Panzer Dragoon ne devait être qu’une espèce de benchmark pour la Saturn afin de démontrer ses capacités en 3D. C’est devenu un jeu culte de la Saturn. C’est même devenu une série car une suite nommée Panzer Dragoon Zwei est parue, puis un RPG nommé Panzer Dragoon Saga, et enfin Panzer Dragoon Orta sur X-Box. Mais pourquoi ce jeu qui ne devait avoir aucune prétention est arrivé à ce niveau ?
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* L’introduction *
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Des textes nous racontent l’histoire d’une civilisation humaine qui a évolué jusqu’à atteindre le cybernétique, mais ce monde futuriste devient bien vite un univers désolé, on créait alors une tour avec une arme terrible, et le monde attend alors la prophétie du dragon bleu
Puis l’intro en images de synthèse commence, des badauds sur d’étranges montures sont surpris par un énorme vaisseau, puis des bestioles en profitent pour les attaquer. Ils se défendent alors avec leurs arbalètes. Alors qu’un des badauds poursuit une bestiole il se trouve face à une grotte. Il entre. D’étranges motifs la recouvre. Puis il tombe sur une drôle de salle. Un mécanisme éleve la plate forme sur laquelle il se trouve, puis il se fait attaquer par une grosse bête. Il fuit. Ses flèches ne font rien, mais il est sauvé in-extremis par un dragon bleu, lui-même poursuivi par des ennemis. Ça le laisse sur le derrière. Une explosion fait revenir le dragon vers lui, l’explosion se fait éblouissante, et le projette dehors. Il se réveille en plein désert, où il assiste à un combat entre le dragon bleu et un noir, le cavalier du dragon bleu se fait toucher, il atterrit près de notre badaud. Là, il lui donne la relève du dragon bleu. C’est alors que notre badaud voit une vision que lui donne le mourant, qui lui explique la mission qu’il doit accomplir : empêcher le dragon noir d’atteindre la tour. Il chevauche alors le dragon bleu, prend l’arme du mort, et s’envole. En route pour l’aventure !
Après cette ahurissante vidéo qui dure bien 5 minutes, qui a bien du laisser sur le cul tous les nouveaux possesseur du jeu, et une telle histoire, on ne peut qu’appuyer sur le bouton START afin de commencer une partie.
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* Le jeu *
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On se retrouve donc nez à nez avec un shoot’em up vu de derrière, intégralement en 3D (hormis quelques sprites). Un seul bouton (le A) sert à tirer, cependant en laissant le bouton appuyé, on peut locker nos adversaires afin d’envoyer une salve de tirs meurtriers à leur encontre. Les boutons L et R (gâchette gauche et droite) permettent de faire une rotation de la caméra de 90°, afin de voir de tous les côtés. Le bouton X permet de placer la caméra à la distance par défaut, le bouton Y à la placer proche du dragon, et le bouton Z à la placer éloignée du dragon. Pas de bombes, non, non avec les boutons de direction (la croix ou le stick, si vous préférez) on dirige le viseur et accessoirement le dragon aussi si et seulement si la caméra se trouve face au parcours, dans la direction du dragon pour faire plus simple.
On devra donc parcourir les niveaux en affrontant divers ennemis, en évitant de se prendre le décor et en finissant par achever le boss.
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* L’univers *
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Le succès du jeu se doit aussi par son univers, qui n’a rien de manga. Et pour cause, c’est le célèbre dessinateur français Moebius qui en est à l’origine. Tout s’explique. C’est ainsi que l’on se retrouvera à survoler la mer, à parcourir le désert tout en étant poursuivi par des vers géants, à traverser une ville digne de Venise. On est totalement dépaysé, Moebius a fait un travail du tonnerre. Et c’était sans compter sur la musique! Haaaaaaaaaaaaa des musiques symphoniques du plus bel effet, et qui nous envoûte dès le menu. Rien que la musique du menu est un chef-d’uvre, mais alors quand celles des niveaux suivent la même qualité, l’enchantement est total. Ce fut le choc à l’époque, jamais on avait vu ça pour un jeu vidéo, et même pas uniquement que dans les jeux vidéo en fait, on n’avait jamais vu ça tout court !!!
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* les soucis *
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Cependant, il va falloir soulever le problème des défauts du jeu. Tout d’abord le jeu se finit en 2 heures (5 niveaux en tout), et il est relativement facile ; mais pour un jeu « d’arcade » il fallait s’en douter, et puis 2 heures pour un jeu d’arcade, c’est déjà très bien. Le problème est alors qu’il n’y a pas de tableaux de scores ! Seul le pourcentage d’ennemis tués est affiché à la fin de chaque niveau. Ce problème entache donc le Replay value (le fait qu’on aura envie de rejouer afin d’améliorer son score). Ce problème est d’autant plus vrai qu’il n’y pas de sauvegardes, alors si vous voulez savoir si vous améliorez votre record, ce sera en notant tout ça sur une feuille de papier. Il y a bien 3 niveaux de difficulté cependant, mais ça reste bien peu. Le jeu souffre aussi de la lenteur que procure le mode 50 Hz, imposé sur les consoles européennes.
Heeuuu, niveau défaut, c’est tout. Donc ce n’est pas énorme non plus.
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* Conclusion *
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Se retrouver à chevaucher un dragon, à travers moult univers et éradiquer tout ces ennemis, c’est vraiment grisant, et les joueurs ne s’y sont pas trompés. Il n’en a pas fallu plus pour que ce jeu devienne culte. Merci Sega et merci Moebius.
P.S. : Sur X-Box, il faut finir Panzer Dragoon Orta pour obtenir Panzer Dragoon.