Metal Slug… saga mythique de l’arcade, de la Neo Geo et de SNK fut créé en 1996. Pour fêter ses 10 ans, elle revient dans une compilation… d’anthologie.
Metal Slug
21ème siècle, le monde est déchiré par la guerre que se livre l’Armée Régulière et la Rébellion. L’armée Régulière est une force gouvernementale qui est au bord de la défaite suite aux succès et à la capture de sa technologie (notamment le tank Metal Slug) par le Général Morden de la Rébellion. Il ne reste plus qu’un espoir : le lieutenant Marco Rossi et une mission suicide de la dernière chance.
Ce premier opus va poser les bases de la saga. Le gameplay est extrêmement simple : votre arme de base, quelques grenades et… non, y a quand même quelques subtilités :p Tout d’abord, des armes spéciales existent, elles sont plus puissantes et ont des cadences de tir / rayon d’action plus importants, néanmoins ces armes ont des munitions limitées tout comme les grenades d’ailleurs. Pour obtenir ces armes, rien de plus simple : libérer les fameux prisonnier blonds barbus qui vous donneront des bonus en remerciement (armes, munitions ou points supplémentaires). En véritable Rambo, vous allez donc pouvoir aussi bien massacrer les soldats ennemis qu’exploser les chars de Morden !!! Mais bon, pour vous aider vous avez également la possibilité de piloter quelques véhicules disposant d’une meilleure résistance. Oui, petit détail : lorsque vous êtes à pied, une balle et vous êtes mort alors que dans un véhicule, vous avez une barre de vie (celle du véhicule), et une fois cette dernière à zéro, c’est le véhicule qui fait boom, vous, vous êtes de nouveau à pied. On notera qu’il existe une attaque « Metal Slug » qui consiste à envoyer le véhicule sur l’adversaire tel un missile : vous perdez votre véhicule, mais ça fait très mal (efficace contre les boss). Enfin, dernière point sur le gameplay : si vous êtes au corps à corps, votre brave soldat sortira son couteau au lieu de tirer… et cela fait aussi mal que les balles contre l’infanterie. Niveau technique, c’est tout simplement génial !!! Les graphs sont détaillés, le design est parodique à souhait tandis que les mimiques sont tout simplement tordantes. Niveau bande son, idem, que du bonheur pour les oreilles avec des musiques entraînantes et des bruitages fort réussis.
Metal Slug 2
Après avoir subi une lourde défaite, le Général Morden est de retour, avec son armée ainsi que de nouveaux alliés… Plus que jamais il va tenter de conquérir le monde.
Le second opus consolide les bases. Le gameplay de base ne change pas d’un pouce et l’ensemble se voit enrichi. Tout d’abord, vous pouvez choisir votre héros parmi 4 persos (tous possédant les mêmes caractéristiques), on ajoute de nouvelles armes (laser), de nouveaux véhicules (avion, chameaux)… ainsi que l’arrivée des transformations. Dans certains cas, vous vous transformerez au lieu de mourir, cela vous conférera de nouvelles capacités mais souvent au prix de la perte de certaines compétences… Les troupes ennemies voient également l’arrivée de nouveaux renforts. Niveau technique, on continue le chemin tracé par le 1 : détaillé et parodique, néanmoins ça rame lors de certains passages… Niveau bande son, idem, que du bonheur pour les oreilles avec des musiques entraînantes et des bruitages fort réussis.
Metal Slug X
L’épisode X est un peu à part dans la saga car il s’agit plus d’un correctif / remake de Metal Slug 2 que d’un nouvel opus. Les nouveautés sont donc peu nombreuses : quelques nouvelles armes et véhicules… On voit également l’arrivée d’un nouveau prisonnier qui, au lieu de donner des bonus, imite Songoku et son Kamehameha pour vous aider !!! Les niveaux et les boss ont également été modifiés dans leurs structures et schémas d’attaques (en fait, les boss sont un mélange d’anciens et de nouveaux). Enfin, mention spéciale pour les références cinématographiques qui font leur apparition. ^^ Niveau technique, toujours le même combat : détaillé et parodique, mais sans ralentissements cette fois !!! Niveau bande son, idem, que du bonheur pour les oreilles avec des musiques entraînantes et des bruitages fort réussis.
Metal Slug 3
Après une nouvelle défaite, l’Armée de la Rébellion s’est de nouveau dispersée. Néanmoins, on reste sans trace du Général Morden, l’homme arrêté à sa place s’étant révélé être un imposteur. Alors que les forces gouvernementales s’occupent des dernières poches de résistances, on observe des évènements étranges… et si Morden était encore derrière tout cela ???
