Nights into Dreams... est un jeu vidéo Saturn publié par Segaen 1996 .

  • 1996
  • Inclassable

Test du jeu vidéo Nights into Dreams...

4/5 — Exceptionnel ! par

_Claris et Elliot sont deux enfants rongés par le doute et un manque de confiance en eux et qui voient régulièrement leurs rêves évoluer en cauchemars. Le maître du royaume des cauchemars, Wiseman, veut profiter de leurs tourments pour envahir le monde des rêves, puis le monde réel.

Afin de mettre fin aux projets de cet être maléfique, les deux enfants devront récupérer les « ideyas » volées par Wiseman, représentant la sagesse, la pureté, l’espoir et l’intelligence. Ils ne seront toutefois pas seuls car Nights, le protecteur des rêves, sera là pour les aider dans cette tâche.

La bravoure, ne pouvant être capturée par Wiseman, est la seule énergie onirique qui reste aux enfants pour déjouer les plans du maître du royaume des cauchemars…_

Nights into Dreams est l’un des meilleurs jeux de feu la Saturn. Créé en 1996 par Yuji Naka, le créateur deSonic, ce jeu est un véritable OVNI dans le paysage vidéo-ludique. Souffrant des lacunes technologiques de la Saturn (notamment au niveau des graphismes), le soft offre pourtant un univers féerique au design fort bien réalisé. Un petit bijou de la Sonic Team que tout joueur ayant eu une Saturn se doit de connaître.

Vous voilà donc dans le monde des rêves, à Nightopia. Vous commencez alors votre aventure dans la peau de Claris ou Elliot dans un niveau en full 3D où il vous est possible de vous déplacer librement. Vous devez ici rejoindre Nights près d’un téléporteur pour, finalement, vous envoler vers la suite des évènements. Vous vous retrouvez ensuite avec Nights dans des parcours en 3D pré-calculés. Le principe du jeu est de ramasser toutes les boules bleues et de les ramener dans une sorte de bulle végétale, afin de la détruire et de récupérer l’une des ideyas ainsi libérée. Vous aurez quatre opérations de ce type à réussir pour pouvoir affronter le boss du niveau et passer au suivant, le jeu possédant quatre niveaux par enfant et parideya (dont le dernier niveau commun à Claris et Elliot).

Vous volerez donc avec Nights lors de ces missions qui seront toutefois limitées dans le temps. En effet, vous devrez faire vite et terminer de ramasser toutes les boules bleues avant la fin du temps imparti pour ne pas vous retrouver, à pied, en Claris ou Elliot. Vous serez dans ce cas poursuivi par un réveil qui, s’il vous rattrape, mettra fin au jeu. À la fin de chaque niveau, une note vous sera attribuée en fonction du temps que vous aurez mis à finir la mission et du nombre de bonus récoltés. Une note minimum (C en l’occurrence) sera obligatoire pour avoir le droit de rencontrer le boss de fin dans le dernier niveau, et une note maximum vous permettra de voir la vraie fin du jeu.

Techniquement, Nights into Dreams souffre un peu du manque de puissance de la Saturn. En effet, les graphismes sont très crénelés et parfois un peu sobres en polygones. Néanmoins, le design des personnages et des différents décors est une réussite. Le grand nombre de couleurs chatoyantes, allié à des niveaux au style féerique, magnifiques, vous téléportent vraiment dans le monde des rêves. L’ambiance du jeu est très prenante grâce à cet univers graphique original, qui utilise tout de même superbement les capacités de la Saturn avec, notamment, de très belles scènes cinématiques en images de synthèse.

La maniabilité de Nights into Dreams, quant à elle, est vraiment excellente et n’est pas sans rappeler un certain Sonic. Notre héros virevolte et rebondit sur des bumpers comme un fou et répond parfaitement bien à nos demandes. Le soft est de plus sorti avec un pad analogique, obligatoire pour prendre pleinement la mesure du jeu (la maniabilité à la croix étant bien moins bonne !).

Le seul vrai regret est cette durée de vie limitée et la facilité avec laquelle on finit les différents niveaux et boss. La note maximum demande tout de même quelques efforts pour être obtenue à chaque stage.

Sega avait voulu faire de Nights la mascotte de sa console, mais malheureusement le manque de succès de celle-ci a fait de ce jeu un titre peu connu. Il serait cependant dommage de passer à coté d’un tel soft, car il possède une ambiance magnifique et une bonne réalisation pour ce support. Nights into Dreams est un très bon jeu, qui reste à découvrir pour de nombreux joueurs.

Une version spéciale nommé Chrismas Nights sortira même en 1996 pour Noël. Cette version, offerte généralement gratuitement par les magasins, permettait de refaire deux niveaux du titre original avec quelques originalités comme la possibilité de débloquer des personnages bonus (Sonic par exemple) mais également de changer les menus et les niveaux en fonction de la date (guirlandes, paquets cadeaux et autres Père Noël le 25 décembre).

Graphismes : 4/5

Les graphismes sont plutôt aliasés et pauvres en polygones ; cependant, le design des mondes et des personnages est magnifique et compense ce manque de puissance de la Saturn.

Animation : 4/5

Quelques saccades mais rien de bien méchant, dans l’ensemble le jeu reste fluide.

Gameplay : 5/5

Très bonne, la maniabilité de Nights est excellente et le jeu est très fun à jouer.

Bande-son : 5/5

Les musiques sont originales et novatrices pour l’époque, certaines mélodies vous resteront un bon moment dans la tête.

Durée de vie : 2/5

Le gros point noir du jeu ; Nights into Dreams est trop facile et surtout beaucoup trop court.

Nights into Dreams est une production à part dans le monde du jeu vidéo. La Saturn, cette console mal-aimée, est utilisée à merveille et nous offre l’un de ses meilleurs titres. L’atmosphère féerique que dégage le jeu est vraiment prenante et, bien qu’il soit trop simple et trop court, ce jeu est une véritable petite perle.

17/20

Les jaquettes :

http://www.mobygames.com/game/sega-saturn/nights-into-dreams/cover-art

Le manuel :

http://www.replacementdocs.com/request.php?7475

Et une petite vidéo pour la route :

http://www.gamekult.com/video/6643504/

Nights into Dreams...