Sorti en 1995, soit un an avant l’éminentissime WipeOut, Hi-Octane initie la course / action futuriste sur la plate-forme Sega Saturn.
Hi-Octane, c’est d’abord une course d’engins gravitationnels, qui évoluent dans des circuits aux formes peu recherchées, et sans grandes courbes… pour pimenter le tout, les véhicules sont équipés d’armes à feu.
Vous l’aurez donc compris, pour arriver premier, il faut dégommer ses adversaires, et éviter les salves meurtrières de ses concurrents ! En bref, toute une métaphore de la vie. ^^
Outre l’aspect philosophique, intéressons-nous à l’aspect psychologique du joueur après quelques dizaines de minutes de jeu… parce que jouer à Hi-Octane c’est assez mauvais pour les nerfs ! Tout d’abord, il faut reprocher au jeu la mauvaise gestion et l’affichage des menus. A chaque titre, chaque caractéristique de vaisseau, chaque petite option à changer, les lettres apparaissent une par une façon « machine à écrire » avec les bruitages des touches ! on se croirait dans un mauvais téléfilm militaire.
Outre l’aspect catastrophique de la partie « hors jeu », Hi-octane souffre d’énormes ralentissements qui paralysent tout plaisir de jouer !
On est loin de la fluidité de WipeOut ; quand on joue pour la première fois au jeu, on pense que les ralentissements sont une touche de réalisme en plus, pour symboliser les ratés mécaniques de votre véhicule… mais c’est loin d’être le cas !
Côté « course » à proprement parler, vous affrontez 8 adversaires dans des circuits plus ou moins longs (2 à 10 tours). Les circuits sont pleins de raccourcis, et disposent de plusieurs possibilités « d’arrêt au stand », pour vous ravitailler en carburant, munitions, et bouclier de protection.
Les tirs sont assez imprécis, et toucher votre cible relève du miracle, cependant, les « salves » sont assez bien réalisées, mais sont toujours identiques.
Côté bande son, les effets sont plutôt réalistes, mais sont toujours les mêmes : mitraillette, canon, et effet du vent… les musiques par contre sont à bannir, rendez-vous vite dans le menu option pour la couper : en 1995, la techno futuriste de mauvais goût était à son apogée !
Vous l’aurez compris, pour acheter Hi-Octane sur Saturn, il faut soit être hyper fan du genre (y en a ?), soit être maso ! Sinon, préférez largement WipeOut !
En bref
Jouabilité : Les véhicules sont assez lourds, les manœuvres peu aisées, et les ralentissements n’arrangent rien.
Graphismes : Les circuits sont très épurés, il y a le minimum à savoir la route, le ciel, et les stands !
Bande son : Des bruitages assez sympas, bien que répétitifs, des musiques techno à couper avant de jouer…
Durée de vie : Finir le mode carrière vous prendra quelques heures, par contre, une fois le jeu fini, on ne sera pas tenté d’y rejouer !
Conclusion
Peut être « révolutionnaire » pour une console de salon en 1995 en proposant un jeu de course futuriste tout en 3D, Hi-Octane à vite laissé sa place à WipeOut, seule véritable référence du genre sur Sega Saturn ; si ce dernier est relativement plaisant à jouer même 10 ans après sa sortie, c’est loin d’être le cas d’Hi-Octane.