Pas vraiment FPS, pas vraiment jeu d’aventure, Defcon 5 est un savant mélange des deux genres.
Capitalisme quand tu nous tiens…
En 2205, l’homme a colonisé l’espace. Bien que pas mal de planètes ne soient pas habitables, elles regorgent de ressources minières. Il y a donc sur ces planètes d’énormes stations d’exploitation qui sont protégées par des troupes de la Tyron Corporation « au cas où ». Mais tout cela à un coût, et en plusieurs dizaines d’années il n’y a jamais eu de menaces intérieures ou extérieures. D’ailleurs, on n’a toujours pas de preuve de l’existence d’extra-terrestres. Finalement, il est donc décidé d’automatiser tout cela. Les troupes militaires sont donc évacuées alors qu’un ingénieur installe le programme d’automatisation d’exploitation et de défense. Vous êtes un de ces ingénieurs, vous arrivez sur la planète où il n’y a plus âme qui vive. C’est également le jour de la première rencontre entre l’espèce humaine et les extra-terrestres ; manque de chance pour vous, c’est sur la même planète, vous êtes le seul humain et les extra-terrestres veulent tout péter.
Survivre et s’enfuir en enquêtant
Toute l’originalité et le challenge de Defcon 5 repose sur ces 3 objectifs :
Survivre. Pour cela il va falloir installer les systèmes de défense (après tout, vous êtes là pour ça). Lorsqu’il faudra défendre la base, vous aurez alors le choix entre laisser le système utiliser les tourelles en automatique ou bien en prendre le contrôle vous-même (plus précis). Au passage, il vous faudra également gérer le rechargement des tourelles. Mais vous pourrez également contrôler des droïdes de défense qui s’occuperont des tentatives d’infiltration. Pour ces dernières, il vous faudra également jouer avec le système d’aération afin d’éviter de vous faire gazer…
S’enfuir. Même une fois les défenses opérationnelles, il reste un gros problème : vous êtes seul face à une armada… Bref, pour survivre il va falloir vous échapper (ce qui permettra accessoirement d’avertir le reste de l’humanité). Ce qui implique de défendre la base tout en effectuant les préparatifs de départ (préparation de la navette, programmation de l’auto-destruction de la base…). Mais vous n’avez pas les autorisations nécessaires. Il va donc vous falloir trouver un passe / PDA pour contrôler les droïdes qui prépareront la navette. De même, l’auto-destruction nécessite des habilitations spécifiques qu’il vous faudra acquérir.
Enquêter. Si vous parvenez à survivre et à vous enfuir, il vous faudra expliquer aux autorités pourquoi vous avez abandonné et fait exploser des installations coûtant cher et rapportant gros !!! C’est là toute la finesse du jeu : en plus de gérer les défenses et de préparer votre évacuation, il va vous falloir collecter les preuves de ce qui se passe.
Le VOS…
Le VOS ou Virtual Operating System est au cœur du jeu. En effet, cet OS virtuel est ce qui vous permettra de contrôler les tourelles, les droïdes… bref, tous les systèmes de la base. Mais vous n’aurez pas accès à tout dès le début et il vous faudra trouver les pads vous donnant les autorisations nécessaires pour contrôler les différents systèmes. Visuellement, il se présente comme une suite de menus peu intuitifs lors des premières parties. L’ensemble est donc très mal fait… et pas qu’au niveau de l’ergonomie… A cela s’ajoutent des objectifs pas clairs : si vous préparez votre navette et vous enfuyez, vous aurez la surprise de constater qu’il faut en fait également préparer des chasseurs qui vous escortent !!!
L’originalité ne fait pas tout…
Nous avons donc un jeu assez original doué d’une interface lourde et peu intuitive. Mais les défauts de Defcon 5 ne s’arrêtent malheureusement pas là. Esthétiquement le jeu démarre avec une intro réussie mais après, c’est le drame. Nous avons parlé des menus, ces derniers font presque passer Windows 3.x pour une œuvre d’art. Mais vous n’êtes pas toujours dans les menus et le reste, sans être extraordinaire, s’avère correct. L’ensemble n’est pas des plus détaillé et les décors font vraiment vides/morts. Bon, l’avantage c’est que c’est fluide… mais on s’ennuie vraiment à se balader dans les couloirs vides en début de partie. Reste l’aspect sonore qui s’avère sympa/sans plus. On note également la présence de voix préenregistrées qui aident (un peu) à voir plus clair dans vos objectifs.
Jouabilité
Un jeu qui se joue majoritairement avec des menus (ceux du VOS) pas très clairs.
Graphisme
Sans être méchant, l’ensemble s’avère moyen avec en particulier le VOS qui aurait mérité un meilleur traitement.
Son
Rien d’extraordinaire, mais ça reste sympa.
Durée de vie
Si on peut terminer une partie en environ 1 heure, cela ne sera pas évident les premières fois. Après, on n’a pas vraiment envie de rejouer.