Sunday vs Magazine Shûketsu! Chôjô Daikessen est un jeu vidéo PSP publié en 2009 .

  • 2009
  • Combat

Test du jeu vidéo Sunday vs Magazine Shûketsu! Chôjô Daikessen

3.5/5 — Très bien par

Après le fameux Jump Ultimate Stars sur la petite Nintendo DS, les magazines « rivaux » de Jump sortent à leur tour un jeu réunissant leurs personnages fétiches dans un jeu de combat signé Konami.

Un casting de choix

S’il y a bien une chose qu’il faut retenir de Sunday VS Magazine, c’est sa palette de personnages impressionnante, traversant les âges et qui nous en met plein les yeux. On aura donc le choix de maîtriser des personnages tirés de plusieurs univers cultes, comme Hajime no Ippo, Devilman, Get Backers, Inuyasha et j’en passe, mais aussi d’univers comme Hayate no Gotoku, Tiger Mask, moins connus tout du moins en France -eh oui licence oblige- mais que l’on aura plaisir à découvrir et à contrôler.

Des combats classiques

Comme je l’ai dit plus haut, l’étendue de la palette de personnages vous permettra donc d’en contrôler 30 au total, ce qui est tout de même pas mal pour un premier opus, si suite il y a. En ce qui concerne le gameplay, loin du style de combat de mêlée à la Jump Ultimate Stars (hélas), Sunday vs Magazine opte pour un système de jeu plutôt banal, au 1 contre 1, restant dans l’esprit arcade de base, le tout en 3D assez moyenne avec la traditionnelle barre de pouvoir divisée en trois niveaux. On peut noter tout de même l’ajout de personnages de soutien, genre d’invocation, qui vous aideront lors de vos combats en lançant une attaque ou en augmentant temporairement votre force ou votre défense, ou encore bien d’autres effets que je vous laisse découvrir, tant ils sont nombreux. Notez aussi que lors de vos « invocations », le personnage appelé ne sera pas modélisé en 3D ; seule une image apparaîtra de lui, puis son effet, pas comme dans Jump, désolé encore de comparer mais il le faut. Il sera aussi possible de lancer un « burning aura », en appuyant simultanément sur L et R, qui augmentera votre force. Sachez que pour certains personnages, si vous rappuyez de nouveau sur L et R lorsque vous êtes déjà en « burning » et que votre barre de pouvoir est au max, il vous sera possible de vous transformer.

Le mode Quest

Hormis le traditionnel mode arcade, ou free battle, dont tous les jeux de combats sont dotés, le réel intérêt de SvsM, permettez-moi cette abréviation, réside dans le mode Quest dont je vous explique le fonctionnement illico. Il s’agit d’un mode de jeu façon beat ‘em all qui se déclinera en trois livres. Chaque livre sera divisé en trois chapitres que vous devrez explorer et finir pour débloquer le boss de chaque livre. Chacun de ces livres vous demandera également des conditions différentes de victoire : l’un vous demandera de tuer tous les monstres des niveaux, un autre d’obtenir un certain nombre de clefs en tuant certains ennemis et enfin, le dernier vous demandera de détruire tous les cristaux de chaque niveau, tout cela dans un laps de temps plus ou moins grand qui corsera le tout car arrivé à zéro = game over. Une fois les trois livres terminés, place au boss final du jeu, et au générique de fin.

Maintenant quel est le but précis de ce mode ?

Et bien d’abord, lorsque vous combattrez les monstres qui pullulent dans les niveaux, vous pourrez obtenir différents coffres. Ces coffres regorgent de trésors dont vous pourrez jouir une fois le niveau terminé, ce qui veut évidemment dire que si le temps est écoulé et que le game over retentit, vos coffres droppés retourneront dans la nature, rageant !!

Ces coffres contiennent différentes choses alléchantes ; d’abord, ce sont eux qui vous permettront de débloquer les différents personnages de soutien dont j’ai parlé tout à l’heure (il y en a une centaine en tout). Ils donneront également des tickets, Sunday ticket ou Magazine ticket, qui vous permettront, en en collectant 5 de l’un ou de l’autre, de vous battre contre des personnages que vous n’avez pas encore rencontrés et de les débloquer par la même occasion. Enfin, ils vous permettront d’obtenir des sacs d’orbes vertes, que vous obtiendrez également en frappant les ennemis et dont je vais vous parler dans une prochaine partie.