Attention, voici certainement le meilleur épisode de la série !!! Nous avons ici un véritable nouvel opus très très riche et de nouveautés. En effet, si les précédents opus cachaient des passages secrets, ce troisième épisode en regorge des tonnes pouvant doubler la durée d’une partie sans trop de soucis !!! Niveau gameplay, on note l’apparition de quelques « tirs secondaires » comme un nuage qui lancera des éclairs à chacun de vos tirs. Mais, les nouveautés sont au niveau des véhicules où les renforts s’avèrent tout simplement énormes : sous-marin, foreuse, hélicoptère, mechas, fusée, éléphant et autruche sont au menu en plus des traditionnels tanks et autres avions. Le gameplay atteint une variété énorme tout en parvenant à conserver une simplicité et une efficacité déconcertante. L’ambiance n’en est pas pour autant oubliée, l’aspect parodie est présent plus que jamais et les références de films sont toujours de la partie en particulier du côté des extra-terrestres (Guerre des mondes, Aliens, Starship Troopers, …). Niveau réalisation, le design et les animations poussent toujours plus loin l’humour et font toujours preuve d’un obsessionnel soin de même que la musique toujours aussi rythmée et efficace. Un grand cru, que dis-je, LE meilleur qui justifie à lui seul l’achat de la compilation tout simplement.
Metal Slug 4
L’Armée de la Rebellion est désormais de l’histoire ancienne. Mais une nouvelle menace fait son apparition : les terroriste d’Amadeus ainsi que leur virus informatique menaçant toutes les installations militaires de part le monde. L’armée Régulière n’a d’autre choix que d’arrêter Amadeus même si elle soupçonne un « vieil ami » d’être derrière tout cela…
Metal Slug 4 est le premier opus de l’ère post-SNK et est, à juste titre, considéré comme le moins bon de la saga. Tout d’abord, fini l’aspect parodique et décalé, ce Metal Slug se veut « sérieux », il en résulte un épisode nettement moins fun et drôle que les autres. L’autre regret majeur (niveau ambiance) est l’absence de l’armée rebelle au profit d’Amadeus. Niveau gameplay par contre, on conserve ce qui a fait le succès de la série, on a donc une base très solide et de qualité. Les nouveautés par contre sont quasiment absentes, on voit juste l’apparition de la double mitrailleuse ainsi que l’affection d’une touche pour l’attaque « Metal Slug ». Reste l’aspect technique : on garde le même moteur mais on perd tout le design et la plupart des animations qui faisaient le charme des précédents opus. Niveau sonore, même combat : on chute d’un cran. Bref, ce Metal Slug n’est rien de moins qu’une suite sans nouveauté et ayant perdu son âme.
Metal Slug 5
Lors d’une enquête de l’Armée Régulière menée dans des régions tropicales, cette dernière se voit repoussée violemment par les indigène locaux ainsi que par… des Metal Slugs !!! Très vite un nouvel ennemi apparaît : l’Armée Ptolémaïque, une secte d’incas possédés ayant mis la main (ou volé, selon le point de vue), sur la technologie de la prochaine génération de Metal Slugs…
Après un quatrième opus décevant, le cinquième renoue avec les origines. L’ambiance fun et parodique fait un vrai retour pour notre plus grand plaisir avec comme grand méchant une secte d’incas tout aussi délirants que nos bon vieux amis du général Morden. Mais cet opus amène une grosse nouveauté : la glissade. Cette dernière s’avère très pratique car on peut continuer de tirer tout en effectuant une glissade. Néanmoins, elle est mal intégrée puisqu’il faut faut appuyer sur bas + saut pour l’effectuer… alors que pour tirer vers le bas, il faut sauter puis appuyer sur bas. Du coup, les habitudes prises dans les 5 opus précédents font qu’on effectue régulièrement des glissades au lieu de tirer vers le bas. Niveau véhicule, on voit l’apparition d’un nouveau mechas très maniable, disposant d’un double saut, d’un mode tank (lorsqu’il s’abaisse) et d’autres avantages qui en font l’un des meilleurs véhicules de la saga. La réalisation est de retour au haut niveau avec les animations délirantes et les unités loufoques. Idem pour la bande son qui retrouve la pêche et ce côté guerre qui faisait sa qualité dans les précédents opus.
Metal Slug 6
Baroud d’honneur pour nos héros avec un come back pour une dernière tentative de conquête de la part du… Général Morden !!! Les rapports sont plus ou moins clairs : on a observé des OVNIS, des créatures géantes ainsi qu’un groupe ressemblant à l’armée de Morden dans les montagnes… Le dernier acte a commencé.
