Historique
GAME ARTS est une société japonaise née en 1985. Elle a commencé à se faire connaître réellement avec la sortie de Lunar, sur Mega CD, puis sur Saturn et Playstation. Game arts est aussi à l’origine d un excellent jeu de mechas qui se nomme Gungriffon, qui eut une suite. Grandia est sorti fin 1997, le 18 décembre exactement, le jeu était en préparation depuis plus de deux ans dans les studios Game Arts, les informations et les screenshots arrivaient au compte-goutte, le jeu semblait prometteur et ce à tous les niveaux… La situation de la Saturn et de Sega donc n’étaient pas vraiment au plus beau fixe pendant cette période. L’annonce d’un RPG, du RPG-killer de la Saturn ne pouvait faire que du bien à cette machine… Mais parlons à présent du jeu en lui-même.
Scénario
Le scénario de Grandia est très original et attachant, il a un coté poétique assez unique en son genre. Il mêle habilement technologie avancée et civilisation ancienne avec une touche d’heroïc-fantasy, et beaucoup d’humour, mais aussi du drame et beaucoup de rebondissements.
Le héros du jeu s’apelle Justin (tiens ! un nom occidental… :o) ) qui est le fils d’un aventurier très connu. Justin aspire à la même vie que son père : devenir un grand aventurier, et partir à la conquête de trésors cachés…
Justin a une amie qui se nomme Sue, et qui la suivra dans ses aventures. Son père lui a légué une amulette mystérieuse et Justin essaie d’en savoir plus quand à son utilité et sa provenance… Le reste, c’est à vous de le découvrir…
Sachez que le jeu vous fera beaucoup voyager, vous allez découvrir des civilisations, des peuples, très différents, en sommes des cultures différentes. L’architecture variée, les couleurs, bref, tout ce qui vous entoure sont d’une beauté et d’une originalité sans précédent.
Mais qu’a t il donc de plus ce RPG ??
- Technique.
Ce RPG/aventure a énormément de qualités pour lui. La première qui saute aux yeux (n’oublions pas que nous sommes fin 1997) est la qualité visuelle du jeu. Game arts a peaufiné son bébé pour exploiter la Saturn à fond… et le résultat est extraordinaire pour l’époque. A l’heure où les jeux de rôle proposent un environnement en 2D (FFVII compris), Grandia nous offre la 3D… et quelle 3D!! Le moteur du jeu affiche énormément de détails, d’architecture, de textures, et d’animations, le tout visible en 360° grâce aux gâchettes de la manette. Les personnages restent en 2D, mais ont bénéficié d’un soin particulier à l’animation, même le personnage le plus anodin du jeu est animé. C’est une des forces de Grandia : tout semble vivant, tout bouge, alors qu’habituellement, les jeux affichent un univers figé, voir monotone, mort… Ce soucis du détail omniprésent vous immergera d’autant plus dans l’univers de Grandia…
Les vidéos qui ponctuent le jeu sont très agréables et mélangent 3D et dessin traditionnel.
L’aspect sonore du jeu est excellentissime. Ce qui frappe de prime abord ce sont les musiques, faites en collaboration avec Skywalker Sound… ceux qui sont à la base de celles de Star Wars. Cela se passe de commentaires, il faut les écouter…
Tout est donc fait pour immerger le joueur dans cette univers qu’est celui de Grandia..
-Gameplay.
Un RPG peut être beau à mourir, si le scénario, l’interface, les combats, l’évolution des personnages etc… est manquante ou mal construite, le jeu perd tout son intérêt.
Mais nos amis de chez Game Arts ne se sont pas contentés de faire un jeu beau! L’interface du jeu est intuitive, l’accès aux menus est simple, efficace. Le système d’armes et de magie est très bien conçu. Les personnages peuvent maîtriser plusieurs armes différentes et évoluer avec celles ci pour acquérir de nouveaux coups et pouvoirs. La magie est basée sur les 4 éléments : feu, eau, vent et terre, qui peuvent ensuite être combinés pour donner naissance à de nouvelles magies! Et enfin les armes peuvent bénéficier aussi des pouvoirs en magie afin de les combiner… Cela donne beaucoup de possibilités au jeu.
L’équipement est bien géré lui aussi, nos protagonistes peuvent en porter un maximum de 6, ce qui inclue armure, arme, bouclier, objets magiques etc… en plus des 12 autres servant à intégrer potions et autre objets.
Mais le système le plus novateur est sans doute celui du combat, qui allie dynamisme, stratégie, et combat en équipe.
Le système est basé sur la notion d’initiative. Une barre de progression en bas fait défiler tous les personnages à une vitesse qui dépend des caractéristiques d’initiative du personnage. Plus le personnage est bon en initiative, plus il sera rapide pour déclencher un coup. A noter qu’à la fin de la barre se trouve une petite zone qui est celle du coup qui est en train de se dérouler (le personnage se déplace et va frapper l’ennemi). Si l’assaillant est frappé à ce moment là, il se fait contrer! et le coup qu’il voulait infliger est annulé…
Cela donne un aspect tactique fort intéressant aux combats. De plus, les magies (arrivé à un certain niveau) sont très jolies, les coups et animations ont du punch… C est le bonheur total.
Ce système de combat est selon moi le meilleur jamais conçu dans un RPG/aventure.
La difficulté du jeu est moyenne, quelques passages sont plus ardus que d’autres, mais cela reste globalement pas trop difficile. Il faut compter en moyenne une soixantaine d’heures pour le finir, ce qui lui donne une bonne durée de vie.
Conclusion
Ce qui fait de Grandia un RPG hors norme, différent des autres, est du à l’atmosphère globale que dégage le jeu. Le mélange est parfait, l’immersion est totale, les personnages sont vivants, intéressants, et nous emmènent avec eux dans leurs aventures. Les musiques qui rythment le jeu sont extraordinaires, le scénario est captivant, plein de rebondissements.
Ayant fait une première fois le jeu en japonais, j’ai quand même été immergé dans le jeu, malgré les textes en japonais… C’est dire si son ambiance est réussie et accrocheuse!
Notes
— Graphisme : 9,5/10
Le moteur 3D est génial, ça bouge dans tous les sens et sans ralentissements, c’est magique… Les couleurs affichées sont agréables, l’architecture est vaste, complexe, originale, le design des protagonistes est bien foutu…
— Son : 10/10
Mon dieu que c’est agréable… et les musiques collent parfaitement au jeu!
— Jouabilité : 9,5/10
Interface claire et fonctionnelle, système de jeu excellentissime. On frise la perfection.
— Intérêt : 9/10
Mais pourquoi 9/10 et pas 10 ??? Et bien tout simplement parce que le jeu est en japonais. La conséquence de cela est que le scénario nous passe à 95% sous le nez… (sauf si vous lisez le japonais, dans ce cas là je vous file un 10 lol!)