Undead Knights est un jeu vidéo PSP publié en 2009 .

  • 2009
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Undead Knights

4/5 — Exceptionnel ! par

En 2009 Tecmo nous fait un cadeau à nous malheureux utilisateurs de la PSP, en mal de jeux à l’époque. Ce cadeau, c’est Undead Knights. Je me souviens encore d’être en train de regarder la vidéo de trailer, la larme à l’œil et le filet de bave pendant généreusement au coin de ma bouche…

Dès les premières images, le ton est donné : une forteresse imprenable, une ambiance délicieusement médiévale, une musique rock métal derrière et, pour couronner le tout, des zombis par paquets de douze… Ces quelques lignes résument en gros le jeu… non, cette petite bombe signée Tecmo !!

Tecmo et ses merveilles

Si je vous dis Ninja Gaiden, Dead or Alive… des jeux à la forte renommée, à l’originalité plus ou moins grande, et qui ont marqué le monde vidéoludique. Mais Tecmo, c’est aussi Project Zero (souvenez-vous : le jeu où on prend des fantômes et autres créatures cauchemardesques en photo) et Deception (mais oui, un soft se passant au moyen âge où l’on doit poser des pièges diaboliques dans une immense demeure). Vous l’aurez compris, Tecmo a su s’imposer sur les deux scènes, créant à la fois des séries populaires à grand succès, et d’autres moins connues mais plus originales, avec une ambiance unique. Undead Knights fait plutôt partie de cette dernière catégorie.

Scénario ??

Ne pas confondre scénario et ambiance, tirades et décors… Undead Knights n’a rien du roman épique, même si sa forme peut nous induire en erreur.

« L’histoire » narre la trahison d’un roi, corrompu par sa belle et bien roulée épouse, qui envoie ses trois meilleurs généraux, une fratrie (de deux frères et une sœur), au casse-pipe. Tout le scénario est résumé dans l’intro principale du jeu, absolument magnifique pour le coup : Romulus tient dans ses bras son frère et sa sœur (Rémus et Sylvia), tous deux morts au combat. La haine l’envahit et il décide de pactiser avec le démon, afin de les ressusciter et d’obtenir au passage, pour lui et les siens, un immense pouvoir leur permettant de se venger de l’infamie subite.

La louve et les deux frères…

Le jeu vous propose d’incarner 3 personnages : Sylvia, aux attaques lentes dévastatrices, Rémus, à la rapidité accrue et Romulus, parfait équilibre des deux. Cela vous permet de varier. Vous aurez constaté que leurs noms sont tirés du mythe fondateur de Rome, celui de Romulus et Rémus, Sylvia étant le nom de leur mère. Il n’y a à ma connaissance aucun autre rapport avec ce mythe. Tous trois disposeront d’armes variées, allant d’une lourde épée (Romulus) aux doubles épées fines (Rémus) en passant par une faux (Sylvia), et d’un arsenal de coups assez limité : carré pour l’attaque de base, triangle pour l’attaque puissante, la croix pour sauter ou esquiver… triangle+rond permettra de faire un coup ultime, qui dépendra d’une barre rouge placé en dessous de votre barre de vie, et qui doit bien evidemment être remplie au préalable (en cassant du soldat ou en ouvrant des coffres), afin d’effectuer cette attaque dévastatrice…et enfin, rond pour utiliser un pouvoir tout particulier…

Maître hargneux, élèves gogols

Ce pouvoir, c’est de transformer de pauvres soldats ignorants en zombis. Voilà, ces quelques lignes résument le jeu et son gameplay : votre unique but dans la partie est de transformer vos ennemis en zombis assoiffés de sang. Pour cela, il vous suffit de blesser les soldats adverses à l’aide des deux boutons d’attaque carré et triangle. Lorsque vos ennemis clignotent en rouge, attrapez-les avec le bouton rond pour leur administrer votre maléfice et les transformer en pantins de chair. Les affaiblir est absolument indispensable avant de les transformer, car si vous empoignez un ennemi en pleine forme, celui-ci pourra résister à la transformation.

