BS F-Zero Grand Prix 2 est un jeu vidéo Satellaview publié en 1997 .

  • 1997
  • Course

Test du jeu vidéo BS F-Zero Grand Prix 2

2.5/5 — Moyen par

Quoi-t-est-ce que ce BS ? Il signifie » Bandai Satellaview ». Le Satellaview de Bandai était un accessoire qui se branchait sur la Super Famicom et permettait de jouer, dès le milieu des années 90, à des jeux téléchargés sur un service payant (on avait pas l’air con, à côté des Japonais, avec notre Minitel…). Peu de jeux originaux y ont vu le jour (mais beaucoup d’applications, de démos ou de magazines), mais F-Zero Grand Prix 2 fait partie de ceux-là.

LES BLAIREAUX SONT NOS AMIS, IL FAUT LES AIDER AUSSI

Avant de parler du jeu en lui-même, je voudrais rapidement expliquer au commun des mortels comment on fait pour y jouer, vu que je me suis moi-même légèrement pelé l’oignon à comprendre le système.

Alors, lorsque l’on démarre un jeu Satellaview, c’est l’interface du bigorneau qui se lance, le BS-X BIOS. Ça se présente plus ou moins comme un écran de télévision où tout serait écrit en japonais. Il vous sera tout d’abord demandé d’entrer un nom, puis de choisir votre avatar parmi les deux mascottes de l’appareil. Toutes les validations se font au moyen du bouton A.

Ensuite, vous arrivez dans une sorte de ville stylisée (notez qu’au deuxième démarrage du BIOS, vous arrivez directement dans la ville après un court blabla). Votre avatar se tient devant un immeuble, et pour jouer vous devrez entrer dans cet immeuble (bouton A, toujours).

Vous vous retrouverez alors devant l’écran de télévision pré-cité, et vous pourrez accéder au jeu en pressant deux fois de suite le bouton A. Ça y est, on y est enfin.

RETOUR VERS LE FUTUR

F-Zero Grand Prix 2 nous ramène donc en 2651, soit un an après le dernier championnat, du moins le supposé-je vu que je n’ai trouvé aucune info sur l’histoire du jeu. Dans ce lointain futur, les Terriens ont colonisé, plutôt pacifiquement, une bonne partie de la galaxie, et le tournoi F-Zero est un challenge opposant les diverses races extraterrestres fédérées, lors de courses d’engins surpuissants basées sur des planètes aux quatre coins de l’univers. Le capitaine Falcon, héros de la première édition, remet son titre en jeu.

MINI-MOI

À l’origine, F-Zero Grand Prix 2 devait être une suite complète du premier épisode de la franchise. Annulé sur Super Famicom, le titre a vu le jour sur Satellaview dans une version pour le moins expurgée.

En effet, seuls deux modes de jeu subsistent, le Grand Prix (un championnat de cinq courses d’affilée) et l’entraînement, sur le circuit de son choix. Quatre véhicules sont à votre disposition, plus ou moins rapides et prompts à accélérer, et seuls cinq circuits, pour la plupart remixant ceux du premier opus, sont proposés.

On retrouve ainsi l’indémodable mégalopole Mute City dans une quatrième version, le circuit au-dessus de la mer de Big Blue dans une deuxième version, la piste psychédélique de Silence là encore dans une deuxième mouture, et le seul circuit original, le désertique Sand Storm, dans deux versions différentes, l’une au crépuscule et l’autre de nuit.

Tout comme son grand frère, F-Zero Grand Prix 2 use et abuse du mode 7 de la machine, et les courses sont vues de trois quarts haut depuis l’arrière des machines, simulant plus ou moins un effet de 3D.

Les contrôles sont extrêmement simples, puisque l’on n’utilise que les directions droite et gauche de la croix pour se déplacer latéralement, et le bouton B pour accélérer. Le vaisseau dispose d’une jauge d’énergie, qui s’amenuise lorsqu’on se frotte aux bordures de la piste, électrifiées.

Heureusement, des bornes de rechargement sont situées en début de parcours, et donc accessibles à chaque fin de tour (puisqu’il faut plusieurs tours pour terminer chaque circuit). De même, sont présentes au sol des flèches clignotantes, qui permettent d’accélérer vivement lorsqu’on passe dessus. Attention enfin aux bordures ouvertes à certains endroits de la piste (souvent les plus mal situés !), car si vous les franchissez c’est la chute assurée, et le game over direct.

PETIT PRIX POUR PETIT JEU

En toute franchise, ce F-Zero Grand Prix 2 est à deux doigts du marasme le plus complet. C’est bien simple, on a l’impression de jouer à une démo ! À titre de comparaison, il n’est pas beaucoup plus intéressant que le BS Chrono Trigger Bike machin, qui se contentait de reprendre la course de scooter volant de l’épisode original.

Visuellement, l’écart est bien faible avec le premier opus, qui était pourtant un jeu de première génération. Ici les décors sont tout aussi minimalistes, les graphismes toujours aussi grossiers et seules les couleurs chatoyantes donnent envie de découvrir la suite.

De même, le mode 7 est utilisé à toutes les sauces, mais s’il se révélait impressionnant à la sortie de F-Zero, il fait bien pâle figure en 1997, à l’heure où la Saturn et la PlayStation montrent les prémisses de la vraie 3D. Enfin, les thèmes sonores sont toujours aussi discrets, et les bruitages toujours aussi crispants.

Et si cet épisode s’avère tout aussi maniable que son aîné, la difficulté y est par contre bien plus importante, Nintendo compensant sans doute la faible durée de vie par une surabondance de virages en épingles à cheveux et des adversaires excessivement coriaces.

D’ailleurs, les fans l’ont bien compris, et Nintendo aussi : la véritable suite officielle de F-Zero sera l’épisode X sur Nintendo 64 qui, s’il n’est pas exempt de défauts, aura au moins le mérite d’être un jeu complet.

BS F-Zero Grand Prix 2