Après une suite officielle réussie, Sega nous sort une sorte d’add-on.
Tout ce qui est rouge va plus vite !!!
OutRun 2 nous avait fait l’agréable surprise de proposer un joli panel de Ferrari. Mais ce Coast2Coast agit comme une petite mise à jour, avec l’ajout de quelques modèle dont la récente F430. Nous retrouvons donc les fameuses Dino 246 GTS, 365 GTS/4 Daytona, la F50, 360 Spider, Testarossa, 288 GTO, F40, Enzo, 512 BB, la F355, la 328 GTS et 250 GTO. Un garage de rêve, mais Sega nous faisait déjà baver en proposant chacun des modèles en version normale ; mais pour cet opus on a le droit en plus aux versions course !!!
La synthèse de près de 20 ans d’expérience
OutRun 2 affiche fièrement tout le savoir-faire de Sega, et le gameplay de ce jeu est la parfaite synthèse de près de 20 ans d’expérience de Sega dans le domaine de la course arcade. Ainsi, la prise en main n’est pas des plus compliquée puisque les dérapages s’amorcent très simplement : freinez puis braquez tout en réaccélérant (bien sûr, vous pouvez contrôler votre dérapage avec la direction ou en relâchant l’accélérateur), chose qui fait ici toute la profondeur du gameplay car, derrière cette simplicité de façade se cachent une maîtrise et une précision diaboliques. En effet OutRun 2, tout comme son prédécesseur, ne pardonne pas l’erreur ; ainsi, ce sont tous les virages qu’il vous faudra apprendre, et pas juste une conduite générale avec quelques points « dangereux », car le décor ou les chocs avec la circulation vous feront perdre de précieuses secondes. Et pourtant, c’est là que l’on voit le plus le savoir-faire de Sega car il est inutile de maîtriser le jeu pour y prendre son pied !!! Vos Ferrari sont disponibles en boîte automatique ou en boîte manuelle mais, quel que soit votre choix, les performances de votre bolide ne seront pas modifiées (contrairement à un Daytona USA par exemple). Au passage, il s’agit de véritables boîtes avec 5/6 vitesses (et non une vitesse « lente » et une « rapide » comme dans le premier OutRun). Malheureusement, quelques taches apparaissent sur cette version PSP. Tout d’abord, on perd les accélérations et freinages analogiques ; on perd donc en capacité de dosage, mais on s’y fait très vite. Plus ennuyeux par contre : le stick analogique de la PSP n’est définitivement pas confortable, et braquer avec précision n’est pas des plus pratique… on préfèrera largement utiliser les bons vieux boutons de direction.
Des modes
Tout d’abord, Coast2Coast propose un mode OutRun digne de l’original ; vous aurez, au choix, les tracés d’OutRun 2 ou bien ceux d’OutRun 2 SP. Et oui, la grande nouveauté de cet opus sont bien les 15 nouveaux tracés issus de la version SP (sortie uniquement en arcade, il s’agit d’une version spéciale d’OutRun 2 incluant 15 tracés inédits) !!! Autrement dit le jeu vous permet de rouler cheveux au vent avec votre blonde sur un total de 30 tracés. Pour ceux qui ne connaîtraient pas le principe d’OutRun, les 15 tracés sont accessibles sous forme pyramidale. Vous commencez toujours par le même premier stage, avec un temps limité. Vers la fin de ce stage vous aurez un choix à faire : gauche (suite facile) ou droite (suite difficile), avec au bout de cet embranchement le check point qui vous rajoute du temps et qui marque le début du stage suivant. Vous pouvez ainsi parcourir 5 stages, le dernier se terminant enfin par la ligne d’arrivée. Un « nouveau » mode de jeu fait son apparition : Challenge Coast2Coast. Ce mode se décompose en 2 parties : des courses contre plusieurs adversaires sur différentes combinaisons de tracés, et le sous-mode « Coup de Cœur ». Ce dernier correspond plus ou moins au mode mission d’OutRun 2 : au long des courses, votre passagère va exiger certaines actions comme doubler, cogner, déraper… Ces actions rapportent des cœurs et le but est bien sûr d’en avoir le plus possible. On note que certaines demandes tordues on disparu (notamment le calcul mental). Niveau modes de jeu, on termine avec les classiques Time Attack et mode multijoueur (jusqu’à 6).
Des bonus ???
A chaque fin de course, vous gagnez des « miles ». Ces derniers vous permettent d’acheter des objets à la boutique. Cela sera un passage obligé puisque sur les 13 Ferrari du jeu, seules 2 sont disponibles de base !!! En plus des Ferrari donc, vous pourrez acheter de nouvelles couleurs, les versions de compétition, des musiques (remix, morceaux originaux…), les versions inverses des tracés… et les « tracés intégraux ». Ces derniers proposent un défi très intéressant : se faire les 15 stages d’affilée (OutRun 2 ou OutRun 2 SP) !!! Cette boutique est surtout un très bon moyen de rallonger la durée de vie. On regrettera peut-être juste l’absence de bonus comme la version originale d’OutRun. Autre défaut plus gênant : pour tout débloquer, vous serez obligé d’utiliser la version PS2 d’OutRun 2006 : Coast2Coast, comme dans un Pokémon !!!
Un jeu de toute beauté mais…
Les musiques pour commencer. Si les morceaux de base sont des remix corrects des originales, il n’en est pas de même des autres remix que vous débloquerez (de véritables cauchemars). Néanmoins, une fois un remix débloqué, vous pourrez le jouer sur le Splash Wave original si le cœur vous en dit. Les bruitages sont corrects, mais sans plus, petite note spéciale pour celui se produisant lorsque l’on heurte le décor… vraiment kitch. Niveau graphisme par contre… les Ferrari sont bien modélisées et les décors sont très beaux. On note cependant un aliasing des plus présent. Niveau profondeur, on conserve une vue très très très éloignée : on voit à plusieurs kilomètres lorsque le relief vous le permet. Malheureusement, tout cela se paie et l’animation flanche très (pour ne pas dire trop) régulièrement. Ces problèmes de framerate rendent des passages normalement ordinaires plutôt délicats… mais on a carrément des stages qui s’avèrent limite injouables (la fin en ville de nuit, notamment). Un framerate qui vient tout gâcher sur un jeu qui, jusque là, s’en sortait très bien.
Jouabilité
Stick pas terrible, on perd en précision par rapport à la PS2 ou la Xbox. Mais cela reste parfaitement jouable… quand ça ne rame pas.
Graphisme
C’est bien fait, mais ça manque pas d’aliasing ; quant aux baisses de framerate, cela pourrit le jeu.
Son
Des remix plus ou moins réussis, mais que les fans ne s’inquiètent pas : on peut débloquer les musiques du hit original.
Durée de vie
Tout débloquer n’est pas difficile mais vous prendra du temps. Après, Time Attack et multijoueur.