Les transformer, c’est bien beau, mais votre rôle ne s’arrête pas là ; vous devrez aussi les contrôler. Eh oui, ce sont des zombis et ils ont donc un grain. Pour leur donner des ordres, maintenez enfoncée la gâchette R et indiquez la cible/destination à l’aide du joystick : ennemi, bâtiment, situation épineuse à débloquer (détruire une barricade ou une tour de guet, désactiver un piège mortel, construire un pont, etc.). Pour effectuer ces actions, vous devrez réunir un certain nombre de mort-vivants. À ce propos, sachez que vous ne pourrez créer que 10 zombis au maximum. Mais ceux-ci ne sont pas éternels ; ils retournent à la terre au bout d’un certain temps et devront régulièrement être renouvelés. Il faudra donc, de manière régulière, transformer les ennemis rencontrés en zombis, de sorte à ne manquer de rien. Et pour cela, pas d’inquiétude : les ennemis réapparaissent presque à l’infini. Il vous sera aussi possible, via la gâchette R, d’attraper un zombi par la peau du cou pour vous en servir comme d’un bouclier, afin de vous protéger des flèches, ou pour l’envoyer sur un ennemi afin d’étourdir celui-ci. Cette action sera indispensable contre les ennemis imposants ou boss, ces derniers pouvant eux aussi être transformés en zombis ; juste pour le fun, le niveau se terminant en général à la mort du boss. À ce propos, une fois un niveau terminé tous vos zombis de la partie précédente disparaissent, normal !!

Un jeu bourrin, certes, mais avec une dimension tactique non négligeable !!

Custo de boucher (jeu de mot faisandé)

Finir les stages vous rapportera des points (dark points), qui pourront ensuite être utilisés dans l’option « customisation » du jeu, vous permettant ainsi d’augmenter à votre convenance les HP du héros ou encore ses MP, d’acheter de nouvelles compétences ou combos, ou de bénéficier de bonus non négligeables, comme + 50% de vie au début d’un stage, ou + 25% de force… Il y en a pour tous les goûts.

Apparence monstrueuse

En apparence, n’y allons pas par quatre chemins, le jeu est moche, bourré d’aliasing, de tremblements, de petits problèmes de caméra, d’un manque de scénario flagrant, d’une durée de vie limitée et d’une bande-son assommante.

Mais même chez le monstre, il y a un cœur qui bat…

Undead Knights joue la carte du fun à 100%, ne s’attardant pas sur de légers détails comme une intrigue poussée ou des graphismes irréprochables. Il offre une aventure rythmée, jouissive, sanglante à souhait, sur une durée assez courte pour ne pas lasser. On traverse chaque niveau avec un plaisir macabre indéniable. L’ambiance est là, posée, les personnages sont charismatiques bien que vides de personnalité, les graphismes ne sont pas magnifiques mais les décors s’avèrent inspirés. On reconnaît d’ailleurs la touche « Deception » (je parle pas d’une déception mais bien du jeu), glauque et médiéval, allant de l’extérieur d’une forteresse aux halls somptueux d’un château en passant par la salle des tortures, morbide à souhait, etc.

En bref

Graphismes : 14/20. J’ose. Beaucoup de bugs visuels, mais on ne reste pas indifférent à l’architecture, aux level et au chara designs vraiment bien pensés.

Jouabilité : 15/20. Jouissive. On regrettera son côté imprécis : parfois on veut saisir un ennemi, mais on saisit le zombi d’à côté. Le système « d’ordres », en gardant R enfoncé, n’est pas super précis non plus, à cause d’une caméra un peu instable. Vous êtes sur un champ de bataille, c’est le bordel, faites avec ! xD

Mais quel pied de transformer des mecs en zombis, n’empêche…

Bande-sonore : 13/20. Le contraste moyen-âge et rock métal rend bien, certes, mais que c’est répétitif, que c’est assommant parfois. Les bruitages, eux, sont excellents ; on aime entendre les gens crier, hurler de désespoir face à votre suprématie… HAHAHAHA (je m’égare).

Durée de vie : 15/20. Le jeu est court, mais vous pouvez l’explorer avec trois personnages aux aptitudes légèrement différentes. Il vous sera aussi possible de jouer en multi jusqu’à quatre joueurs, ce que je n’ai pas essayé mais qui doit sans doute avoir son petit effet.

Difficulté : 18/20. Évolutive et divisée en plusieurs niveaux, comme dans tout bon jeu d’arcade. Armez-vous de patience pour terminer le jeu en difficulté « hell ».

Scénario – Je ne veux pas punir le jeu sur ce critère, car ce n’est pas son but. J’ai cependant accroché à l’idée de revanche, me faisant penser à Kill Bill. Votre cible principale est le Roi (et la Reine qui tire les ficelles, accessoirement) mais vous devrez d’abord vous débarrasser de ses serviteurs… plutôt classe !!

Avec ce jeu Tecmo nous livre un cadeau, tout simplement ; un cadeau pour les amoureux d’arcades qui n’aiment pas se prendre la tête, sans pour autant se moquer de nous, en nous proposant tout de même un gameplay un peu tactique (et très bourrin) et une ambiance réussie. Un rafraîchissant bol d’air… toxique. ^^

Undead Knights