!! On notera au passage quelques compléments non négligeables pour cette version : une arme inédite, un nouveau monstre (dans les souterrains) ainsi que 2 Tyrants à battre dans le laboratoire au lieu de 1.
On complique encore un peu ???
Mais tout cela serait trop simple selon Capcom, alors, ils ont rajouté un petit détail : vous ne pouvez transporter qu’un nombre limité d’objet !!! Selon le personnage avec lequel vous jouez (Jill Valentine ou Chris Redfield), vous ne pourrez transporter respectivement que 8 ou 6 objets, bien évident, objets de soins, armes et munitions vous de la place au même titre que les clefs et autres objets d’énigmes… dès lors on a un véritable petit côté gestion de son sac à dos. Mais rassurez vous, le jeu comporte également des grande malles dans lesquelles vous pouvez entreposer vos objets (ces malles « communiquent » entre elles). Mais la différence entre les 2 personnages ne s’arrête pas là : selon celui sélectionné, le jeu se déroulera différemment, les énigmes différeront, de même que le placement des objets… sans compter qu’avec Chris (qui correspond au mode dur), vous aurez moins de munitions et plus d’ennemis !!!
Un peu moins beau, mais beau quand même ^^
Resident Evil aura marqué les esprits par ses graphismes qui étaient d’une beauté à pleurer. Grâce à sa méthode décors 2D mêlés avec des personnages et objets en 3D, Capcom nous a pondu un jeu superbe. Cette technique particulière permet également de constater que la Saturn est moins doué que la Playstation pour la 3D : les personnages et objets y sont en effet plus cubiques. Parallèlement à cela, les décors sont légèrement plus fin. Bref, globalement, la version Saturn reste un tantinet inférieure à la version Playstation sur le plan graphique. Les musiques et autres bruitages renforcent quand à eux l’ambiance oppressante du jeu… il ne vous reste plus qu’à couper la lumière et jouer dans le noir pour que le tableau soit complet.
Derniers détails
Enfin, terminons avec la jouabilité un peu spéciale qui ne plaira pas à tout le monde. Haut/bas pour avancer/reculer et gauche/droite pour tourner sur soit même : cela à l’air simple dis comme ça, mais les caméras étant fixe, on est un peu déboussolé au début. Autre chose, il faut maintenir un bouton pour viser, et durant ce temps, vous ne pouvez que tourner sur vous même, ce qui peut être agaçant par moment. Une jouabilité particulière, mais qui s’avère tout de même efficace au final.
Enfin, alors que le jeu offre déjà un challenge d’un bon niveau (voir haut niveau pour Chris), Capcom a rajouté quelques petites gâteries pour les plus exigeants… pour les débloquer, rien de plus simple : terminer le jeu dans un temps minimum. Ainsi, vous débloquerez de nouveaux costumes si vous finissez en moins de 7 heures et, surtout, vous débloquerez le surpuissant lance roquette de la fin (avec munitions infinies !!!) si vous l’achevez en… 3 heures (faisable avec Jill, mais avec Chris…). Mais cette version Saturn voit également l’apparition d’un nouveau mode : le mode Battle Game, sorte de Resident Evil sauce arcade (il faudra attendre Resident Evil Code Veronica sur Dreamcast pour revoir un mode similaire).
Jouabilité
Meilleur que sur Playstation du fait de la présence d’une vraie croix multidirectionnelle sur la manette de la Saturn.
Graphisme
Même si c’est légèrement moins beau que sur Playstation, la beauté de Resident Evil est toujours là.
Son
Les bruitages et les musiques renforcent l’ambiance oppressante du jeu.
Durée de vie
De longues heures de jeu en perspectives si vous comptez débloquer les différents bonus.