Hexyz Force est un jeu vidéo PSP publié en 2009 .

  • 2009
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Hexyz Force

3/5 — Très bien par

Sting Entertainment, vous connaissez ? Si je vous dis Riviera, Yggdra Union, Knights in the Nightmare… ? Bref, que des jeux au gameplay quelque peu bizarroïde mais original, et d’une qualité indéniable de par leurs level et chara designs inspirés…

Hexyz Force ou quand le destin du monde repose sur une balance

L’histoire, bien qu’extrêmement complexe lorsqu’on entre dans les détails, se résume à peu près à ça : le monde de Berge (oui, le nom craint un peu) est en danger. Armez-vous, braves compagnons ! La déesse de la destruction, Delgaia, s’apprête à ressusciter. Choisirez-vous la destruction de ce monde ou la création ? À vous de décider ; deux possibilités, deux destinées…

Les deux héros… deux destinées

Création (voyez par là « préservation » du monde, mais je ne fais que reprendre les mots du jeu) ou destruction. Un gars, Levant von Shweitzer et une fille, Cecilia Armaclite. Voilà un peu les choix proposés dans Hexyz Force, dont l’originalité (plus tout à fait en fait, avec Kingdom Hearts Birth by Sleep) est de proposer deux scénarios assez dissemblables avec, pour chacun des deux alliés, des situations différentes. Situations qui, cependant, se rejoignent aussi à certains endroits, pour ne plus former qu’une intrigue lors de la bataille finale contre Delgaia. Bien sûr, le choix de sauver le monde à la fin ou de le détruire ne sera pas déterminé par le sélection du personnage, mais bien par la manière dont vous jouerez. Mais je développerai ce point dans un autre paragraphe.

Un garçon, une fille… Un guerrier, une magicienne… Un peu cliché, non ? Eh bien, vous n’êtes pas au bout de vos « surprises ».

Il va sans dire que le mec est bien plus classe que la fille, hélas. Du coup, on aura vite fait de choisir lequel prendre en premier… À quand une héroïne stylée ??

Originalité oubliée ??

Ce jeu est ce qu’on pourrait appeler un RPG tout ce qu’il y a de plus banal, du moins en apparence. À savoir : des combats au tour par tour, une liste - assez réduite - de personnages aux efficacités propres, et un système d’affinités élémentaires un peu à la pokémon. Hors combat ? De l’exploration classique avec map pour éviter de se perdre, des niveaux assez courts, des villes peu nombreuses, des points de sauvegarde et de récupération d’HP foisonnants.

Sting et sa pourtant grande inspiration n’a pas réussi à mettre la barre haut, en nous proposant une palette de personnages tous plus ou moins banals ; seuls, peut-être, le héros masculin et l’empereur se démarquent du lot. Quant aux monstres, vous pouvez les compter sur vos dix doigts (hors boss). Bien sûr, ils se déclineront en différentes couleurs… un peu facile !!

L’originalité du soft réside dans l’équipement. Là, Sting n’y est pas allé de main morte et nous propose encore une fois une innovation des plus innovantes (euuuh c’est redondant, non ?). Ça risque d’être un peu long en explications, mais je me lance.

_1) L’équipement de base_

Bandanas, tuniques, bottes, bracelets, bagues… bref, très classique. Seul point original, ces objets ne s’achètent pas (pas plus que les Ragnafacts et les Spirifacts d’ailleurs), car il n’y a pas de magasins dans le jeu. Vous devez les créer à l’aide de la Fusion, ou les trouver dans les multiples coffres du jeu.

_2) Les Ragnafacts ou les six commandements_

Il s’agit des armes principales de vos personnages.

Les Ragnafacts, en général des armes basiques de RPG telles qu’épées, haches, lances, massues, sceptres magiques… sont celles dont vos persos seront équipés à l’origine. En effet, autre originalité du jeu, vos personnages pourront se les échanger. Le sceptre de Cécilia, par exemple, pourra être utilisé par d’autres personnages capables de faire usage de ce type d’objets. Cependant, tous ne pourront pas utiliser des sceptres magiques, comme Levant (le deuxième héros du jeu) qui, lui, se spécialisera dans les épées et les lances. Chaque protagoniste a donc son affinité avec un certain type d’armes. Normal, quoi. Précisons aussi qu’en mettant le sceptre de Cécilia dans les mains d’un autre personnage, cela changera quelque peu son utilisation ; certains sorts ne seront plus disponibles, de nouveaux feront leur apparition. Bref, use with caution.

Ces armes requièrent des FP (Force Points), traditionnellement appelés MP dans les autres jeux. Que vous utilisiez des sorts magiques, des mouvements spéciaux ou des attaques de base, cela vous coûtera des FP en plus ou moins grande quantité. Si vous n’avez plus de FP vous ne pouvez plus attaquer, mais vous protéger - avec la traditionnelle option « Guard » - vous permet d’en récupérer un petit peu à chaque tour.

Vous pourrez aussi améliorer les Ragnafacts en augmentant leurs attaques, leur puissance de récupération de FP et le nombre de leurs techniques. Comment procéder ? Tout simplement en récupérant des points d’expérience, en combattant.

