Ah la la… je ne peux pas revoir la boîte de ce jeu sans me souvenir avec nostalgie du temps où ma Saturn marchait encore, où je passais le plus clair de mon temps libre à essayer de débloquer tous les chemins possibles… En effet, même si à première vue ce n’est qu’un beat’em all comme les autres (pour peu que deux beat’em all se ressemblent), Guardian Heroes comporte plusieurs éléments qui le distinguent réellement de ses cousins… Bon je vais essayer de faire ce test de façon un peu thématique :
Le principe :
C’est simple : TUEZ LES TOUS ! Hum… le pire c’est que c’est exactement ça : je ne pense pas avoir jamais autant bourriné dans aucun autre jeu…
Donc voilà : votre personnage, le héros donc, se ballade dans des niveaux truffés d’ennemis qui n’attendent que vous pour mourir (comme c’est gentil) ; à chaque fois qu’il frappe un ennemi ou lance un sort, il gagne de l’expérience, pour finalement monter de niveau (record perso : au moins 65). Evidemment les premiers niveaux montent bien plus vite (on peut gagner le tiers de ses niveaux dans le premier stage). Entre chaque stage on peut distribuer les points qu’on a gagné (un point par niveau) dans ses caractéristiques, qui sont au nombre de 6 : force, endurance, intelligence, sagesse (à ma grande honte je ne me souviens plus de sa dénomination exacte), agilité et chance.
Evidemment on peut choisir entre plusieurs persos au début du jeu, qui n’ont pas les mêmes caractéristiques de départ (voir section Personnages), mais au final on finit toujours par mettre tous ses points en force…
Les combats se déroulent sur trois plans, auxquels on accède avec les gâchettes, pou sauter de l’un à l’autre. Il est donc très facile d’esquiver un sort ou un projectile.
Bon maintenant ça devient intéressant : à la fin de la plupart des stages, on a le choix entre plusieurs chemins à emprunter (va-t-on partir se cacher dans la forêt ? Ou bien aller demander des comptes au château ?) : en fonction de ces choix, différentes fins sont possibles, 5 ou 6 au moins, avec des boss différents évidemment.
Il est donc impossible de réellement finir le jeu en une fois ; et vu que tout adversaire battu en solo, du simple soldat au robot de combat, en passant par les boss, devient jouable en multi, il faut quand même pas mal de temps pour remplir le tableau des personnages. De même, certaines options deviennent accessibles dès lors qu’on a fini le jeu au moins une fois (par exemple, voir la barre de vie des ennemis, ou voir sa jauge d’expérience en plus de la vie et de la mana).
Les personnages :
Dans cette section je ne parlerai que des héros du jeu, pas des méchants, pour ne pas trop en dévoiler…
Au début du jeu sont sélectionnables Han, Randy, Nicole et Ginjirou (encore une fois je ne suis pas sûr de l’orthographe de son nom).
Han est LE bourrin du jeu : armé d’une énorme épée à deux mains, il est capable de faire très très très mal à ses pauvres adversaires. Randy, lui est sensé être le « mage » : palette de sorts impressionnante, tout plein de mana… et un bâton. En fait il n’utilise quasiment que lui, et il est loin d’être inefficace avec… eh oui Guardian Heroes est VRAIMENT bourrin. Mais bon ses sorts sont bien aussi… Ginjirou est un ninja, un vrai ; particulièrement agile, et relativement puissant, il a en plus un arsenal de sorts de foudre qui lui permet de bousiller n’importe quel ennemi métallique (les robots donc) très rapidement. Et enfin, Nicole : prêtresse de son état, sa divinité tutélaire est… Smiley, ben oui. Particulièrement nulle en combat, elle n’arrête pas de trébucher. Par contre elle a un sort de soins plutôt efficace, et quelques coups spéciaux assez méchants (fallait pas l’énerver…). Elle peut être utile quand on joue à deux mais elle est plutôt à éviter en solo…
De plus il y a plusieurs personnages (deux en fait) qui rejoignent notre petit groupe de temps en temps, pour plus ou moins longtemps : Serena Corsair, un chevalier en armure avec épée et bouclier, plus des sorts sympas, combat à nos côtés le temps de quelques boss, et au tout début du jeu. Elle devient en plus sélectionnable après avoir fini le jeu une première fois. Et un guerrier mort-vivant, à qui on peut même donner des ordres (combattre, passif, berzerk…) accompagne le groupe après le premier niveau.
Les méchants, quand à eux, sont assez hauts en couleurs… mais les vrais méchants ne sont pas forcément ceux que l’on croit.
L’histoire :
Cette section est volontairement courte pour ne rien dévoiler…
Les héros forment un groupe d’aventuriers en quête d’action, qui un jour trouvent par hasard une épée dans la forêt… A ce moment-là tout s’accélère, ils sont attaqués par les soldats royaux dans leur auberge, sont sauvés par une mystérieuse jeune femme semblant faire partie des chevaliers du roi… Toute leur destinée leur sera dévoilée au fur et à mesure, avec des histoires d’esprits rivaux, et de guerre ancestrale. Qui vont-ils combattre maintenant ?
Le multi :
Deux modes sont accessibles pour jouer en multi : le mode campagne et le mode versus.
Le mode campagne est exactement le même jeu qu’en solo, mais à deux… je ne vais donc pas m’y attarder.
Le mode versus est bien plus intéressant, vu qu’on peut y jouer… jusqu’à huit ! En tout, 45 personnages peuvent être utilisés dans ces batailles titanesques… On peut même paramétrer individuellement les équipes, le niveau, la répartition des points d’expérience, on peut aussi rajouter des personnages contrôlés par la console (donc globalement on peut jouer tout seul avec 5 bots). De plus la console enregistre tous les paramètres des combats, et crée des tableaux de statistiques avec le classement des meilleurs joueurs et persos, etc.
Graphismes :
Guardian Heroes possède une touche graphique bien à lui, dans un style très dessin animé (il suffit de voir la scène d’intro pour s’en convaincre). A première vue les personnages sont plutôt laids, mais il leur arrive tant d’effets spéciaux, en particulier les zooms, que c’est bien pardonnable.
En conclusion…
Ce jeu est vraiment un must de la Saturn, au même titre que Panzer Dragoon Saga ou Shining Force 3…Encore une fois, on passe vraiment son temps à bourriner, à en avoir mal aux doigts… mais c’est bon, on ne s’en lasse jamais !