Depuis Metal Slug 3 force est de constater qu’on a eu peu de nouveautés niveau gameplay, Metal Slug 6 arrive avec une avalanche !!! Tout d’abord le choix du personnage (parmi 6), d’habitude cela n’a aucune influence et bien maintenant cela en a une. Tout d’abord, ces derniers se différencient par leur force, vitesse et endurance… on notera que bizarrement, les femmes sont les plus puissantes et les moins rapides. Mais les différences vont plus loin. Ainsi, Ralph peut encaisser un tir (il ne meurt qu’à la deuxième balle) mais dispose de moins de munitions. Fio commence chaque mission avec une mitrailleuse et a 2 fois plus de munitions. Eri « bourrine » dispose du double de grenades qu’elle peut balancer dans toutes les directions !!! Avec Tarma « pas bourrin non plus » les véhicules s’avèrent plus résistant et disposent tous d’un Vulcan Fix. Clark peut utiliser une technique spéciale (Super Argentine Backbreaker) qui peut faire gagner pas mal de point, mais qui le rend surtout invincible durant quelques secondes. Notre fidèle Marco dispose d’une plus grande puissance de feu avec l’arme de base. Enfin, Clark et Ralph ont une attaque spéciale au corps à corps (haut + R2) qui s’avèrent très efficace contre, respectivement, l’infanterie et les véhicules / bâtiments (au passage, vous avez maintenant 2 attaques de corps à corps : le couteau traditionnel ainsi que le coup de pied / poing qui est affecté à une autre touche). Bref, rien qu’avec ça, on vous propose déjà 6 manières de profiter du jeu. L’autre grosse nouveauté c’est la possibilité d’avoir 2 armes spéciales en plus de votre arme de base en même temps, vous pouvez alors switcher pour utiliser celle qui est la mieux adaptée à la situation. Ca tombe bien car les munitions sont devenues une denrée rare et cela ajoute un aspect tactique très intéressant au titre. Terminons par un ajout pour les chasseurs de hi-scores : le rush blaster system. Ce dernier se compose d’une jauge qui se remplit en abattant rapidement vos ennemis : plus la jauge est remplie, plus vous marquez de points (sachant qu’une fois au max, elle ne le reste que quelques secondes avant de retomber à 0). Pour la réalisation, le passage de la Neo Geo à l’AtomisWave voit l’ensemble monter d’un (léger) cran et l’ajout d’effets de zoom lors de certains passages (des boss). Les musiques et bruitages récupèrent ici la totalité de leur puissance d’antan et peuvent soutenir sans soucis la comparaison avec les opus X et 3. On n’y a donc pas perdu au change et cela est toujours un véritable régal que de regarder cette aventure déjantée :p
Compilation
La compilation de cet ensemble est de bonne facture mais souffre de défauts… Les graphismes tout d’abord. Nous avons 3 options disponibles pour l’affichage : original (dans la résolution d’origine avec des bandes noires tout autour), zoom (on a juste des bandes noires à gauche et à droite) et écran complet (déformation de l’image pour l’écran 16/9 de la PSP). Le problème c’est que lorsqu’on utilise le zoom l’image devient floue au niveau des détails, quant à l’écran complet, l’image est tout simplement déformée. MAME fait du bien meilleur travail !!! On note également les chargements qui sont omniprésents (même lors du changement de personnage lorsqu’on entame un nouveau crédit !!!) et qui cassent le rythme. Niveau bonus, on reste sur sa faim : galeries d’artworks, musiques, wallpapers (à sauvegarder sur son Memory Stick pour ensuite les récupérer sur son PC)… On aurait préféré la possibilité de débloquer les épisodes « parallèles » tel que les opus Neo Geo Pocket, Game Boy Advance ou encore l’essai (totalement raté) en 3D. Néanmoins il vous faudra un peu de patience pour débloquer tout cela car cela s’achète avec des « tokens ». Sachant que d’une part une partie rapporte entre 2 et 4 tokens et que d’autre part une galerie / musique / wallpaper coûte entre 2 et 3 tokens. Mais ne boudons pas notre plaisir car cela n’enlève rien à la qualité intrinsèque de ces jeux (sans compter que vous pouvez maintenant y jouer partout !!!). Enfin, sachez qu’il est naturellement possible de sauvegarder vos scores et qu’il est possible de « régler » votre nombre de crédits ou bien de mettre en free play, ce qui fait alors perdre tout l’intérêt des jeux puisque votre personnage revient là où il était mort chargé à fond en grenade.
Jouabilité
Simple et intuitive, malheureusement la croix ou le stick de la PSP manque de précision.
Graphismes
Rien à redire, l’esprit parodie / pas sérieux est magnifiquement bien servi. Néanmoins, on regrette les zooms de pauvre qualité, de même les chargements cassent le rythme.
Son
Les musiques sont prenantes et rhytmées alors que les bruitages sont tout simplement géniaux.
Durée de vie
Les Metal Slug sont des jeux pas faciles… enfin, sauf si vous jouez en free play. ^^
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