En associant les courses de kart et les jeux vidéo, on trouve souvent des jeux totalement délirants et déjantés. Le plus célèbre d’entre eux étant Mario Kart.
Mais après tout, qui empêchait la création d’une simulation de karting ? Personne, et c’est pour ça qu’a fini par apparaître Formula Karts, d’abord sur Saturn puis sur PlayStation.
Where’s Banania ????
Ici, pas de carapaces vertes ou rouges, pas de bananes sur la route, pas d’éclair « rapetisseur »…
Vous portez un casque et vous pilotez un vrai kart, comme dans la vraie vie, sur des circuits (presque) tous réalistes.
Au premier abord : des menus simples (pour pas dire sobres), la possibilité de jouer à deux (on verra plus tard).
Je dispose d’un mode arcade (on le connaît, à force) et d’un mode championnat.
Une demi-douzaine de karts, 8 circuits… Lançons une course !
C’est pas vilain mais c’est pas beau…
En fait, le premier truc qui m’a sauté au visage, c’est la bande-son. De la grosse techno bien bourrine et de la « makina ». Y’en a qui aiment, moi pas. Cela dit, la qualité du son est exemplaire. Niveau bruitages, pas grand-chose à part le bruit des moteurs, très présent.
Graphiquement, c’est correct sans plus. Les karts sont bien modélisés, et les décors sont de qualité honnête, bien que trop pixelisés et un peu vides.
L’animation est très bonne. Rapide, fluide, du grand art !
Deux vues disponibles : externe et interne. Les deux sont aussi belles, fluides et jouables l’une que l’autre, même si perso je préfère la vue interne, plus forte en sensations.
Bref, on est loin des références de la Saturn, mais le jeu est quand même sympathique à regarder.
La jouabilité est… plus délicate. Attention, je n’ai pas dit mauvaise ! C’est sûr qu’on est très loin d’un Mario Kart, et il faudra absolument contre-braquer avant de tourner, et les premiers dérapages sont ardus. Cela dit, c’est très réaliste à mes yeux, ces joujoux ne se pilotant pas comme des caddies de supermarché. Quand on dérape, on ralentit, voire même on s’arrête carrément.
Un contenu un peu juste…
Les circuits sont extrêmement courts, et se bouclent en moins de 2 minutes chrono pour la plupart. Ils sont assez peu nombreux (8 c’pas folichon) mais heureusement, ils sont variés (ville, campagne, Japon, Far West et même… la Lune !).
Notons que quel que soit le mode choisi (arcade ou turbo), les concurrents sont assez agressifs, et très coriaces. Ils pilotent bien (attention à bien négocier les virages) et n’hésitent pas, parfois, à jouer des coudes pour s’imposer.
En championnat, on dispose de turbos pour nous aider, en nombre très limité cependant (5 pour tout le championnat).
Nul besoin de terminer premier pour passer à la course suivante ; un système de points est mis en place. Je ne sais pas de quoi il dépend exactement. La place à la fin de la course est prise en compte, ainsi que le temps pendant lequel on est resté en tête (en gros, si vous vous plantez à 2 mètres de l’arrivée après avoir mené toute la course, ce sera pas trop sévère), et le passage à la course suivante dépendra du nombre de points amassés.
Un p’tit jeu sympa mais pas trop fun…
En fait, malgré la hargne des concurrents, le jeu se finit assez vite. On notera qu’en solo, même si les sensations sont là, le fun n’est pas très présent (la faute en partie à la musique, pour moi) et que la rejouabilité du titre est nulle.
A deux, le jeu s’en tire forcément un peu mieux, mais là encore, vous n’y jouerez pas des semaines, surtout si vous possédez déjà Daytona USA ou Sega Rally.
Formula Karts est donc un p’tit jeu sympathique, sans plus, comme il y en a eu tant sur 32 bits.
Bilan : 13/20