La customisation

LE point fort du jeu selon moi. Contrairement à un Jump Ultimate Stars, où l’intérêt du soft résidait dans un monstrueux choix de persos aux coups assez limités, SvsM, lui, s’investit davantage dans le gameplay, tout du moins dans sa variété, avec une palette de super coups et de pouvoirs secondaires que vous aurez le plaisir de débloquer au cours de vos parties. Pour cela, vous devrez enchaîner les combats dans le mode Quest, et ainsi collecter un grand nombres d’orbes vertes qui nourriront, via une option du jeu, le personnage que vous voulez. La customisation d’un personnage se présente comme une sorte de circuit composé de plusieurs lignes de cercles que vous devrez colorer en vert via les orbes, et de cadenas qui bloqueront la progression de votre customisation, et que vous devrez ouvrir en terminant le mode arcade pour les cadenas rouges, et le mode Quest pour les bleus.

Bilan mitigé

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Graphismes : 4/10

Très loin des « Bleach Heat the Soul » ou de « Dragon Ball Shin Budokai » sortis sur le même support, SvsM se contente d’un graphisme assez brouillon, avec des personnages petits et assez flous mais ressemblants, fort heureusement. Notez aussi de jolies cinématiques pour chaque perso, à chaque début du mode arcade ou free battle, mais aussi un bug : eh oui, l’écran des différentes arènes tremble énormément lors de vos déplacements ; heureusement les mouvements des personnages restent fluides et bien travaillés, ce qui pallie un peu à ce gros problème qui en rebutera plus d’un.

Musiques, bruitages : 9/10

Les musiques sont d’excellente facture pour le coup et très nombreuses, ce qui nous met vraiment dans une ambiance de « combat de titans ». A noter aussi la présence des voix originales des personnages dont la série a été réalisée en animé, pour notre plus grand plaisir. Les bruitages sont eux aussi impeccables.

Gameplay : 6/10

Divisé en 2 niveaux de difficulté, Simple Mode où vous n’aurez qu’à appuyer sur un ou deux boutons en même temps pour exécuter un coup, ou le Technical Mode qui reprendra la manière « Street Fighter », vous aurez le choix.

Mais on reste dans du pur arcade, et malgré une customisation intéressante, cela ne rehausse pas le niveau et on reste un peu sur sa faim, trop banal.

Durée de vie : 8/10

Un paquet de personnages, primaires (jouables) et secondaires à débloquer, les customisations qui coûtent cher en orbes vertes, voilà de quoi nous occuper pendant plusieurs heures. Comptez environ une quinzaine d’heures, grand minimum pour tout finir et tout tester à 100%, pas mal pour un jeu de combat.

Difficulté : 6/10

Un mode arcade plutôt facile quelque soit le niveau de difficulté, mais un mode Quest assez mitigé. En fait tout dépendra du personnage que vous sélectionnerez pour bouter du monstre. En effet, le mode Quest étant un beat ‘em all où vous devrez taper plusieurs ennemis en même temps, les enchaînements des personnages ne seront pas tous aussi efficaces, sans doute dû à une mauvaise gestion des programmeurs qui, à mon avis, n’ont pas testé leur jeu. Vous vous retrouverez donc à finir un niveau du mode Quest en quelques coups et avec 200 secondes d’avance avec certains personnages, comme Kyô par exemple, et à trimer avec d’autres comme Cyborg 9, entre autres, en ayant une forte probabilité d’échec au bout du compte. Notez aussi certaines choses énervantes, comme l’impossibilité de se retourner manuellement vers les ennemis qui vous attaquent par derrière lorsque vous êtes assaillis des deux côtés.


Vous l’aurez compris, Sunday vs Magazine a ses qualités et ses défauts. On ne peut pas dire de lui qu’il soit mauvais ou excellent, bien que l’on aurait espéré une petite tuerie comme Jump Ultimate Stars, qui est vraiment le meilleur jeu de combat « manga » tout support confondu. Échec et mat pour la PSP, en espérant un second opus plus riche, plus poussé et surtout plus soigné.

Sunday vs Magazine Shûketsu! Chôjô Daikessen