Magic Knight Rayearth est un jeu vidéo Saturn publié par Segaen 1995 .

  • 1995
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Magic Knight Rayearth

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Magic Knight Rayearth est un A-RPG sorti sur Saturn en 95 au Japon, mais je ne l’ai découvert que lors de sa sortie US mi-98.

Encore un p’tain de bon RPG sur Saturn

Et ouais, y en a marre à la fin. En vérité, MKR est plutôt un Zelda-like, quand on le regarde de plus près.

Ah mince j’ai spoilé. Ce jeu est excellent. Bon si vous voulez, vous pouvez arrêter de lire ici. Pour ceux qui veulent continuer, sachez que ce jeu est tiré d’un manga du même nom dont je n’ai perso jamais entendu parler.

Le scénario reprend la trame de l’animé. Je copie-colle (attention, c’est con) :

Tout commence lors de la visite de la tour de Tokyo par des étudiantes. Alors qu’une jeune fille du nom de Hikaru est un peu perdue, son chien débarque (absurde vous avez dit ?). Voulant éviter qu’il ne provoque des dégats, elle le poursuit pour lui mettre la main dessus. Une fois le cabot attrapé avec l’aide de deux autres filles (du nom de Fuu et Umi), une forte lueur apparaît et soudain, elles ont la vision d’une jeune femme demandant au « Magic Knight » de l’aider. La lueur finalement dissipée, les trois filles se retrouvent dans un monde inconnu portant le nom de « Cefiro ». Elles feront vite la connaissance d’un magicien, Clef, qui leur apprendra qu’elles sont les légendaires Magic Knights et qu’elles ont été appelées de leur monde pour sauver Cefiro…

Zelda-like

Pas exactement en fait, puisque vous dirigez 3 persos à la fois. Cependant, contrairement à un Secret Of Mana, les deux autres persos n’interviennent pas dans l’action. En gros, à vous d’apprendre à connaître les capacités de chacun, et à les alterner, à les utiliser à bon escient.

Les trois personnages sont quand même assez similaires. Fuu et Emi utilisent toutes deux des épées et ont des magies offensives (enfin, Umi possède la magie de guérison aussi). Hikaru, elle, utilise un arc et une magie monstrueuse, car si elle est peu puissante, elle est redoutablement précise (tête chercheuse).

Dans les très grandes lignes, le jeu est assez classique ; on alterne les visites de villages avec le donjon qu’il faut « pacifier », lequel dispose bien sûr de son petit lot d’énigmes tordues. Bien entendu, chaque donjon est plus difficile que le précédent.

On trouve également des power-ups pour la vie et la magie, des items, des compétences spéciales (du type nager ou courir). Classique donc. Pas d’xp par levelling, mais plutôt du power-up par armes, gain de vie et de magie ; un zelda-like quoi.

Cela dit, contrairement à la plupart des RPG de l’époque et même actuels, il y a énormément de villages différents. Si le jeu en lui-même n’est pas extraordinairement long, cela donne une impression d’immensité bienvenue.

Kawaaaaaiiiii

Bon, je vais pas tourner autour du pot 15 000 ans. Objectivement, ce jeu est un bon jeu. Après, subjectivement… pourquoi une telle note ? Simple : la réalisation et l’ambiance.

Alors je le redis : je connais pas l’animé, mais les cinématiques sont magnifiques. C’est du dessin animé, c’est superbe, et y en a beaucoup.

Ensuite le style graphique est béton. Okay c’est de la 2D, mais les plus beaux RPG SNES peuvent aller se rhabiller. C’est fin, coloré, super mignon. Les persos immenses dessinés en SD (Super Deformed : grosse tête et petit corps) sur la carte, ça me fait fondre, moi. De même, les magies sont magnifiques, les boss aussi.

Bref, non seulement c’est beau, mais c’est super attachant.

Et c’est pas tout, car les musiques sont à la hauteur des graphismes ! Superbes, envoûtantes. Le genre qu’on chantonne en cours et qui nous donne l’air con devant le prof (ouais, saloperie de jeu en fait).

Que dire de plus… le jeu est très abordable, et relativement court (15-20 heures de jeu), hélas, mais à l’instar d’un vieux Wonder Boy, on y revient très facilement je dois avouer.

Réalisation : 8,5/10

Ouais, c’est un jeu Saturn, vieux en plus, mais même, la 2D est superbe.

Bande-son : 8/10

Musiques magnifiques. Bruitages un peu plus… communs. Les habituels « aaah » des mourants, les « waaaf » des sorts de feu, etc.

Jouabilité : 9/10

Normal quoi. RAS.

Durée de vie : 8/10

Pas hyper long en soit, mais fun, et y a plein de villages à visiter.

Conclusion : 18/20

Un de mes coups de coeur de l’époque. J’ai conscience de la grande subjectivité de ma note, mais l’ambiance du jeu est, je trouve, l’une des meilleures de l’ère des 32/64 bits.

À noter que la traduction américaine (sortie 3 ans après, donc) est de très grande qualité.

Magic Knight Rayearth