Croc est un jeu vidéo Saturn publié par Fox Interactiveen 1996 .

  • 1996
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Croc

2.5/5 — Moyen par

Les jeux de plates-formes, pendant l’ère 32 bits et ce jusqu’à Super Mario 64, c’était soit de la 2D (Oddworld, Night, Rayman…), soit de la 3D dans un chemin défini (Crash Bandicoot).

Les jeux qui permettaient de se déplacer librement dans un univers en 3D ? Bah, jusqu’à Super Mario 64, c’était pas tout à fait ça. Mais après que le hit de Nintendo soit passé par là, certains ont développé l’envie de concurrencer cette légende. Croc vient de là, mais d’autres suivront ensuite (notamment Spyro).

Mignon tout plein

Vous incarnez Croc, adorable petit crocodile affublé d’un sac à dos.

Celui-ci fut recueilli par des Gobbos étant jeune (sorte de p’tites boules de poils très mignonnes), et vécut sur leur île très longtemps.

Mais un jour, le vilain baron Dante et son armée envahissent l’île, et capturent tous les Gobbos. Comme par hasard, Croc échappe à la rafle et décide de sauver ses amis et de botter le cul du tyran.

Voilà pour le scénario. Vous allez donc traverser les niveaux colorés du jeu pour délivrer vos amis, et donc occire ennemis et boss qui se trouvent sur votre chemin.

Mario 64-like

Une fois dans le jeu, malgré la présence du petit reptile vert qui pourrait faire penser à Gex, on pense de suite à Super Mario 64.

C’est beau, même très beau pour de la Saturn. Coloré, détaillé, bien modélisé. Croc n’est pas aussi beau que Mario 64, mais il s’en tire très très bien vu les capacités de la Saturn. Le perso est assez rapide (comme Mario) et le jeu presque toujours fluide (j’ai noté quelques lags de-ci de-là, mais rien de très grave).

Quelques minutes suffisent pour apprendre à diriger Croc. Là aussi, on sent l’influence de Mario 64. Certes, on regrettera l’absence de joystick du pad Saturn, mais on s’y habitue vite.

Croc dispose d’une palette de mouvements variée. Il peut marcher et courir bien sûr, mais également sauter, réaliser des attaques rodéos, faire un demi-tour brutal, donner des coups de queue (non c’est pas sale), s’accrocher à certaines parois, voire les escalader, et même pousser des pierres et des caisses.

Gros blâme malgré tout pour les caméras, qui se placent régulièrement de manière très peu pratique. C’est pas tout le temps, mais c’est clairement TROP souvent, et du coup on rate souvent des sauts à cause de cette saloperie. Faut dire qu’à l’époque, la 3D, on maîtrisait pas trop.

Classique !

Parlons du jeu en lui-même.

4 îles en tout. Chaque île est divisée en 10 niveaux. En fait c’est inexact : 8 niveaux, plus deux niveaux bonus (un niveau bonus tous les 4 niveaux). On pourra également débloquer un niveau supplémentaire si on finit le jeu à 100%. Tous les 4 niveaux, un boss vous attendra.

Bref, 32 vrais niveaux, pas mal non ?

Dans chaque niveau, plusieurs objectifs sont à remplir. Je précise qu’il s’agit d’une aire que vous pouvez explorer librement, et non d’un couloir à la Crash Bandicoot.

Donc, chaque niveau normal (pas les niveaux bonus) contiendra 6 Gobbos et 5 diamants de couleurs différentes. Les diamants vous permettront d’accéder à la fin de chaque niveau (pour passer au suivant et recueillir un dernier secret souvent). Les Gobbos sont votre objectif secondaire.

Si vous récupérez tous les Gobbos que vous trouvez, vous débloquez les niveaux bonus. Si vous débloquez tous les niveaux bonus, vous débloquez le dernier niveau secret, après la fin du jeu.

Croc peut aussi récupérer des sortes d’anneaux à la Sonic. Ça sert à rien sinon au score et à la résistance (comme pour Sonic : il meurt en un coup s’il n’a pas d’anneaux. S’il en avait il les perd, en gardant la possibilité d’en récupérer parmi ceux-ci).

Soyons honnête : le jeu n’est pas extrêmement original. Les niveaux au sein d’une même île se ressemblent beaucoup. On trouve donc 4 thèmes principaux (un par monde), assez classiques eux aussi : verdure, contrée glacée, désert, forteresse des méchants…

De même, contrairement à Mario 64, le jeu est très linéaire. Vous pourrez bien revenir dans les niveaux déjà traversés pour trouver tous les secrets, mais ça reste du niveau après niveau pendant 32 niveaux…

Voire pas très inspiré

Les niveaux sont petits, très petits. Si 32 est un nombre élevé (dans Mario 64, y’en avait 15), il est clair que la concurrence a toujours fait profiter de levels autrement plus… vastes, tout bêtement.

Les ennemis manquent énormément de charisme. Un effort aurait franchement pu être fait sur le design, ils se ressemblent tous et sont extrêmement peu variés (de type animal voire larvaire, une dizaine dans tout le jeu).

Les boss semblent plus inspirés graphiquement. Très mignons, ils sont en plus nombreux (8 en tout). Hélas… hélas. :( Ils sont tous bâtis sur le même modèle, et s’affrontent de la même façon : tourner autour jusqu’à trouver le point faible, taper, et recommencer.

Franchement, le jeu est très (trop) facile. On le finit assez vite et quand on perd, c’est à cause des caméras. Idem pour les boss, la seule difficulté vient de la caméra.

Trop classique : 11/20

Croc est sympa, sans plus. Dommage que la caméra soit si capricieuse déjà. Dommage que le jeu manque à ce point d’originalité (il pompe allègrement sur Mario et Sonic). Il est également trop linéaire et trop facile.

Reste qu’à l’époque il devait être sympathique, vu le peu de jeux de plates-formes proposant un vrai environnement en 3D (surtout sur Saturn). Pour être franc, il a pas mal vieilli.

Croc