Les Ragnafacts ne pourront pas se briser, contrairement aux Spirifacts.

Attaquer fait augmenter votre barre de fury (commune à tous les personnages). La remplir au maximum vous permettra par la suite de lancer un gros coup avec vos Ragnafacts. Attention, ce gros coup ne pourra se lancer que si ces derniers se trouvent dans la main de leur vrai propriétaire.

_3) Les Spirifacts_

Il s’agit d’armes secondaires.

Armes, sorts magiques, les Spirifacts sont un peu tout ça réunis. Je disais plus haut, à titre d’exemple, que Levant n’avait pas d’affinités particulières avec les sceptres magiques, mais ce n’est pas le cas avec la magie en elle-même.

Les Spiritfacts magiques donc, appelés Orbs, pourront être utilisés par tous. Magie de foudre, de vent, de terre, de glace, de feu, de vie, de soutien… aucune restriction de ce côté.

Les Spirifacts de type arme, eux, rejoignent la règle d’affinité des Ragnafacts : un Spirifacts sceptre ne pourra pas être utilisé par Levant. Logique.

Les Spirifacts ne pourront pas être améliorés comme les Ragnafacts, mais devront être créés (les Ragnafacts non), grâce à des fusions d’objets dropés par les ennemis. À noter que ce système de fusion est extrêmement développé, avec un nombre incalculable d’éléments et de recettes.

Les Spirifacts ne coûtent pas de FP, mais leur utilisation est restreinte ; vous ne pourrez vous en servir qu’un certain nombre de fois. Une fois les FP épuisés, vos Spirifacts se brisent et deviennent inutilisables, sans moyen de les réparer.

Ils ne déclenchent aucune attaque spéciale lorsque votre barre de fury est remplie.

Bonus non négligeables

En plus d’une quête principale bien développée, le jeu regorge de secrets, de petit bonus secondaires alléchants.

Entre la recherche de Ragnafacts cachés, des quêtes annexes assez nombreuses que vous débloquerez en prenant le temps de parler aux habitants, des combats « challenge » facultatifs que vous rencontrerez au cours de votre route, vous aurez de quoi vous amuser pendant de nombreuses heures. Il va sans dire aussi que tous ces petits bonus seront primordiaux dans le choix final, création ou destruction…

Good or Evil, la vie ou la mort… c’est ton destin !!

Le moment tant attendu… Comment choisir la destinée du monde ? Souvenez-vous : je vous ai dit qu’il fallait choisir sa destinée ; à vous de décider ce qui penchera dans la balance au cours de votre aventure, le bien ou le mal… en suivant ces petites astuces :

  • Fuir les combats (Destruction)

  • Gagner les combats avec des personnages à terre (Destruction)

  • S’équiper de Ragnafacts démoniaques (Destruction)

  • Remplir les quêtes annexes (Création)

  • Purifier les « force sites » (les fameux « challenges » facultatifs) (Création)

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Graphismes - 12/20 : Pas très beaux, tant au niveau des couleurs que de l’animation, peu inspirées. Sting n’a vraiment pas mis la barre haute sur ce coup-là. Les personnages sont en style « kawai » (mignon). Le level design n’est guère mieux que le reste.

Gameplay - 16/20 : Reprenant les styles RPG de base avec malgré tout un fourmillement de nouveautés. On peut cependant se demander pourquoi Sting essaye toujours de faire aussi compliqué.

Bande-son - 13/20 : Rien d’extraordinaire. Moi qui suis en général très regardant sur ce point, je dois dire qu’à aucun moment je n’ai eu de frissons. Quant aux bruitages, corrects, il manque peut-être des bruits de pas lorsque votre héros court, parce que ça fait un peu vide.

Durée de vie - 15/20 : Deux aventures d’au moins 15h chacune, pas mal non ? Oui mais, après avoir fini l’une des deux, aurez-vous le courage de recommencer ? Là est toute la question.

Difficulté - 12/20 : Élevée en moyenne, mais extrêmement mal dosée : certains boss se battent les doigts dans le nez, alors que des ennemis de base peuvent vous mettre la pâtée si vous ne faites pas attention. Les combats « challenges » sont extrêmement corsés, et je ne parle même pas du dernier boss.

Note aux joueurs : économisez vos Orb of Hope et Orb of Wisdom (les initiés me comprendront).

Scénario - 11/20 : Le bien, le mal… la déesse de la création, la déesse de la destruction… un gars, une fille… des élus aux armes surpuissantes… le tout dans un univers heroic fantasy vraiment limite, avec l’accent mis sur les inégalités entre les races… Fuyez, les blasés, fuyez !! Malgré tout, et si l’on passe outre ces quelques grotesques éléments, on se retrouve face à un scénario assez complexe, peut être un peu trop, ce qui grossit encore le trait.

En bref un jeu sympatoche, plein de bonnes idées mais qui n’arrive pas à décoller du simple « correct ». Peut-être à cause de son scénario banal, de son manque de charisme global et de ses nombreux clichés.

Hexyz Force